dimanche 30 octobre 2005

Uruguay

Je croyais dur comme fer vous avoir parlé du maté, mais il semble selon toute évidence qu'il n'en ait rien... Je m'en excuse, car le maté est la religion de l'Argentine.

Je m'explique... Les indiens fument le calumet de la paix, les français échangent un petit verre de rouge, les anglais une tasse de thé, les marocains du thé également mais eux, à la menthe exclusivement... Les argentins échangent leur maté. Pour les péruviens ou les boliviens, le maté symbolisent l'infusion de la feuille de coca ou de muñeta... mais pour les argentins c'est le contenant que l'on nomme ainsi. Faite dans du bois ou initialement dans une calebasse on y met de la yerba (prononcer cherba) amer ou douce selon le goût, ajouté à du sucre et l'on ajoute de l'eau chaude. Le tout s'aspire par une espèce de paille en métal filtrant directement la yerba dans le maté, que l'on appelle bombilla. L'aspect de l'ensemble fait penser à une de ses pipes de marins que l'on appelle brûle-gueule, avec son grand fourneau et son tuyau court. Comme le calumet de la paix déjà abordé, le maté se prête et tout le monde boit dans le même, jeune ou vieux, sans distinction, c'est là un signe de bienvenu, d'amitié. J'y ai eu le droit à différentes occasions, et c'est d'autant plus impressionnant que tout le monde en boit à toutes les heures de la journée, au bureau, au magasin...

Si je repense au sujet aujourd'hui c'est que justement j'ai quitté l'argentine hier et qu'avec Milena nous avons sur notre passeport le tampon d'entrée à la République Oriental del Uruguay. Ce pays si discret coincé entre les géants de l'Argentine et du Brésil, ce petit pays que les argentin nomme sournoisement une de leurs provinces, et qui été appelé autrefois la Suisse sud américaine. Ce petit pays se dispute la création du Tango... Montevideo et Buenos Aires réclament toutes deux l'invention. Et dans ce petit pays l'accent est similaire à l'Argentine. Alors qu'en est-il du maté ? Eh bien le maté y existe aussi ! Que dis-je, il n'existe que ça ! Les gens en boivent tellement que l'on se demande si il y en avait vraiment en Argentine finalement !!! Les gens dans la rue portent tous un thermos et leur calebasse à la main, en sirotant "de longue" leur nectar. J'ai beau essayer de les prendre en photo en flagrant délit de succion, chaque fois la timidité me monte aux joues (moi !!!) et je me retrouve dans l'impossibilité de faire une photo convenable, comme un OVNI qui nous fait trembler les mains, le rite du maté semble tirer parti du mystère... Je laisse de côté mes considérations assoiffées. Oui, nous voilà en Uruguay, pour peu de temps malheureusement puisque nous repartons demain. Un détour par là s'imposait depuis que j'avais entendu quelqu'un, à La Paz, comparer la ville de Montevideo à Cartagena en Colombie... Cette dernière a tellement enflammé mon cœur que je me devais de vérifier tout ça de mes yeux... mais... non... rien à voir. Montevideo de nuit me fait plus penser à Gotham City (Batman pour les incultes) qu'à autre chose, alors je me demande si mes oreilles ne m'avaient pas jouaient un tour et confondu Montevideo avec Colonia del Sacramento (si on le dit très vite c'est assez ressemblant). Car effectivement c'est déjà plus proche. Nous sommes arrivé hier à Colonia, après une traversée de trois heures passées dans le sommeil, nous amenant de Buenos Aires. Après avoir trouvé un bus en début de soirée pour rejoindre la capitale, nous avons loué un scooter pour faire "le tour du proprio". L'Uruguay est un pays de 4 millions d'habitants, disent fièrement les Uruguayos, alors qu'ils n'en possèdent que 3.5 selon les dernières statistiques. Autant dire que c'est moins peuplé que Nice l'été... Colonia abrite 29000 habitants et a été nommé patrimoine mondiale de l'humanité par l'Unesco depuis 1995 "Fondée par les Portugais en 1680 sur le Río de la Plata, la ville avait une fonction stratégique face à l'Empire espagnol. Disputée pendant un siècle, elle fut finalement perdue par ses fondateurs. Son paysage urbain préservé, mélange de solennité et d'intimité, est un exemple de la fusion réussie des styles portugais, espagnol et postcolonial." Les cheveux dans le vent (pas de casque ici) nous découvrant les plages de sable blanc, contrastant fortement avec les eaux boueuses du Rio de la Plata. Le vent froid nous interdit malheureusement de nous baigner (il faut croire qu'on tire des leçons du passé). Alors voilà où nous en sommes. Mes chaussures ont à présent des trous qui laissent passer de l'eau sous les semelles, le jean s'use, le T-shirt blanchit, nous sommes le soir d'Halloween et je ressemble à une goule ! En venant jusqu'au cybercafé je regardais de l'autre côté du trottoir une bande de gamins déguisés en sorcières, qui sonnaient aux interphones en riants, et de l'autre côté un papy, les larmes aux yeux, des larmes de rire de voir les enfants si joyeux. Joyeux Halloween à tous. Le capitalisme nous amène un tas de fêtes nouvelles, autant s'en servir à bon escient. La fête c'est fait pour s'AMUSER !


