dimanche 26 octobre 2008

Japon 55


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Retrouver pour la troisième fois Osamu et Jun... Revoir l'endroit où il m'a ramassé en stop et revoir chez lui, dont les bribes de souvenirs sont enfumés d'une lointaine ivresse. Nous partons ensemble pour deux jours en direction de Yonezawa (dont la viande de boeuf est si fameuse) où ils nous emmènent dans un Onsen apparemment connu des habitants du coin pour être un petit coin de paradis encore méconnu du grand public. Pourquoi est-ce qu'un tel endroit serait-il inconnu ? Eh bien, simplement car il se trouve à un peu plus d'une heure d'une route de montagne à moitié impraticable et qu'aucun transport en commun ne s'y rend. De plus, une fois arrivé sur place il faut descendre à pied un chemin d'environ une demi-heure (le plus dur étant la remontée). Le ryokan ferme la semaine prochaine car la neige commencera à recouvrir le tout, en rendant l'accès impossible.



Après avoir traversé le pont de corde passant au-dessus de la rivière nous découvrons la vieille bâtisse, le long de laquelle serpente une rivière et des bains fumants où, culs nus, les japonais prennent plaisir à regarder rougeoyer les feuilles des Momiji (érable japonais qui rougeoie tant à l'automne). Momiji, s'écrit en japonais avec les mêmes kanjis que kōyō, qui est un mot qui sert à définir le rougeoiement des feuilles à l'automne...



Immergé dans l'eau bouillante, le bain réservé pour notre couple, nous écoutons le bruit des chutes d'eau alors que le crépuscule envahit rapidement la vallée. Le soir, autour d'un repas somptueux, la table de sexagénaires d'à côté trop piqués de curiosité de voir deux étrangers dans ce coin perdu, finissent par lier conversation en remplissant nos verres de saké et autres breuvages ramenés de Turquie...



Le lendemain après une remontée un peu éprouvante pour Jun, nous réattaquons la route direction Ōuchi-juku.

Ōuchi-juku était un lieu de passage qui proposait aux voyageurs : boutiques, restaurants et auberges. De nombreux bâtiments ont été conservés tels qu'ils étaient avant la restauration Meiji, et la zone a été déclarée site de préservation architecturale. [source]

Les touristes sont nombreux, et tout le monde vient y manger des soba en utilisant à la place des baguettes : un poireau !



À la fin de la visite, au lieu de nous trouver un camping et de retourner à Yamagata comme prévu, Osamu décide que nous n'en avons pas assez fait et décide de pousser un jour de plus et d'aller jusqu'à Nikko pour profiter ensemble de l'Edo Mura... nom qui ne nous évoque rien. Malheureusement quand nous arrivons le lendemain, mercredi, c'est le jour de fermeture du parc. Après des "au revoir" attristés Osamu et Jun repartirons vers Yamagata à 21h, nous laissant à Nikko où nous attendrons l'ouverture du site le lendemain.

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Edo Mura est un parc de 45.000m² où les bâtiments, l'environnement, les habitants, les odeurs vous plongent 400 ans en arrière. La journée est ponctuée de spectacles traditionnels et de démonstrations d'arts martiaux pratiqués pendant l'époque Edo. Les gens sont tous costumés et l'air lourd de pluie qui nous entoure donne une vraie magie à l'endroit. Bien loin des décors de parc, nous nous retrouvons face à des bâtiments qui ont vécu et qui nous racontent des bouts d'histoire que nous écoutons passionnés.

Alors que nous nous asseyons pour voir un spectacle, tout le monde par terre sur la moquette rouge, le comédien se lève et commence à déambuler en recherche d'une proie qu'il finit par trouver orné d'une barbe et d'un t-shirt rouge ! Sans vraiment savoir pourquoi et comment, je me retrouve sur scène à essayer de comprendre le langage haut perché du bonhomme et de me débrouiller dans la langue de Matsuo Bashō, pour répondre à ses questions. Il en résulte qu'après avoir bien sué je vais pour descendre de scène, mais celui-ci me rattrape et m'emmène en coulisse. Peu de temps après me voilà transformé et rentrant sur scène dans le rôle du riche marchant (qui ne comprend pas bien ce qui lui arrive) dans un quartier des sorties. Je vous laisse apprécier en vidéo le résultat !


