mercredi 29 décembre 2010

Indonésie 01

Jours de vacances : 12
Heures passées dans les avions : 60
Îles foulées : 4
Jours de soleil : 4
Nombre de plongées sous-marine : 6

Notre voyage de noce fut le genre de voyage qui laisse un goût bizarre. Douze jours ? C'est trop peu ! Et c'est trop ! Nos sentiments sont bizarrement alambiqués car deux choses sont venues légèrement ternir notre vision : la première c'est la pluie, qui nous amusait au début lorsqu'elle venait rafraichir l'ambiance une demie heure dans la journée... puis qui nous a littéralement gavé par sa quasi omniprésence pendant les 6 derniers jours.

_ "C'est exceptionnel", disaient-ils, "on n'a pas vu autant de pluie depuis des années."

La deuxième c'est celle qui nous a obligé pendant ces 6 même derniers jours a venir rendre visite aux toilettes 15 fois par jours.
Si on soustrait ses deux facteurs... le reste fut assez grandiose.



Nous sommes arrivés tard à l'aéroport de Bali et notre seule envie était de nous rendre dans l'hôtel le plus proche pour dormir un peu et essayer de récupérer. C'était sans compter le coq. La lumière de la terrasse étant allumée (et m'éblouissant), ce con de coq a du penser que c'était le soleil... du coup à partir de 4h du mat' il s'est mis à chanter... devant notre porte...
Ce n'est qu'en baissant les bras et en se levant vers 6h qu'on s'est aperçut que la lumière s'éteignait de l'extérieur...
Nous nous dirigeons dès le matin vers Ubud, réputé pour être le centre artistique de Bali. Là effectivement les peintres et sculpteurs font légion. Chaque échoppe est un petit musée. La ville est largement touristique et tout y est pour plaire. Les restaurant sont tous plus beaux les uns que les autres, les magasins superbes et originaux, les gens sympatiques... mais qu'est-ce que c'est cher...
On nous dit que l'Indonésie est un pays pauvre et c'est vrai, le salaire moyen y est d'environ 80€ par mois, mais jamais, dans un pays quel qu'il soit, je ne me suis autant senti autant sollicité... je devais avoir la silhouette d'un porte-feuille ouvert... Ici les échoppes n'hésitent pas à multiplier les tarifs par 20 ou 30 pour lesdits touristes. Certains objets y sont vendus plus cher qu'en France. Les prix peuvent être ramené à des tarifs "normaux" mais ce n'est pas sans y passer 30 minutes de palabres qui auront tôt fait de nous éloigner des tentations matériels du pays.



Pour une fois nous souhaitions voyager un peu moins à la routard et à profiter un peu plus du repos de nos vacances. Notre hôtel à Ubud était parfait, une petite maisonnette dans un jardin luxuriant. Des gens souriants et un service impeccable. Nous louons un scooter 2 jours pour nous déplacer dans la région. C'est avec un grand sentiment de liberté que nous arpentons les routes bordées de rizières et autres merveilles pour les yeux.
Les scooters sont majoritaires et prioritaires sur les routes étroites et cabossées de Bali. Même si nous atteignons rarement les 60km/h, il est vital de conserver les yeux sur la route pour éviter de se faire faucher par une voiture en sens inverse. Du coup, pour profiter des merveilles qui nous entourent nous conduisons à tour de rôle notre petit bolide.

À une heure, d'Ubud, nous tombons par hasard sur un parc d'éléphants de Sumatra. C'est une grande réserve créée par un australien afin de préserver cette espèce en voie d'extinction. Le parc est grand et les animaux semblent dorloté... mais cette image ne semble pas si exact... les éléphants offrent des tours aux touristes toute la journée... une bien triste survie finalement... le prix d'une rallonge sur cette planète ?



La suite du voyage se résumant surtout à de la pluie, nous n'avons que très peu profité des îles paradisiaques de Gili. Le bon point : la pluie étant nous avons choisi de passer le plus clair de notre temps sous l'eau, là où elle ne nous gênerait pas. Milena en a donc profité pour passer son PADI open water. Nous avons pu découvrir des fonds marin d'une rare beauté et un tas d'espèces que nous ne connaissions qu'en aquarium.