Spectacle : El hombre de la mancha est une comédie musicale que nous avons vue, Milena et moi, à Buenos Aires, avant de partir. La prestation était, à mon grand regret, assez médiocre si ce n'est celle de Raul Lavie qui interprétait Cervantès et Don Quijote, et celle du comédien jouant son fidèle Sancho. Mes yeux ce sont agrandis en entendant interpréter La Quête de Jacques Brel en espagnol, mais plutôt dans le bon sens, alors j'ai passé l'éponge... Seul avantage : j'ai à présent une petite idée de ce que peut être l'histoire de Don Quijote... et l'envie de m'y atteler plus sérieusement aussi !

En attendant de pouvoir vous en raconter plus...

PS : Pour ceux qui suivent le trajet de nos tribulations latines, qu'ils ne se posent pas la question... nous retournons à brides abattues vers le Pérou. Pourquoi ? Parce que ma chère et tendre a prit un billet de trois mois et que les trois mois arrivent à expiration et qu'un retour seul coûte les yeux de la tête ! Nous voilà donc obligé d'être de retour là bas pour le 13 novembre, jour de l'envol. Je vais une fois de plus me retrouver seul... mais ouiiiii elle reviendra, le temps pour elle de passer les fêtes et Hop la ! Le cul dans un avion pour rentrer !


PSS : Pour une liste exhaustive des patrimoines de l'humanité selon l'UNESCO, cliquer ici http://whc.unesco.org/pg.cfm?CID=31&l=FR

mercredi 26 octobre 2005

Argentine 08

Conducteur du bus n°64 : "¿Van al Caminito? Entonces, deben bajar acá." (Vous allez au Caminito ? Alors vous devez descendre ici.)

L'air distille un vieux tango, et l'eau croupie du petit port, une odeur âcre. Nous sommes à La Boca, ce quartier si connu pour ses façades hautes en couleurs et son tango. De l'arrêt de bus, on devine de loin les petites ruelles et les rouge, vert, jaune, bleu des maisons... tantôt de ciment, tantôt de taule ondulée. Des danseurs de tango prêts a poser, des aquarelles de façades suspendues aux façades, de l'artisanat d'usine, nous revoilà dans le monde impitoyable du tourisme qui grignote jusqu'aux choses les plus authentiques... même les plus pauvres. Les couleurs des murs sont passées et tirent sur le pastel ; on constate le temps qui s'en va grâce aux cartes postales. Dans notre chemin nous finirons par avoir faim. Malheur à qui veut manger dans un lieu touristique... on y mange du pigeon ! Les rabatteurs s'arrachent les propriétaires de billets verts... mais n'en possédant pas, on nous mettra de cotés... les halls a tango sont fait pour le clinquant ! Alors on marche et on repasse devant ses aquarelles que je regarde ce coup-ci connaissant déjà les murs. Mon œil est tiré par une jolie série de danseurs de tango l'encre de chine, et il faut croire que c'est une bonne fortune car c'est la que nous allons rencontrer Pedro, ce petit vieillard, auteur des dessins. Le hasard veut que je plaise a cet homme dont le physique m'inspire une douce contemplation. Sa barbe couronne son visage d'une douceur angélique, alors que ses yeux, grossis par les loupes de ses lunettes en écailles, me dévisage. Je lui ai dit que je jouais du théâtre et depuis cet instant j'ai l'impression que c'est moi qui inspire cet homme. Dans sa litanie, il me demande deux choses_ de lui faire une critique artistique concernant sa peinture ; et, de lui faire un dossier de presse concernant mes activités de comédien... Je ne comprends pas bien le sens de sa demande, mais le tout m'amuse. Pedro y met le ton et les gestes et j'assiste à mon petit spectacle particulier. Ce bonhomme boulo et tyrannisé par un cancer a joué dans une kyrielles de films argentins et n'a jamais obtenue de premier rôle, il a également écrit pour la presse et la TV. Mais moi dans tout ça, ce qui m'a le plus surpris, c'est qu'il m'ait fait la bise pour me dire au revoir, et me remercier d'avance... il me semble qu'en France nous manquons cruellement de cette chaleur humaine gratuite et j'en suis peiné parfois... En quittant Pedro, le ventre nous torturant toujours nous nous remettons à la recherche d'une restauration possible. Une des rabatteuses nous ayant harangué plus tôt nous interpellera dans la rue pour nous faire découvrir discrètement un restaurant bien moins cher que ceux de façade, ou vont manger les locaux... Alors pour quelques piécettes la Milanaise enfilée nous repartons le ventre fier vers le centre où je m'apercevrais que j'ai perdu les coordonnées de Pedro...


Une raison de plus pour retourner à La Boca n'est-ce pas ?

lundi 24 octobre 2005

Argentine 07

On reprend la prose imposée et on donne des news !

