mercredi 28 mai 2008

Japon 40

Il faut que j'aille chercher Charly à l'école et je suis à la bourre... encore. Putain qu'il fait chaud. Un coup la pluie, un coup l'enclume, qu'il est chiant ce climat ! Je marche sur la ligne jaune pour aveugle. J'aime bien marcher sur la ligne jaune, vu qu'elle est en relief, et pour peu que je porte mes vieilles pompes toutes usées, ça me fait une réflexologie plantaire à l'œil !

Plonger dans mes réflexions pas si profondes que ça, j'entends tout à coup "Et alors, on ne dit plus bonjour à ses amies ?", sorti de ma torpeur, je regarde autour de moi et tombe nez à nez avec... Monica, notre amie et employeur de nos débuts à Tokyo. Depuis Monica et Eric sont partis vivre avec leurs enfants à Singapour. La surprise est de taille et malgré ma joie, je dois quand même me dépêcher pour récupérer le mouflet à l'école ! Ils ne sont là que pour trois jours alors on se quitte en se promettant de se voir le soir même pour boire un coup.



Boire un coup... je ne m'attendais pas à un tel accueil. Nous rejoignons Monica le soir et nos dirigeons ensemble vers Roppongi. Eric y est déjà avec ses collègues de travail. Nous entrons dans le bar Motown où nous nous retrouvons avec beaucoup de plaisir. Les japonais qui accompagnent Eric ont l'air en pleine forme et nous tapent déjà dans le dos en nous invitant à nous joindre à eux. Équipés d'une petite binouze nous nous mettons dans l'ambiance. Le jeu des japonais consiste à se lancer des défis du genre "tu dois te faire prendre en photos avec un transexuel !", oui les jeux de boisson ça ne vole jamais très haut !



Au bout d'une bonne petite heure je propose un karaoké et tout le monde est partant... nous avons cours demain, mais au diable l'avarice !



Nous nous retrouvons au dernier étage d'un karaoke-kan (salles de karaoké) dans la plus belle salle que j'ai pu voir jusqu'à maintenant et croyez moi j'en ai vu quelques unes ! Écran plasma, installation sonore Bose, siège cuir et bière qui coule à flot.



Et c'est là que la soirée prend une tournure qui ne peut que me plaire puisque c'est un pur pétage de câble qui se passe. L'un des japonais fêtait son dernier jour dans l'entreprise et c'est lui qui a donné le ton en se foutant à walp dès la deuxième chanson !



Les autres ont fini par suivre et avec 10 mecs à moitié nu et seulement trois filles je ne m'étonne guère que la seule japonaise est fini par s'échapper (après avoir été soulevé par deux de ses compagnons de travail) !



Je vous laisse une vidéo et quelques photos qui seront bien plus révélatrices de la soirée que tous les discours possibles. Quand je pense qu'au bar on a récupéré deux australiens qui venaient de débarquer au Japon et qui fêtaient leur première soirée ! Ils ne seront pas prêt d'oublier Tokyo !


Karaoke avec Eric Monica et pleins de Japonais tout nu !
filmé par Miléna



Merci Eric, merci Monica pour cette soirée inoubliable !

mardi 20 mai 2008

Japon 39

Mimi :

8 Mai 2008 ... J'ai 28 ans !!!

Tout le monde pourrait dire, "wahou, 28 ans déjà, que le temps passe vite hein ! Il est temps peut-être Milena d'avoir le premier bébé non ?? Et avec Stéphan alors , vous vous mariez quand ?? Et puis les voyages c'est super mais bon, vous allez vous posez où finalement ??"...
Autant toutes ces questions je me les suis posées des milliards de fois depuis le début de notre couple, autant aujourd'hui sincèrement je ne me les pose plus. Bien sur nous voulons des enfants ... en travaillant d'ailleurs chaque jour auprès d'eux il en serait difficile autrement ! Mais là maintenant tout de suite !!! Nooonnn...

28 ans ... je ne me suis jamais senti aussi tranquille je crois. On est dans la période où la vie est la plus lègère, justement les enfants ne sont pas là et l'on est assez grand, responsable et débrouillard pour mener la vie qui nous plait.
Nous nous avons choisit d'explorer ce monde qui est tellement rempli de richesse que pour rien au monde nous ne ferions marche arrière. Il faut, certes, travailler dur chaque jour car la vie au Japon n'est pas des moins chères mais nous en profitons à fond chaque instant. On a pu en quelques temps se créer un nouveau cercle d'amis vraiment sympas, tous plus gentils les uns que les autres et même si par moment il est difficile de tout reprendre à zéro, le jeu en vaut la chandelle.