La morale de cette histoire, c'est : l'Indonésie, oui, mais pas en saison de pluie et surtout pas pour 2 semaines... le temps d'adaptation n'est pas suffisamment long.
Nous voulions voir si nous étions fait pour ce genre de voyage et la réponse est non ! Nous reprendrons donc notre manière habituelle de vadrouiller, le pouce levé et pour un temps indéterminé.

Les vidéos valant bien les longs discours, voici deux vidéos de notre voyage... la première étant surtout un essai de iMovie'11, la deuxième étant un peu plus longue.

Trailer :



Voyage de noce en Indonésie :



Toutes les photos sont disponibles ici.

mercredi 29 septembre 2010

France 14

Je me souviens, petit, d'être aller voir mon père régater pour le compte de sa société à Monaco. Il est monté sur ce bateau, lui dessinateur... et je n'ai pas compris... mais j'ai passé la journée sur la digue à regarder les bateaux courir les uns après les autres !
Je me souviens aussi avoir eu une pointe de jalousie lorsque que l'une de mes colloc' à Barcelone m'avait annoncé qu'elle travaillait sur les voiliers.
Mais ça ne m'avait jamais atteint, qu'un jour, je pourrais peut-être aussi.

Mon capitaine a débarqué fin août et depuis je gère le bateau tout seul. Lorsque des sorties sont prévues, je cherche un capitaine à la journée. Parmi ceux qui sont venus m'aider, un m'a proposé de venir faire les Régates Royales du Trophée Panerai à Cannes avec lui... Nous parlons de bateau et je lui ai parlé de mon penchant pour les voiliers classiques, bien que travaillant sur un moteur Yacht. Il n'est pas moins que le tacticien du Moonbeam IV (Cotre aurique construit par William Fife 3ème du nom en 1914). Et hop, me voilà propulsé dans le rôle d'équipage pour une semaine de régates !


(moonbeam III)

Le bateau ne peut inspirer que de l'amour. Je suis encore vierge pour lui et lui pour moi. J'ai tout à y apprendre. Mes oreilles sont grandes ouvertes et je ne perds pas un mot du capitaine ou du second. Le bateau a été gardé dans son état d'origine... c'est à dire qu'il ne possède pas de winch et que tout se fait à la main en tirant sur les bouts et en jouant avec des palans pour rendre possible certaines tractions.


(Tuiga)

Les courses commencent le mardi, mais le manque de vent obligera les organisateurs à annuler la manche au bout de quelques heures. L'avantage c'est que j'aurai eu le temps de prendre mes marques sur le bateau. Le lendemain le vent souffle et nous offrira de belles ampoules aux mains. Nous nous placerons en deuxième position à la fin de cette première manche, un place prometteuse, juste derrière notre sistership Moonbeam III. C'est le lendemain que l'affaire se corse. Le vent est bien là et nous prenons un bon départ aux côté de Tuiga (le yacht classique d'Albert de Monaco). Nous passons les îles de Lérins par le Sud et prenons la bouée en face de Juans les Pins. De retour en baie de Cannes, nous fermons la porte à Thendara, qui cherche à passer malgré notre priorité. Alors que nous n'avons plus de manœuvrabilité, celui-ci tente le tout pour le tout et nous aborde par l'arrière. Tout se passe très vite. Le beaupré me passe au-dessus de la tête et tape dans la baume derrière moi. Je cours sur babord choquer (relâcher) les bastingages (ce sont les cordages qui soutiennent le mat par l'arrière) car le bateau vire et la baume aussi. J'ai juste le temps de voir les gars s'occupant de la grand voile à l'arrière du bateau, se coucher sur le pont afin d'éviter se faire blesser par le cable situé sous le beaupré du Thendara. Quelques insultes furent lancées, de rage... et puis il nous aura fallut affaler les voiles le plus rapidement possible afin d'éviter plus de dommages.