¿Que tal ?

Buenos Aires, est une ville... impressionnante, copiée, nocturne, à double facette, polluée, verte et grise. Les couloirs de Subte (métro) paraissent miniatures quand on les compare à ceux de notre capitale, et quand je parle de copier, n’y voyez pas de dépréciation de ma part, j’utilise juste le mot que tous les Porteños utilisent en parlant de leur ville.

“¿De dónde vienes tu? ¡Francia! Ahhh como te parece Buenos Aires... Muy lindo eh? Pero no como Paris... ¡Acá solo es una copia!”

L’obélisque tranchant l’avenue 9 de Julio rappelle vaguement quelque chose et cette même avenue glace le sang tant on a d’essayer de la traverser en une seule fois sans y parvenir. Come with your shooes for dancin tango, amiga! Le tango c’est l’âme même de Buenos Aires... et les endroits prolifèrent ou l’on peut voir un couple joue contre joue déambuler en rythme et en paso sur une musique à faire pâlir les crooners de la grande époque ! Alors évidemment un cours s’impose... que dis-je un ! Deux ! Trois ! Quinze... bref tant qu’il y aura de l’argent, il y aura le tango car son venin m’a pris et je ne me sens plus libre de mes mouvements. Dans ce magasin, se profile au fond un atelier où les chaussures sont faites mains, et à côté un parquet carré ou deux professeurs dansent, attendant l’élève probable. Alors on essaye tour à tour qqs chaussures avant de se lancer timides sous les ordres souples du couple dominant. Les bras en cercle, seul avec du vide on réapprend a marcher et je repense à ma première année d’Arts du Spectacle ou mon adorable professeur Stephan Ramirez (pub gratuite ;) lui aussi nous réapprenait à nous occuper de notre corps comme de l’espace. Alors je marche le torse donnant la puissance au corps et à l’idée, vers l’avant. C’est lui qui donnera les instructions à la danseuse, comme un émetteur récepteur le couple doit apprendre à se comprendre et à s’entendre, autant vous dire que c’est dur en ce qui nous concerne car les quiproquos entre Milena et moi sont présent dans 70% de nos conversation (un bonheur) alors qui sait le tango va peut être nous aider. Et puis c’est le tour d’apprendre nos premiers pas (paso), en avant, en arrière, sur les côtés, croisés... on perd plusieurs fois l’équilibre et éclatons de rire... bien que selon ma douce je sois drôlement sérieux... encore la faute dudit prof de théâtre ! Mais j’en voulais venir à parler de cette rue...

Avenida Corrientes.

D’abord, en sortant du Subte, j’ai cru rêver... et puis en marchant le long des quelques kilomètres de cette avenue, j’ai vu que c’était vrai. Imaginez le quartier latin fusionné avec Broadway... Voila la mince idée de ce que peut-être cette avenue. Tous les dix mètres se profile un théâtre, un café théâtre, une scène, bref tout ce qui peut donner lieu à un spectacle, danse, théâtre, chant, concert, orchestre, à une lecture, à une représentation de toutes les formes imaginables... et puis d’un autre côté, des librairies à profusions... du vieux, du neuf, du parallèle, de l’ésotérique, il y en a pour tous les goûts, pour toutes les bourses, pour toutes les idées et toutes les langues. Corrientes c’est un peu le genre de rue que je rêvais plus jeune et dessinais plus vieux...

Ensuite il y a Tigre, cette petite ville mangée par les Barrios de Buenos Aires, resplendit de verdure et de sa rivière du même nom. Le soleil y chauffe bien et nous permet de faire une balade des plus plaisante en ce dimanche de grisaille dans le centre.

Je vous embrasse, nous resterons ici tant que nous ne passerons pas 30 pasos sans tomber... autant dire qu’on y est pour un moment !

vendredi 21 octobre 2005

Argentine 06

Buenos Aires...

J'en rêve depuis tellement de temps que, je crois, je reculais l'échéance de peur d'être déçu, ou d'arriver trop tôt... Le choc est rude. Le vert cède au gris, l'herbe rase au bâtiment énorme, et les vaches aux hommes... nous sommes en ville... Bien sûr Bariloche, c'est une ville, et Puerto Montt aussi, et Ushuaia, et Río Gallegos... mais enfin, je parle d'une ville, ville !!!

Voyons, comment vous choquer ? Comment réussir à vous faire ressentir ce que j'ai ressenti... Essayons. Imaginez, une ville de 17 millions d'habitant, centre et banlieue incluses, dans un pays de 38 millions... un pays cinq fois grand comme la France. Une rue principale qui à 20 voies, 10 dans un sens 10 dans l'autre, et en tout 14 sur la chaussée principale. Ça crie, ça klaxonne, cha che parle comme cha, et moi qui n'ai plus l'habitude depuis le Venezuela, eh bien j'en perds mon Castellano... Le tango gouverne certaines rues (tant mieux), maradonna d'autres (tant pis), et l'univers entier respire l'envie de vivre effrainée. Ici on ne se couche pas monsieur, non, on sort à partir de 3h du
mat'... Qui dit mieux ? Même les Barcelonais ont jeté l'éponge s'écriant "eh que, no se puede bajar el volumen... no se puede dormir aquí...", les argentins ne comprenant pas ce langage pincé, ont laissé
le volume à fond et depuis les espagnols gueulent pour se faire entendre !