Pour mes 28 ans, j'ai eu la chance d'avoir un amoureux tellement amoureux ! qui a pris en charge l'organisation d'un anniversaire super réussit donc je me souviendrai longtemps. Le Japon c'est vraiment bien, vraiment, mais rien ne remplacera la chaleur humaine que l'on a pu trouver à Barcelone l'an dernier ... Connaissant donc mon désir de refaire une vrai fête de ce genre, j'ai eu la bonne surprise, apès m'avoir indiqué un chemin immensement long que j'aurai pu faire en 5mn ... de me retrouver dans mon restaurant mexicain préféré, où était en train de m'attendre, 28 amis proches, avec qui nous passons de bons moment depuis le début...



Incroyable de voir tout ces gens de milieu parfois complètement différents, tous réunis à me chanter un "joyeux anniversaire" en français !! Exceptionnel ! C'était vraiment un instant magique, tellement de monde que je n'ai pas pu tous les voir d'un coup, je n'ai vu que des sourires et des applaudissements, et je n'aurais franchement pas pu rêver mieux !
Tout le monde à pris le temps de faire connaissance, japonais, français, péruviennes, mexicaines, suédois, canadien, sud africaine, iraquienne... un mixte de personnes formidables était là.
C'est ça aussi le plaisir de voyager. Avoir l'opportunité de rencontrer des gens de cultures complètement différentes et de leur faire ressentir à un moment donné notre propre culture.



La bière était au rendez-vous, on s'est tous mis à chanter, ce qui nous a directement emmené dans un karaoké endiablé jusqu'au bout de la nuit.
Inoubliable.



Il y avait aussi ce jour là Antoine. Antoine le 'tit Suisse que l'on a rencontré à Barcelone, qui est parti vivre en Chine où il pu rencontré sa douce Fátima (mexicaine), et qui avait fait le déplacement jusqu'ici pour fêter tout ça avec nous.



Son voyage initialement prévu d'une semaine, se prolongea en une dixaine de jours intensément riche en sourire.
Prendre le temps de vivre, et ne rater aucun moment. Pas facile tous les jours mais mon Dieu que c'est bon de vivre comme ça.

Je suis à 28 ans pleines de rêves en tête, amoureuse et heureuse comme jamais. Je n'aurai qu'un mot à dire : Pourvu que ça dure ...
Je vous embrasse tous.
(pleins de vidéos de la soirée ici)


Emrys : Mado-Lounge Royale Tone, Roppongi Hills 52nd floor.

_ Oh putain, Gaël, tu crois pas qu'il faut se foutre un noeud pap' ?

_ Non, chemise blanche et petit costume, ça devrait suffire je pense !
_ Ok... de toute façon on verra bien.
Et on a bien vu.

Après avoir récupéré Miléna à 1h du matin nous nous dirigeons vers la tour dominant de ces 238m la grande ville de Tokyo. L'entrée n'est pas sans encombre car Roppongi Hills c'est grand et nous ne savions pas vers où nous diriger, heureusement un peu de radioguidage nous remettra sur les rails et nous aurons le plaisir de griller la priorité à une longue file d'attente grâce aux invitations VIP que Kumiko nous a obtenu.



Kumiko, ce soir, donne une chorégraphie de Salsa au beau milieu de la soirée ! Lorsque nous pénétrons dans ce long couloir amenant droit vers les baies vitrées et à une vue vertigineuse, la première chose qui nous parvient, c'est le son... et de manière plutôt violente. N'ayant aucune idée d'où nous allions nous fûmes servis de voir qu'il ne s'agissait ni plus ni moins d'une disco à tendance plutôt jetset. Je souris intérieurement et me moque de moi-même en voyant défiler les boys band en flip-flop et limite caleçon de bain et les jeunes filles en jupe... plutôt courte... on s'en fout, au moins on est classe dans nos habits de soirée, et puis ça ne nous empêchera pas de faire la fiesta comme il se doit. Lorsque le spectacle de Kumiko va commencer, la scène est dégagée de tout intrus et la musique se coupe, un quart de seconde, avant de nous assourdir encore plus fort de basses qui font trembler le sol et m'amène à me demander si les tremblements de terre que je ressens parfois ne serait pas seulement du à un excès de décibels !



Le spectacle est superbe, la choré plutôt sexy et les filles à tomber (pour le plaisir de tous). Ensuite nous reprenons nos danses jusqu'au bout de la nuit.