(pendant l'abordage - crédit photo : Hestia Pak)

C'est fini pour nous. C'est aussi fini pour Thendara. Nous rentrons au port et je laisse les grandes personnes s'expliquer entre elles. L'affaire ne s'arrêtera pas là. Mais pour l'heure, le plus important est la réparation du Moonbeam. Le liston est endommagé... ce bout de bois, vernis de 14 couches, entourant le bateau et lui donnant son charme, ressemble à un bout de parmesan en copeaux ! La moitié des 300m2 de grand voile est déchiré et la baume a aussi subit de sérieux dommages.

En 48h de travail acharné l'équipe du bateau remettra le Moonbeam en état de marche. L'un des équipiers possédant une voilerie aura travaillé nuit et jour sur le grand voile pour la recoudre avec toute son équipe. La lisse a été raboté sur une grande longueur. L'illusion est parfaite et l'accident n'y parait plus. Le samedi matin nous voilà prêt à reprendre la mer. Nous boycotterons la régate, car les réactions des autres équipages n'ont pas été à la hauteur. Certains copains embarqués sur d'autres bateaux seront venus aidé mais personne ne se sera vraiment enquis de
savoir s'il y a eu des blessé... si nous avions besoin de quoi que ce soit.

Samedi 11h, nous larguons les amarres. Direction la baie d'Agay. La régate, elle, prend la direction d'Antibes. Le vent souffle et les voiles sont bien gonflées. Nous éprouvons avec un peu d'anxiété les réactions du bateau et surtout du mat et de la baume. La grand voile remplis parfaitement son rôle... elle est peut-être même encore mieux qu'avant. Le mistral s'engouffre dans la voile de flêche, la trinquette, le foc et le clin-foc. Les drisses sifflent. Nous revoilà au large. Nous ne sommes plus en course... ce qui veut dire que lorsque nous tirons un bord... pour les équipiers c'est les vacances... tout le monde s'allonge et prend le soleil en dégustant les merveilleux sandwich de Fred. Poulet, chêvre et oignons confits... ou encore, viande de grison et fromage corse. Bref, repus, en mer, au soleil en mode détente... que demander de plus.


Régates Royales Cannes - Moonbeam IV
envoyé par Emrys

C'est au moment ou tout le monde se relâche qu'Atlantic, la réplique de la goélette construite en 1903 rapplique et nous nargue avec sa surface de voile bien supérieur à la notre. Elle compte nous prendre de vitesse. Une course s'improvise et tout le monde reprend ça place... bien content finalement de se réactiver les mimines plutôt que de se laisser aller à l'assoupissement. Atlantic vire, et nous virons aussi... nous sommes plus léger et donc plus réactif dans nos manoeuvres... mais Atlantic et plus toilé que nous et nous reprend donc de vitesse dans la longueur. Elena se joindra aussi à nos festivités privées et nous passerons finalement une après midi de rêve... en régate-OFF.

Ce fut une semaine chargée en émotions et en rencontres. Vivement la prochaine régate.

samedi 28 août 2010

France 13

1 semaine de mariage, c'est les noces de quoi ?
Comment ça, ça n'existe pas ? Bon ben inventons alors ! Moi j'appellerais bien ça les noces de savon... car à part buller, on n'a rien envie de faire. La famille est encore là, les copains sont restés un peu et ça y est, on commence à peine à se retrouver tous les deux... comme avant l'armageddon.

Et alors, ça change quoi d'être marié ?

À part de se rendre compte de l'amour qu'on porte pour sa compagne ? De celui que l'on porte pour sa famille, sa belle-famille et ses amis ? De celui que tous ces gens là nous portent ?
À part d'avoir réalisé la plus grande fête de sa vie ? De devenir une famille aux yeux de tous... des plus au moins conventionnels ? De se sentir heureux, plein et rond ?

Eh bien ça ne change rien. La vie poursuit son cours, nous nous aimons autant qu'avant, nous avons toujours la même maison, le même travail, la même vie. Et c'est parfait ainsi.