Les chaussures sont essayées, le pantalon est taillé, la robe bien droite, il ne nous reste plus qu'à essayer le tango, afin de se transformer (encore une fois) en éponges suantes (et odorantes), saccadant en rythmes les mouvements raides mais souples de cette danse romantico-érotique (pendant la danse ni plus ni moins).

Je vous invite aussi à découvrir qqs nouveaux clichés mis en ligne récemment sur le blog et le top 50 des "bonds" effectués pour votre plus grand plaisir (j'en suis presque sûr) en amérique du sud, par moi même et Doña Milena !

Nos vemos.

jeudi 20 octobre 2005

Argentine 05

... et encore... Argentine parce qu'on y a les pieds maintenant... mais ce mail devrait plus s'appeler Chili xx...
Bref... depuis Ushuaia (c'est une ville sur la terre de feu on vous a dit :p)...
Contracter deux billets pour traverser la patagonie chilienne à travers les canaux, c'est bien, pouvoir se rendre à l'embarquement c'est mieux. Je m'explique. Nous avons prévu de remonter de Puerto Natales (Chili) jusqu'à Puerto Montt, grâce au Navimag (http://www.navimag.cl/), malheureusement, plus de bus pour partir d'Ushuaïa et se rendre au départ (16h de voyage), seulement qqs solutions extrêmements onéreuses en avion qui ne nous garantissaient absolument pas d'arriver à bon port en passant par des destinations alambiquées... Bref l'angoisse !
On court les rues d'Ushuaia, espérant trouver la dernière compagnie mais rien... et là craquage... et je supplie la secrétaire de TechniAustrale de me trouver une solution... miracle, après un coup de fil, deux places se libèrent on est sauvé. Nous partons mercredi matin à 5h00, passons par Rio Grande, traversons la frontière chilienne, et arrivons au ferry devant amener le bus sur
le continent (la terrre de feu est une île)... Trop de vent, le ferry ne peut pas traverser le détroit de Magellan, nous devons attendre... et l'attente va durer puisque nous passerons 10 heures dans le café voisin et solitaire qui heureux du climat assassinera tous ces clients de prix obligatoires...
Et puis on débarque a Punta Arena à 3h du matin, où nous avions bien entendu loupé la correspondance de bus, et le froid cinglant nous obligeant à trouver abris pour la nuit, nous passerons la porte d'un hotel (encore ouvert à cette heure là impossible de trouver une petite
auberge). Et puis finalement le lendemain, nous y arrivons. On va voir des éléphants de mer, des baleines, et puis et puis et puis pleins de choses...
Nous voilà arrivés après 3 jours de cette croisière glaciale... je n'ai ni vu éléphant de mer, ni vu de baleine... ni rien de rien si ce n'est le vol langoureux de qqs oiseaux marins jouant de malices avec les vagues au raz des ailes... Les montagnes qui se découpent au loin sur un ciel presque fantastique de couleurs inconnues, des canaux à la splendeurs des temps anciens, et un glacier vu de très loin presque une chimère...
Les animaux sont finalement à ce point libre qu'ils ne se plient pas à l'emploi du temps de la compagnie et je me demande si au final je n'applaudis pas cela. Alors voilà... la pluie battait fort cematin qd à 8h nous sommes descendus du bateau et nous nous sommes dirigés vers le terminal de bus pour nous rediriger en Argentine... autour de qqs lacs (7) se tient San Carlos de Bariloche, et je n'en dirai pas plus car une fois de plus nous entrons dans la ville de nuit et résidons dans un hotel réservé aux amateurs de grimpe (avec son mur d'escalade) et de nature.
La construction est un chef d'oeuvre fait de bois et de dortoirs, d'une cuisine dont le bar offre qqs planches saillantes pour s'asseoir... Et puis là qqs français qui nous invite à manger avec eux
la salade fantastique qu'ils viennent de terminer de préparer... le tout accompagné de bière et de vin... bref un régale aussi bien pour les yeux que le coeur que le ventre !
Nous nous dirigerons à présent assez rapidement vers Buenos Aires où, au final, nous aimerions passer le plus de temps possible... Devant malheureusement délaisser certains coins qui j'en suis sûr feront l'objet d'une excuse à une prochaine excursions ;

samedi 15 octobre 2005

Argentine 04

Attention e-mail spécial...
L'idée ne vient pas de moi mais d'un ami de route rencontré alors que nous attentdions des heures durant que le vent se calme pour sortir dela terre de feu par ferry...
"Qu'est-ce que Ushuaia pour vous ? (Description possible, avec force de détails si vous y tenez)"

Voilà la question à laquelle j'aimerais beaucoup que vous me répondiez... Ce n'est pas un devoir obligatoire, plutôt une gentille interrogation publique... répondent ceux qui veulent (où qui ont le temps) et moi je prendrais un plaisir certain à vous lire... alors en attendant...