Après une journée parfaite et un bon repos nous prenons le chemin de Tokyo, d'où je vous écris. Une amie nous reçoit gentiment chez elle, le temps d'un peu de repos, de mettre de l'ordre dans nos affaires éparses et de faire la fête d'Halloween vendredi prochain tous ensemble !

J'ai pu aussi faire un résumé de l'étape Nord de notre voyage en vidéo.


Nihon no Kita
envoyé par Nihon Mawaru 08

Le site a été un peu revu en ajoutant l'onglet vidéo qui vous donnera accès aux vidéos présentées ci-dessus plus celle où je me présente au théâtre. Aussi, toutes les photos de notre voyage ont été mises en ligne, pour les plus curieux (voir dossier de 1 à 11... pour le moment) ! Pour les autres qui ont moins de temps, vous aurez toujours accès à : Au jour le jour, Sum up : Au fil du voyage, et Jumping in Japan qui résument notre périple. Merci de nous suivre, on vous embrasse bien fort !

http://www.broceliandebd.com/

lundi 20 octobre 2008

Japon 54

Voici 4 jours que nous coulons des journées douces auprès de nos amis de Yamagata. Après Akita, nous avons pris la route direction Hiroizumi, une petite merveille de village, le genre d'endroit ou quand on arrive, on va toucher les murs pour s'apercevoir si oui ou non nous sommes dans un décor en carton pâte, ou dans un patrimoine de l'humanité. Hiraizumi a bien été nomme patrimoine mondiale de l'humanité par l'UNESCO. La ville est minuscule mais pourtant, épargné du temps, nous voilà projeté dans 1400 ans d'histoire avec ces fameux temples de Chuson-ji et de Motsu-ji où des pièces entières sont recouvertes de feuilles d'or et où statue et œuvres d'arts se bousculent le moindre espace vacant. C'est au milieu de ces cèdres centenaires que nous nous promenons... Un peu plus loin au dehors de la ville, et après avoir pris l'air a l'arrière du pick-up d'une gentille anglaise qui habite la ville depuis 25 ans, que nous découvrirons Takkoku no Iwaya, le premier temple depuis celui en or de Kyoto, il y a 4 ans, a littéralement me laisser bouche bée ! Encastré dans la roche et sur des pilotis d'environs 5 mètres, le temple est modeste, mais pourtant s'en dégage une atmosphère puissante et enivrante ! Juste à côté, un bouddha d'une dizaine de mètres est gravé dans la roche. Depuis 1400 ans que la gravure a été faite, seul reste le visage et l'impression d'éternité de l'ensemble. Malgré tout ça, le village n'est pas très touristique et nous n'y rencontrons que quelques rares visiteurs japonais. Nous trouvons de quoi nous loger dans le camping qui offre pour une somme modeste des bungalows, qui sont en fait des répliques de la maison des sept nains...



À Yamagata, nous avons pu nous rendre à Hirashimizu, entre de belles collines à la forme arrondie, ou des ateliers de poterie propose de fabriquer ses propres bols à la manière de la ville (modèle et non tourné). Nous avons aussi pu faire un imoni-kai (pour les anglophones) avec la classe de Aya (la fille de Aï et Chikashi qui nous reçoivent), où tous les enfants nous prenaient pour des américains et où les parents nous ont laisses la responsabilité des jeux avec grand plaisir ! En rentrant à la maison le soir nous avons été surpris de voir la recette que nous venions de manger, décrite à la télévision. La télé au Japon est quasiment toujours en relation avec la nourriture et le tourisme au Japon et ce soir c'est au tour de Yamagata. Impressionné par la beauté de certains Onsen ou nous n'étions pas encore allé, cela a décidé de notre journée du lendemain.



Encaissé dans une petite vallée fraîche où les arbres se battent les couleurs entre le vert brillant et le rouge cramoisi des volutes de fumée s'élève de la rivière où le Onsen s'est creusé un petit nid douillet. La particularité de ce Onsen c'est qu'en descendant les escaliers qui permettent d'y accéder, tout le monde a une vue d'ensemble sur le bains des hommes qui ne font pas pour autant preuve de pudeur !