Nous l'avons déjà dit. Merci. Merci d'être ou d'avoir été avec nous. D'avoir su rire, et rayonner. D'avoir partagé avec des inconnus. D'avoir été là où nous avions le plus besoin de vous !

Les photos arrivent en masse. Nous venons de recevoir celles du photographe et nous n'attendons pas plus pour les partager avec vous ! En voici quelques-unes : http://picasaweb.google.com/AirMimiEtSteph
Pour les plus motivés voici un zip avec les 3,47 Go de photos prisent par le photographe : http://dl.free.fr/jOuM2DPbl

Je vous enjoins à nous faire parvenir vos photos via http://dl.free.fr/ c'est un moyen simple et efficace pour envoyer un volume important de fichier. Si vous avez besoin d'aide n'hésitez pas à demander.

Nous essayerons bientôt de tous passer vous revoir et passer plus de temps de qualité avec vous !
À très bientôt.

vendredi 20 août 2010

France 12

J-1

Le temps et sa substance... Nous nous marions demain !!!
Voilà déjà un an que nous avons prévu la date de notre mariage. Nous en avons parlé tout l'été. Nous avons regardé poindre à l'horizon cette date illusoire sans jamais vraiment sentir qu'un jour, déjà, elle serait là... et qu'aussitôt elle serait derrière nous.
Mais ne nous pressons point... le grand jour est pour demain et demain c'est encore loin !

La saison (c'est comme ça qu'on appelle l'été quand on y fait son blé) est passé rapidement, avec son lot de fatigue, d'expériences et de fous rires ! Mon premier week-end depuis le mois d'avril... rhaaaa que ça va être bon !

Pour ceux qui ne le savent pas encore... Je travaille sur un Yacht de 23m en tant que marin. Le gros de mon travail consiste au matelotage du bateau et au service des clients. Nous faisons, à 90% du temps, la navette entre Monaco et St Tropez. La journée type se déroule de la manière suivante :
0900/0930 Préparation et fignolage du bateau
0930/1000 Départ du port de Beaulieu direction Monaco pour récupérer les clients
1000/1030 Récupération du traiteur et des clients
1030/1130 Navigation direction les îles de Lérins (en face de Cannes) pour un petit mouillage sympa permettant au clients de se baigner de boire un coup et de prendre un encas
1130/1300 Navigation vers les plages de St Trop
1300/1400 Mouillage aux plages de pampelone et apéro
1400/1600 Les clients partent au restaurant (les palmiers ou Nikki Beach ou Club 55...)
1600/1800 Mouillage au cap Camarat et baignade.
1800/2000 Navigation vers Monaco et dépôt des clients.
2000/2100 Plein d'essence (1500L en général) et retour Beaulieu
2100/2230 Nettoyage exterieur intérieur du bateau

Grosso modo c'est autour de ça que ça varie... ça fait de bonnes journées :)

Mais revenons au coeur du sujet... Notre mariage à venir.
J'ai eu le droit à des félicitations chaleureuses de la part de beaucoup de nos clients et des rencontres aléatoires. Mais tous, tous, tous ont se Leit Motiv à la bouche : pourquoi faire ?
Et les variantes : game over, dommage un wingmate de moins, t'es vraiment sûr de toi.

Je crois qu'en fait avec Milena l'évidence c'est imposé... D'ailleurs nous sommes très troublé depuis que le maire nous a voulu savoir comment j'avais demandé la main de Milena... Nous ne nous en souvenons pas. Nous savons depuis tellement de temps que c'est la suite logique pour nous. Alors évidemment ça baigne de culture occidentale, de règle et d'à priori... mais malgré nos efforts à fonctionner différemment la plupart du temps... cette règle là, ben elle nous plait bien !