Le plus dur c'est le lendemain, quand on se réveille à 16h et le surlendemain à midi (loupant l'école pour le coup)... dur dur de se remettre d'applomb.

Le détail c'est que cette soirée venait chapeauter 2 semaines assez intense en événements que Miléna vient de vous raconter !

Bises à tous !

lundi 5 mai 2008

Japon 38

Dimanche 4 mai. Nous avons passé les 3 derniers jours sous la pluie (putain de pays), mais les services météo japonais ont annoncé une embellie pour aujourd’hui. Marc m’a proposé de le retrouver à Enoshima pour faire un petit beach volley. Je ne sais pas du tout comment la journée va s’organiser et pars à 9h du matin de la maison. Le trajet devrait durer une heure et demi et nous avons rendez-vous à 11h30, mais un peu d’avance ne me fera pas de mal. Dans le train, je m’enfonce dans la profonde lecture de mon livre et lève un œil lorsque l’annonce du terminus est faite. J'ai loupé mon changement et me retrouve en retard alors que j’avais 30 minutes d’avance ! Chance, Marc aussi est en retard. J’arrive donc en premier à midi à la petite gare de Kugenuma-Kaigan.

Marc et Yuko me rejoigne rapidement et nous nous dirigeons vers la plage. Derrière le grand gay cambré en bronze se trouve la plage.

Le sable est noir et le ciel est plombé ! Première impression un peu décevante.

Nous nous installons et commençons à manger et tout de suite ca va beaucoup mieux.

Marc est un bout en train et après s’être fait largement latté par les japonais au Beach volley nous nous décidons à aller goûter l’océan pacifique. Devant nous, une mer noire de surfeurs avec pourtant des vagues aussi hautes que mon nombril. Tout le monde est en combinaison néoprène, mais nous, nous avançons nu comme des vers (si ce n’est le bout de tissu pudique qui nous protège le zizou des coups d’un soleil absent) dans une eau glaciale, qui paradoxalement aura guéri mon rhume lattant qui traine depuis une bonne semaine.



Le surf au japon, ou en tout cas ce jour-là, ressemble étrangement plus à un meeting qu’à un sport. Chacun flânait sur sa planche et se prenait à rire parfois avec le voisin (chose qui se fait peu dans la vie courante). C’est peut-être après tout un moyen comme un autre de se rendre un peu plus social… un prétexte à la rencontre.



Sortie de l’eau (attention au planches qui filent à toute vitesse), les japonais ont un concept de douche intéressant. Si tu veux te doucher avec facilité il faut payer… sinon tu marches 10 minutes sur les graviers pour te rendre dans les douches publiques sur le parking des voitures… Avant de nous rentrer nous avons pris notre revanche et avons écrasé à notre tour les japonais au Beach… avant de nous refaire écraser par deux jeunes filles de 1m50… pour deux gars d’1m85… la honte ! Si Yuko m’envoie les vidéo j’aurai le plaisir également de vous présenter Marc et moi-même en train de réalisé un concours de lancé de ballon avec nos hanches… inutile, mais sympa !

Aujourd’hui lundi 5 mai, jour de repos… C’est la Golden-Week ! Je retrouve à 14h l’équipe de bras cassés qui forme ma classe depuis un mois et des cacahuètes ! Ils sont soit Coréens, soit Chinois, soit Hongkongais… et puis un deuxième français… autant vous dire que ça nous les brides !

On se retrouve donc pour nous rendre à Shinjuku Gyôen (grand parc – payant, mais ça on s’en rendra compte après) pour manger un bout et boire quelques bières tous ensemble ! Leurs noms est si compliqués à retenir que je m’en vais leur donné un surnom à chacun. Kirakira, Nee-chan, Ren, James, Baaba… Je comprendrais que vous ne compreniez pas mais en japonais (et dans le contexte) c’est assez drôle.


James (de son vrai nom, Kichi) nous mène vers ce qu’il pense être l’entrée du parc et nous fait marcher 15 minutes pour arriver devant une porte fermée ! Il sera plus long de les convaincre qu’il vaut mieux sauter une barrière que de marcher 20 minutes pour trouver la véritable entrée… que de sauter ladite barrière.

Bien entendu nous nous sommes fait voir de travers et puis c’était avant de réaliser que nous étions entrés en fraude dans un parc payant ! Mais tout compte fait nous avons pris du très bon temps malgré la pluie qui recommençait à menacer. La suite c’est le train-train habituel du karaoké, routinier mais tellement chouette !