  1. Michel
    c l'émission de l'amoureux de la nature et non pas mois Niçois : Nicolas Hullot
    C ça ?
    ;))
    biz
  2. Gael
    heuuuuu?
    Une emission de Nicola Hulot et des gels douches? Si tu veux plus phylosophique je m y colle.
  3. Titi
    Coucou Emrys,
    Je t'en ai déjà parlé dans un précédent email :)
    Ushuaia, a d'abord été le nom d'une emission de Nicolas Hulot, depuis pour moi Ushuaia, c'est un nom qui me fait penser à l'aventure, aux voyages, à de superbes paysage. C'est aussi le bout du monde, surement un endroit un peu desertique, pas facile à vivre d'un point de vue climatique.
    Allez, repond moi, detruit mon rêve en me décrivant ce que tu vois ;)
    Grosses bises de France à vous 2.
  4. Cyril
    Hello Emrys !!!!
    Comment tu vas ?
    C'est avec plaisir que je vais répondre à ta question !
    Alors, pour moi Ushuaia évoque .... Pas grand-chose a part une émission télé ou y'a toujours de magnifiques paysages et endroits bien sympas. En faite Ushuaia fait penser à la nature, voyage sur toute la planète, mais dans des coins pas trop envahis par la civilisation.
    Ha ça me fait penser aussi à du gel douche ! Senteur exotique ! ;-)
    Allé a bientôt !
  5. Hugo
    Tu nous prends vraiment pour des buses !
    C'est une ville portuaire tout au sud le l'argentine. On y trouve un océan, des rivières et tout plein de jolis paysages pour faire des emissions de télé.
    allez, bonne bourre à tous les deux !
  6. Lionel
    Salut Steph,
    Tout dabord comment va tu?
    Tout ce passe bien pour toi?
    Alors, tu va rire mais pour moi Ushushmashinia non ushumaia non ushuaia pour moi c'est juste une emission de télé avant que tu m'en parle dans tes mails, je ne savait meme pas que ca existais vraiment!!!!!!
    Je pense a des prairies verdoyante tres tres tres nature avec le ciel qui se melange avec la terre vers l'horizon un pays de liberté.
    Voila je pense avoir tout dit.
    Bon voyage a vous deux, gros bisous.
  7. Frédo
    un gel douche!
    :)
  8. Sylvie
    D'apres toi mon Fanouchon qu est ce que Ushuaia pour un francais si ce n'est le bout du monde derniere ville avant le grand froid tout en bas ou alors le logo de Nicolas Hulot.
  9. Tzygann
    Tu t'en doutes, c'est pour moi, d'abord, le nom d'une émission télévisée mythique que j'attendais en trépignant d'impatience chaque samedi soir. C'est un peu commun de l'avouer, mais que veux-tu... Ma semaine d'écolier anxieux passait plus vite à l'idée de reprendre le récit des aventures de ce présentateur-homme à tout faire et extrêmement cultivé. Récit entrecoupé d'ailleurs de fameux reportages, annoncés par les célèbres séquences "danlefion"... Ce qui est étonnant, c'est que le titre de l'émission n'ait pas évoqué en moi plus tôt le lieu lui-même. J'avais huit, neuf, dix, onze ans. Ensuite, c'est une simple carte postale du lieu en question, griffonnée par la main d'un client de l'agence de ma mère quand elle était encore à Cagnes, aventurier et baroudeur, à qui j'avais serré la pogne rugueuse et mate avant son départ pour cette terre de feu. Il faudrait que je la retrouve, car la bafouille m'avait alors intrigué... Il m'écrivait quelque chose comme : "Tzygann, si tu ne viens pas ici dans les prochaines années de ta vie, tu ne viendras jamais." J'avais dix, onze, douze, treize ans.
    C'est enfin toi, cousin passionné, passionnel, frère de feu, messager du monde, roi lear avant leur. J'ai vingt sept ans.
    Pour conclure, j'imagine que c'est comme être au bord. De la raison, de la folie, du retour, de l'âge enfant, de l'amour,... C'est tenir en équilibre au bord de la falaise, avec dans son dos la plaine d'une vie rangée et terne, au bout de laquelle la mort se fait fossile, et avec dans son ventre la pente raide d'une vie vertigineuse, en glichade touchousse sans attache, le sourire au coeur, au bout de laquelle la mort se fait explosion de couleurs, feu d'artifice, final bouquet.
    Etait-ce ce que tu voulais lire? C'était ce que je voulais écrire.
    Morale: où chou il y a, enfant viendra... j'espère que tu as mis un préservatif, mécréant !
  10. Philippe
    en vitesse au boulot (j'en ai par dessus la tete...) je te repond pour ta question sur Ushuaia : avant de connaitre le lieu par un reportage de Nic.Hulot je pensais qu'il s'agissait d'un endroit paradisiaque dans les iles sous les tropiques... (pas du gel douche, quand meme, comme certains...) mais j'avoue quil y a 10 ou 15 ans je ne m'etais pas vraiment posé la question. Apres avoir decouvert a travers
    l'emission de Hulot, j'ai vu quil s'agissait d'un lieu extreme dans tous les sens du terme. Pas vraiment agreable a vivre. Balayé par les vents antartiques sous le passage du Cap Horn, au climat gelé. Je me demande ce qui attire les hommes labas et leurs activités??? Sais-tu que la Terre de Feu tient son nom aux hommes (naufrageurs) qui allumaient des brasiers la nuit pour attirer les navires sur les récifs et piller leurs cargaisons.
  11. Hamideh
    ushuaia ...? une terre dexil pour apatrides, un des derniers endroits sur terre surement ou lon respire, ou lon decouvre qui lon est, revenir vers lessence et lessentiel ... babylone et atlantide mystique reservee a ceux qui on compris qu il ne fallait pas chercher ...
  12. Keveen
    alors moi je vois la terre de feu comme une terre rouge, bordée par les
    neiges eternelle...un endroit ou les vagues viennent fracasser les cotes
    dechiqueteés...avce un petit phare juste au bout...et puis des pieeres que
    pleins de pelerins sont venus entasseés apres avoir parcouru leur
    itineraire...
    je me trompe bien et cest pourquoi je reve dun jour y aller
  13. So
    Alors pour moi Ushuaia c'était une super émission du vendredi soir avec des paysages époustouflants et un mec sympa, plutôt mignon, qui arrêtait pas de cracher dans son casque et qui se battait pour plein de belles choses qui en valaient sûrement la peine......
  14. Nanard
    T'ayant déjà répondu de manière sérieuse, voici ma contribution plus
    humoristique.