5 ans et demi que nous sommes ensemble et nous avons eu le temps de faire le tour de beaucoup de crises, de problèmes et d'impératifs. Ce sont ces petits troubles qui nous séparent ou qui nous rapprochent mais qui ne nous laissent jamais indifférents si on prend le temps de les affronter à deux. Mais ce n'est pas aux complications qu'il faut penser. Nous sommes tous les deux de grands fans de contes et d'histoires... et c'est finalement le début d'un nouveau chapitre. Même si dans le fond ça ne changera rien entre nous... dans la forme nous deviendrons une famille... et moi j'aime bien les formes !

lundi 5 juillet 2010

France 11

Journal de Bord - le 3 juillet 2010

07h27 GMT+2


Le capitaine, la bite à l'air, se fait assaillir au réveil par ses 6 matelots : Vomito, Bicou, Puceau Parpayou, Pleine Lune et Salope. Une mutinerie ? Les yeux tous collés, il se fait habiller par ses comparses sans vraiment comprendre ce qui se passe. Sa douce était dans la combine. Tout a été paramétré au millimètre. Remplacement de sa présence sur son galion, minutage de la journée, costumes de circonstance. Chaque compagnon de voyage est affublé des sobriquets sus-cités. S'il se risque à les appeler par leur prénom il se retrouve à boire un shot de rhum blanc... YES, mais à 7h du mat'... NO!

Bref, vous l'aurez compris ceci est le journal de bord de mon enterrement de vie de garçon !



La troupe au complet nous nous dirigeons vers les appartements de la marâtre. Nous lui flanquons la frousse du siècle (qui lui vaudra de se coincer le dos), et en profitons pour gonfler notre navire de guerre qui nous servira en cas de naufrage impromptu.

09h00 GMT+2

Pérégrinations sur la promenade des anglais. Lors de notre arrivée devant la petite darse de Carras, un pêcheur sur son pointu accoste. Première mission confiée, je dois partir à l'abordage du marin d'eau douce ! Ni une ni deux, je saute par dessus la rambarde... mais glisse et me vautre lamentablement sur le gazon... Le temps de reprendre mes esprits et me voilà déjà dans l'eau prêt à prendre le navire par la force !

"Toi, tu montes pas sur mon bateau", vocifère le gredin.
"Euh, d'accord", répondis-je.

Remontant sur le ponton je lance néanmoins, si ce n'est un cri de victoire, au moins un cri de guerre !



... et me jette à la baille... parce que c'est si bon !

09h30 GMT+2

Le poste de secours des sapeurs pompiers sera assaillit... voilà le nouveau commandement. Pas très à l'aise je m'approche des 3 gars abrités sous une guérite ressemblant étrangement à celle d'Alerte à Malibu... Ils acceptent illico de me laisser monter sur la tour de guet et me fournissent même du matériel de pro pour paraitre plus crédible.



J'embrasse une grand-mère au passage.

10h00 GMT+2

Changement de décors. L'habit de corsaire fait place au speedo string... Je me retrouve dans une position délicate... Mais soit, tournons la situation à notre faveur. Tatouage gratuit. J'offre mon corps aux prouesses techniques, que se soit en dessin ou en prose, de toutes les jolies filles de la Côte d'Azur.



J'en profite pour vous parler de l'art de vivre développé par mon ami Keveen. Le SYL sur ma fesse gauche veut dire Spread Your Love, soit Répands Ton Amour. Ceux qui seront intéressés par cet art pourront se rendre sur le site (tout neuf) de Kev' : www.korakor.fr.
Je finirai donc la nuit, couvert de mots d'encouragements, de dessins originaux, de slogans improbables. Le meilleur peut-être étant un "Game Over" tatoué sur mon bras droit, puis un clin d'œil de la miss, me glissant "dommage j'aurai bien joué".

note pour les célibataires : faites vous des journées faux enterrement de vie de garçon... c'est un attire-gonzesses... ou alors c'était grâce à Ella... le bébé Jack Russel de Joseph...

Bref, les tatouages se multiplient. Les pompiers klaxonnent en nous dépassant et la police montée se réjouit de notre jeu.



Et le cavalier de me lancer en s'éloignant... "Faites gaffe de ne pas vous faire arrêter par mes collègues pour exhibitionnisme sur la voie publique", un grand sourire aux lèvres.

12h00 GMT+2 environ...

Nous allons nous réfugier du soleil, à l'ombre du Negresco. Cédric, alias Salope, nous y retrouve avec une voiture pleine de munition. Les amis ont prévu pour la suite, une énorme bataille d'eau. Ils ont trouvé les plus gros pistolets à eau de la région ! Ainsi affublés de nos armes nous revoici parti arpenter la promenade, le long de la baie des anges ! Nous sommes de voir que les gens jouent le jeu et rient au lieu de râler... certains mêmes veulent se faire arroser... ce que nous nous efforçons de faire avec empressement !



La bataille se poursuivra à travers le Cours Saleya, le vieux Nice (malgré les protestations des commerçants) et le Château. Là, nous semons Jo, alias Vomito, et nous mettons en embuscade... malheureusement celui-ci nous surprendra et nous contre-attaquera accompagné d'une dizaine d'enfants armés eux-aussi de pistolets à eau... bref, si j'ai passé 20 minutes sec de toute la journée, c'est beau !

16h00 GMT+2

SIESTE

19h00 GMT+2

Nous nous retrouvons à la Dégust' (bar de la place du palais de Justice) pour nous réhydrater et prendre un peu de repos en attendant le retour de Salope (le pauvre faisait des aller-retour entre son boulot et nous depuis le matin).
Lorsqu'il arrive nous récupérons le bateau gonflable et nous dirigeons vers ce que je pensais être la mer... sauf qu'ils s'arrêtent tous, en grand sourire aux lèvres, devant le bassin de la fontaine de la place Masséna...
Il faudra se jeter à l'eau et pagayer et même Ella s'y met !



21h00 et plus GMT+2

Nous allons finalement nous installer au Ma Nolan's du vieux Nice descendre quelques fûts. Mes 6 compagnons ont comme moi les jambes qui tirent et la tête rouge de soleil. Nous en perdrons même deux... un qui se sent mal et un autre... parce que c'est une tarlouze... hein Parpayou ;)
Pleine Lune et Vomito continuent sans relâche à haranguer la donzelle pour finir de peindre mon corps sous toutes ses coutures et surtout pour compléter le tour du monde des bises que nous avions commencées : France, Italie, Espagne, Mexique, Angleterre, Écosse, États-Unis, Bulgarie, Pologne, Sénégal, Tahiti... et même Flayosc (village de Miléna dans le Var). Ils nous en manquera inéluctablement, mais nous sommes tout de même fiers de notre palmarès.

02h00 GMT+2

Les femmes corsaires nous retrouvent sur la plage... fris et fatigués... bien heureux finalement de regagner nos pénates... et sachant que nous mettrons plusieurs jours à nous remettre en selle...

PS : Je suis un homme maintenant ?
PPS : Plus de photos de la journée, ici

mardi 20 avril 2010

France 10

Fla$h buck !


>>> Septembre 2009 > Nice Méridia > Espace Nikaïa > 2ème étage > Institut International pour l'étude et l'intégration des nouvelles techniques et technologies > Bureau de Mauro Casagrande >>>

Je m'assois face à ce type un peu bourru qui a coup sûr va me poser une question à laquelle je ne saurai pas répondre.

J'ai toujours vécu par impulsion. J'aimerais, donc je fais. Depuis notre retour du Japon, j'ai été obsédé par mon avenir professionnel. Je ne savais qu'une chose ; il me fallait une rupture avec ce que j'avais connu. Plus de bureau et d'écran LCD. Il me faut des espaces et de la diversité. Chacun trouve midi à sa porte. Mon midi à moi, il est dehors.
Après un franc échec auprès des pompiers qui m'ont trouvé trop vieux, j'ai ruminé, ruminé...
En regardant les bateaux passer... je me suis dis pourquoi pas... mais par où commencer (la version longue est plus banale et moins glamour alors.... passsss).