    Une Blonde : Ushuaia : c'est un soin de beauté !!
    Une autre blonde : Usha ... Quoi...
    Une dernière blonde : c'est une maladie ?

    Cyrano : c'est un cap, c'est une péninsule...

    Un géographe : c'est la ville la plus australe du monde.

    Un poète : c'est le bout du bout du monde, quand le regard plonge dans
    l'infini et se perd en imaginant l'éternité.

    Sarkozy : prenons les moyens pour poursuivre tous les délinquants jusqu'à
    Ushuaia et les pousser à la mer. Voilà ma vision d'Ushuaia et ma vision pour
    le FFFRRRRAAANNNCCCEEE. (NDLR : va te faire foutre)

    Sarkozy bis : colonisons Ushuaia et nommons là CORSE. Vous voyez ce que je
    veux dire. Vive la FFFRRRRAAANNNCCCEEE. (NDLR : re... )

    Je termine là (liste non exhaustive ..).
  15. Mumu, Jérôme, et les trois ptits monstres
    ushuïa est tout simplement un tout petit village qui se trouve à la pointe de l'argentine tout au sud,"la terre de feu" , à proximité du cap horn , il doit faire frisquet là bas
  16. Mum
    Le bout du monde... et un certain bonheur pour mon fils qui revait d'y etre un jour... mais sincèrement rien de plus car je ne sait pas grand chose de ce petit monde...
  17. Céline la cata'
    Voici une réponse dont je ne suis pas vraiment fière mais comme tu le demandes avec tant d'insistance et bien je m'en vois obligée et honteuse de te dire "je n'en sais fichtre rien" cela ne m'évoque malheureusement rien, si ce n'est un titre d'émission de télévision comme pour la grande majorité des gens Emission qui plus est que je n'ai jamais regardée
  18. Ben
    Je n'ai entendu parler d'Ushuaia que par la TV,
    tu sais, cette émission qui fut présentée par Nicolas Ullo. Nature sauvage, et rien à foutre ... well, j'imagine !
  19. Banou
    Oulah euh, grande question existentielle... Pour moi ushuaia, c'est une émission à la télé :D (ben euh oui, j'ai pas eu trop l'occasion de voyager par là bas)
  20. Marie qui dit 33
    l'emission de tv avec nicolas hulot !!!!!
    nan blague a part je verrai bien une tite ile trop belle paradisiaque !!
    enfin je savais mm pas avant ça que ushiaia ça existait alors ce n'est que mon imagination^^
  21. Cédric Cali
    ushuaia pour moi c'est pèle mèle, le trou du cul du monde, une des rares émissions télévisées intéressantes, et un sketch des inconnus! ;)
  22. Fred
    Je serai tenté de répondre émission de Nicolas hulot ;o)
    non je dirai pourquoi pas une montagne ou chaîne de montagnes ou bien encore un site mayas ou incas un site historique .
  23. Mel
    Une plante ou une fleur
  24. Stef, Barbara et Noa
    Un archipel d'îles ou une seule île
  25. Jenny
    Pour moi ushuaîa c'est la marque de mon déo et de mon gel douche à la vanille de polynésie! D'ailleurs derrière mon déo c'est marqué que ushuaia est en polynésie (mais j'avoue la dessus j'ai un doute) n'oublions pas que les déodorants Ushuîa aux ingrédients du monde entier et aux parfums actifs vous protégent efficacement contre les effets de la
    transpiration. Sinon Ushuaîa c'est aussi l'émission de Nicolas Hulot!
  26. Alyyyyyyyyyyysse
    paradise...
    that's the only word that occurs to my mind to describe ushuaia.
  27. Gérard
    On serait tenté de dire qu'Ushuaïa est un petit paradis. Ca évoque les émissions de Nicolas Hulot où on ne montre que les merveilles de la nature. Et bien je pense qu'il n'en est rien, car de par sa situation, si près ou presque de l'Antarctique il ne doit pas y faire bon vivre en permanence. Bref je dirai que c'est un peu le trou du cul du monde, non?