Casagrande, me regarde de haut en bas... J'avance un "bonjour, j'aimerais devenir marin". Il ne bronche pas. Je n'y connais rien, ni dans les diplômes, ni dans les formations, ni même dans les métiers de la mer... mais j'aimerais vraiment travailler sur les bateaux. Pas parce que ça fait chouette, ni même parce que je pourrais penser qu'on n'en glande pas une... Mais parce que je pense que je pourrais m'épanouir vraiment dans ce métier... y grandir et m'y complaire. Même si c'est dur, même si ça prendra du temps... j'y ai pensé et repensé presque une année durant et j'y crois.
Lui par contre, il ne semble pas vraiment y croire... je ne dois pas avoir la gueule de l'emploi. Mais mon verbe aura raison de lui et il me tendra le dossier d'inscription à la fin de notre courte entrevue. Victoire... même si elle est petite, c'est un début.
Le dossier est costaud. Passons les diplômes à fournir et les papiers officiels ; il faut entre autres fournir un diplôme 50m nage libre, une radio des poumons, un certificat d'aptitude physique délivré par le médecin des gens de la mer à Toulon, une promesse d'embarquement... Il me faudra le rendre au plus tard à la mi-octobre, pour qu'ensuite le dossier passe en commission car la formation est financé par la région PACA.

Noeud au ventre. Noeud au ventre. Noeud au ventre. Sur une centaine de dossiers 18 seront acceptés par l'école. Je suis pourtant d'un naturel no stress, mais là c'est l'angoisse qui prend le dessus. J'essaye de ne pas y penser car le verdict des admis à la formation ne tombera qu'en décembre.

1er décembre. Appel de l'INS.E.I.T., malheureusement, blablabla... le monde s'écroule.
Un mois se passe. Je fais des extras en intérim.

En janvier, je reprends les rennes et décide de me payer une formation dans une autre école de la marine marchande l'Université Internationale de la Mer. Un CBS. Celui-ci ne me permettra pas d'être marin, mais je pourrais au moins travailler comme steward sur les bateau et mettre un pied dans le milieu. Début de la formation le 1er février.



Vendredi 29 janvier, 3 jours avant le début de ma formation CBS, un coup de fil de l'INS.E.I.T. :
"Bonjour, nous avons un désistement pour la formation de marin débutant ce 1er février... vous êtes premier sur notre liste de prioritaire. Êtes-vous toujours intéressé ?"

La vie nous joue parfois des tours sournois. Peut-être pour nous tester, peut-être pour évaluer notre envie et notre gniak à aller de l'avant.

>>> J'avance... j'ai déjà dû perdre les 3/4 d'entre vous >>>



J'ai terminé ma formation hier, avec une note très satisfaisante à mon examen. Nous aurons appris le matelotage (noeuds, amarrages, culture maritime...), les manoeuvres sur plusieurs types de navire, les routes sur carte, la réglementation maritime internationale, les moteurs...
Mais surtout j'ai trouvé du travail. Je commence en effet comme matelot sur le moteur yacht Vanquish MI6 ce 1er mai.
L'été s'annonce donc bien !


mardi 6 avril 2010

France 09

_ M'enfin tu vas me dire où est-ce qu'on va ou pas ?

_ Ah ben non hein... pour une fois que j'arrive à me taire et à ne rien lâcher, c'est pas maintenant que je vais flancher. Mais je peux te dire que là où nous allons ça commence par un F.

Nous roulons sur l'autoroute du Sud en direction d'Aix en Provence... Miléna me prépare une surprise pour le week-end de Pâques... mais j'ai un peu peur de découvrir ce que c'est...
Sûrement un week-end spa. Argh ! J'espère pas... À part le massage d'un quart d'heure fourni dans le package tout le reste est chiant à mourir. Ou alors elle m'emmène prendre des cours de danse de salon...
Mon esprit s'égare. Mais il n'y a rien à faire je ne vois pas où nous allons. Et puis... une ville qui commence par un F ??? Vous en connaissez-vous des villes en France qui commence par F ? À part le Ferrand de Clermont !

Nous arrivons finalement dans un village désert du nom de Fourques. L'hôtel s'appelle le Mas de Piboules et ressemble de beaucoup à un motel sans saveur. Bref, la déprime. Je me demande bien ce qui a pu lui passer par la tronche pour me faire la surprise d'un week-end aussi pourrite ! Le temps est dégueu... la totale.