Voilà ce qu'est pour vous tous Ushuaia, et j'accepte sans complexe les railleries bien normales de certains (ca va chier au retour les cocos)...
À présent à moi de vous dire ce qu'est Ushuaia. Mais avant tout une petite vision "in live" de la ville peut s'apercevoir depuis le site webcam d'Ushuaia, à cette adresse :
Ushuaia, nous y sommes arrivés de nuit, vers les 21h, et les 16h de bus depuis Rio Gallegos nous avaient fatigués. De nuit et dans l'état où nous étions, on ne se fait pas d'opinion sur une ville... Nous avons prit le taxi jusqu'à l'Albergue los Cormoranes, rencontré Lucia qui nous a accueilli de la meilleure manière possible et dormi.
Qu'est-ce qu'Ushuaia...
Bien sûr que pour moi aussi c'est une émission "émotion", qui a remué mon enfance et qui était le rendez-vous de la famille. Ca symbolisait le défi, l'évasion, l'extrême...
Aujourd'hui qu'est-ce que Ushuaia ? C'est une destination à la fois accessible et inaccessible. Un billet pour Buenos Aires coûte combien ?... Dites vous qu'il suffit d'y rajouter 80 euros (aller simple) pour se rendre tout au sud du pays sur ce bout de terre de feu. Ce n'est donc pas si dur... ce qui est plus dur au contraire, c'est de se trouver face à cette étendue... face à ce cap horn qui se pointe à 150km planqué derrière les montagnes chiliennes de l'autre côté du canal Beagle, face aux derniers 1000km qui nous séparent de cet ultime continent qu'est le grand blanc et de devoir rester pieds ancrés sur le port car votre bourse ne permet de lapider 3000$ au premier prix du bateau qui s'en va... Alors je me dis, Ushuaia, c'est cher, c'est touristique, c'est rálisable pour certain, mais pour moi ca reste l'inaccessible... Oui j'y suis allé, oui j'en suis revenu, et non je n'ai pas passé le cap... je suis resté là, le vent m'arrachant qqs larmes de froid, les yeux pointés vers l'horizon, alors que mes dents, de rage, dévoraient le bifteck tendre et à volonté, d'un de ces restaurants délicieux, nommé "tenedor libre" pour qqs 19$AR...
Ushuaia, c'est la ville qui vous surprend par un matin coton blanc d'une neige légère qui volette autour de vous et laisse derrière des traces de pas éphémères vous rappelant votre condition d'homme. C'est ce cadre de montagne blanche, pointues comme les dents d'un loup et bordant cette ville portuaire. C'est aussi les rires de cette auberge au sol chauffé, à la bière gratuite, et à l'amitié donnée sans compter. C'est les gens qui se parlent d'un bout à l'autre du restaurant, et c'est cette avenida San Martín qu'on longe sans arrêt en découvrant en permanence des choses nouvelles.
Ushuaia, c'est aussi une destination où je reviendrai pour me rendre, un jour, sur cet Antartique mythique, où je n'ai pu me rendre... Un rêve à rallonge au final.
Et son phare... celui du bout du monde, planté au milieu du canal Beagle... on se demande qd on le voit si c'est de là que tout commence... où que tout fini... mais je me plais à croire que c'est un point comme un autre sur le trajet tortueux que nous faisons tous au fil de nos années.

dimanche 9 octobre 2005

Argentine 03

_"Tell me daddy, comment c'est el fin del mundo ?"
_"D'abord, c'est un endroit bien froid, où le climat semble déréglé, un coup il neige, un coup il fait soleil, tu te gèles et les minutes qui suivent t'obligent à ouvrir ton blouson... et je ne te parle que
de la primavera."
_"Entonces, parece que es un endroit très dur à vivre, non ?"
_"Well, pas vraiment en vérité, car la fin du monde étant ce qu'elle est, elle attire du monde et l'endroit, forcément, arrange son portrait pour être plus au goût de "ce à quoi l'on devrait s'attendre", all confort included."
_"Wanna say, touristic ?"
_"Exactamente !"
_"Pero es interesante quand même ?"
_"Claro hay muchas cosas you can do !
Sans parler du ressenti simple face au canal Beagle, à la lumière tardive, à la simplicité des gens..."
_"Moi j'aimerai voir des pingouins quand je serai grand"
_"Il faut les voir quand ils se reproduisent et protègent leur œuf dans hochement de tête d'intimidation... ils sont marrant aussi when they run. On dirait un navire qui fait tanguer un marin déjà ivre d'un tonneau de rhum. Et lorsqu’ils veulent courir encore plus vite ils passent à quatre pattes... soit doit leur donner une impression de vitesse d'être plus proche du sol... car en vérité ils vont moins vite en este posición !"
...
Pour l'effort de rhétorique se plaindre au réalisateur de "Code 46"...

Le phare du bout du monde se dresse dans le canal de Beagle, en proie aux vents terribles des beaux jours comme des mauvais. Le bout du monde étale ses couleurs et se pics de diamant face à l'infini de l'horizon marin.
Les troquets offrent des cris de joie et les gens (moi compris) se parlent d'un bout à l'autre d'un bar, alors que le reste se mêle logiquement à la conversation. La bière Beagle d'Ushuaia a un goût de limonade maltée agréable et nous mangeons des hamburgers de la taille d'un disque 33 tours remplit de morceaux de boeuf entiers... La jouissance totale !
La musique nous fait vibrer et nous rêvons déjà à qqs pas de tango futur. Nous profitons de ces jours légers avant de repartir vers le nord.

mercredi 5 octobre 2005

Argentine 02

40 heures de bus c'est un beau score, mais eh ! on a l'habitude ! Alors voila, on a quitté Mendoza comme ca... le soir, on s'est décidé et avons sauté dans le premier bus passant, direction Rio Gallegos... vers 3000km au sud, au coeur de la Patagonie, ou nous sommes a présent avec la seule idée en tete de se faire quelques pingouins au passage !!!
On devrait demain se louer une voiture direction el Cabo Virgenes... et puis, et puis se sera une grande séquence émotion puisque nous reprendrons le bus pour 12h en croisant la frontiere Chilienne pour revenir vers l'Argentine aussitot...
Ushuaïa...
Enfin la réalisation de ce vieux reve... et puis qui sait peut etre aurons nous la chance de pouvoir nous payer le reve antartique... mais rien n'est moins sur car ca douille severe le grand froid !
Et puis et puis et puis voila tout !
Bisous a vous

Emrys, bientot pingouin par choix !

lundi 3 octobre 2005

Argentine 01

Je scrute le fond de mes paupières dans une légèreté sensationnelle... le fond est doux et la température ambiante... Mais on me tire sur les yeux et je finis par les ouvrir d'exaspération. Nous sommes à la frontière "paso de los libertadores" entre le Chili et l'Argentine... en plein dans les Andes à 4000m d'altitude (encore), il est une heure et demie du matin et il gèle !!! La neige nous entoure et la fouille des bagages me fait chier !

Dur dur la nuit, si bien qu'on finit par espérer que le voyage en bus ne finira jamais ! Et qu'on va enfin pouvoir dormir à n'en plus finir ! Mais non, ils ont décidé de nous faire chier, et nous arrivons à 6h
du matin (heure argentine = Chili H+1 = France H-5) dans un terminal gelé... sans monnaie du pays, avec des taxis qui ne viennent pas et sans guide du routard (dur dur) !!! C'est vrai que l'apparition d'un bonhomme en sang des pieds à la tête, nous a un peu fait flipper Milena et moi... du coup la recherche du taxi c'est fait un peu plus active et nous l'avons trouvé ! Direction Sosahaus... trouvé sur
hostels.com (good address). Nous voilà rapidement dans un gentil dortoir à nous refrapper 6h de sommeil gratuit !


Il y a des choses pour lesquelles on a des intuitions fondamentales, l'Argentine en fait partie ! Nous pensons aussi bien l'un que l'autre que nous sommes fait pour ce pays. Bien sûr la vision du type sanguinolent nous a fait flipper... un peu. Bien sûr les taxis qui ne s'arrêtent pas, et au final l'ambiance violette, glauque de celui qui aura daigné nous prendre... bref tout cela n'avait rien de bon... Mais qd 6h plus tard on se réveille, le soleil baignant, l'esprit au repos, le théâtre dans la rue (il est dingue ce continent), le Carrefour au carrefour offrant des pièces de barbac (boeuf) d'1 kg à 2 euros, et les rues propres, carrelées, sentant le frais, de l'artisanat superbe partout dans la rue... forcément, ça fait bonne impression !


Alors on caracole, on réfléchit, on se dit pourquoi pas !


Bref on aime ce que l'on a vu de l'Argentine ! Les gens savent se tenir, les filles sont belles, les mecs sont beaux (me dit Milena, je ne suis pas juge hein !), et l'art est partout ! Des tas de choses à faire, les meilleurs vignobles d'Amérique du sud... que demander de plus !

Mais comme d'hab' on a la bougeotte... ou plutôt disons que nous sommes un peu pris par le temps de Milena... donc direction Sud... qui sait d'ici qqs jours se sera peut-être un direct d'Ushuaia !!! Ça le
ferait hein ;)


En direct du sud... Emrys et la petite terreur !