Miléna sort de la chambre pour téléphoner. Je m'assis au bord du lit et mon esprit s'enfonce dans des spéculations profondes. Alors que je suis loin dans mes pensées, Miléna revient. Mais ce n'est pas elle qui me saute dessus, mais Sam ! (Sam ? Celui qui ne boit pas ? Euh non... celui-là il boit pour tous les autres !)

Sam et Laïa, nos amis de Barcelone sont venus nous retrouver pour passer ces 3 jours avec nous. Le monde reprend des couleurs...
Mais le mystère reste entier. Que vient-on faire à Fourques ?
Eh bien, Fourques et le village mitoyen d'Arles. Et à Pâques à Arles... c'est la FÉRIA !!!



Comment rattraper un an et des mensualités sans s'être vu ? Autour d'un bon verre !
Afin de prendre connaissance avec la ville, nous commençons par prendre nos marques dans les bistros qui longe la rue dans laquelle courent les taureaux. L'arène, elle, est au sommet d'une petite colline. Je ne connais pas Nîmes et ne pourrais par conséquent comparer... mais je connais Pampelune et je peux dire que l'arène d'Arles à un cachet tout différent. Cette ruine a quelque chose de superbe. Elle se dresse, fière, au milieu de la cité défiant le temps et la vie moderne.

Le voyage ayant été long, nous ne tardons pas à avoir quelques engourdissements stomacaux et cherchons donc le lieu parfait pour faire ripaille ! Nous le trouverons rapidement et commanderons côtes de boeufs, entrecôtes, vin, bières et eaux de vie qui finiront par avoir raisons de nous après 2 heures de lutte acharnée.



Dans les rues, alors que la nuit est bien avancée, l'ambiance ne faiblit pas. Partout de la musique. Sur la place de la mairie, au travers d'une porte entrouverte, j'aperçois des feux, de la lumière et du bon son... on entre...



Ce n'est que plus tard dans la nuit que nous rentrerons... Miléna nous conduisant de sa sobriété à travers les divers barrages de gendarmerie. Dodo.

Le dimanche le ciel est bien plus clément. Nous décidons d'aller visiter les Saintes Maries de la Mer. En chemin les promenades à cheval nous allèchent et nous décident à nous arrêter.



La Camargue est encore fraiche et les moustiques ne sont pas encore au rendez-vous... ce qui rend la balade bien plus agréable. Le ciel bleu, les cris des filles qui n'aiment pas que leur cheval décide du chemin à suivre à leur place, le vent dans les oreilles et les taureaux qui lèvent leur tête curieuse à notre passage.
La journée a été épuisante et plutôt que de se relancer dans la gueule du loup Arlésien, nous décidons de vider les stocks du bar de l'hôtel et tapons les cartes, car le lendemain nous devrons être tôt en ville si nous voulons avoir des billets pour la Corrida de Rejón.



Le matin du lundi, nous parvenons in extremis à acheter 4 billets pour la 2ème série. L'entrée dans l'arène est spectaculaire. C'est immense. Les trois matadors entrent sur de somptueux chevaux. Bohorquez l’artiste, Mendoza le maître, Andy Cartagena le spectaculaire.
La Corrida de Rejón est une corrida à cheval. Les matadors montent de magnifiques montures et feront preuve de zêle et de maitrise pour toréer des molosses de 500kg.
Nous sommes informés... un peu tard... que les taureaux seront tous tués. Il parait d'ailleurs que c'est le cas dans toutes les corrida (excepté les Corrida Portugaises)... je croyais pourtant qu'il y en avait où le taureau était laissé en vie.
Bref... je ne parlerai pas du massacre... car c'est ainsi que nous l'avons vécu au travers de nos haut-le-cœur. Le spectacle est splendide... c'est vrai... mais brutalissime ! Nous quitterons l'arène avant la fin de la représentation qui dure plus de 2h30.



Le spectacle se terminant, nous nous quittons un peu triste pour prendre la route du retour.

Vous retrouverez les photos ici