Quelques minutes plus tard je me sépare de Aï, Aya et Milena qui s'en font pour le bain des femmes alors que je me rends du côté des hommes. Après m'être shampouiné, et lavé je sors de la salle pour me rendre vers les rotenburo (onsen en plein air). À droite les trois cuves remplies d'eau sont libres et permettent chacune, à un homme, de se plonger dans l'eau bouillante jusqu'au cou. Tout en m'y reposant, je me souviens qu'il y a 4 ans, à cet endroit là des tabourets remplaçaient les vasques. Depuis ce premier voyage au Japon tellement de choses ont changé. Des choses qui à l'époque me semblaient des montagnes à abattre sont devenus aujourd'hui choses courantes, les gestes que je regardais faire les japonais sont devenus ma routine, et je comprends finalement les conversations et les blagues de ceux qui m'entourent. Je prends parfois la parole et échanger mes sentiments. Le voyage est devenu plus simple ! Est-il pour autant devenu moins intéressant ? Je ne sais pas vraiment, mais c'est en tout cas un sentiment très différent que celui qui m'envahissait il y a 4 ans. C'est un peu comme à Barcelone, nous avions ce sentiment fort d'être chez nous ; ce sentiment nous arrive à présent aussi au Japon. Notre temps d'acclimatation parfaite serait d'un an ?

lundi 13 octobre 2008

Japon 53

A notre arrivee a Asahikawa, c'est un bol d'air frais qui nous accueille. On a tendance a parfois se faire des idees preconcues sur des endroits que l'on ne connait pas simplement apres avoir lu quelques passages dans un livre ou parfois meme a la simple consonnance de son nom. Nous nous attendions a arriver dans un univers de beton sans charme, et pris au depourvu nous debarquons dans une ville pleine de charme, aux odeurs des hautes montagnes environnantes. Asahikawa est la ville qui borde le parc national du Daisetsu-zan, le grand massif d'Hokkaido. Les pics jouent des coudes entre 2000 et 2250 metres d'altitudes et proposent une randonnee, version hardcore de 5 jours sans ravitaillement possible. C'est cette rando que nous nous appretons a faire le lendemain de notre arrivee.

Nous nous renseignons, meteo, vivres, routes... et prenons le bus qui nous amenera en un peu plus d'une heure au debut du trek. Dans nos sacs, 10 litres d'eau, des saucisses, du riz precuit, des oeufs durs, des gateaux aux fruits et au chocolat, des galettes de mais, bref la totale pour partir du bon pied. Nous avons laisse derriere nous a l'hotel, tout le materiel non necessaire et qui pesait dans nos sacs afin de nous rendre les plus legers possible.

Arrivant a Asahidake Onsen (le depart du trek), plusieurs choses nous arrivent. Il est deja plus de 13h et la premiere journee devant durer au moins 10h de marche il est evident que nous ne partons pas aujourd'hui, seulement l'auberge de jeunesse est fermee, et qui plus est, les prix indiques dans notre lonely planet indique 2800yen par personne... alors que l'aubergiste nous indique un 7900 yen/p... je vous laisse calculer l'augmentation des tarifs depuis la derniere edition de 2005. Il pleut, mais les gouttes n'enleve rien a notre envie de gravir ces sommets. Ce n'est que lorsque nous demanderons conseil aux gardes du parc que les bras nous en tomberons. Le trek est recouvert de deux metres de neige depuis la veille au soir... impossible d'effectuer ne serait-ce que l'ascension d'un jour vers le sommet du Asahi-san... et nous voila tous les deux plantés la... avec nos beaux espoirs.

Par la suite s'en suivra un peu de blues et aussi notre depart assez rapide de Hokkaido via le ferry reliant Muroran a Aomori. Les ferry au japon ressemble a de grand dojo. Dans une salle commune tout le monde s'allonge sur les tatami. Les familles prennent leur repas ensemble alors que les hommes trinquent a n'en plus finir cannette de biere sur cannette de biere ! Le joyeux cancan stoppe vers minuit quand toutes les lumieres s'eteignent pour le peu de sommeil qu'il reste a prendre avant la fin du voyage.

A Aomori, nous approcherons un couple de voyageur pour leur demander notre chemin, nous souhaitons nous rendre a Hirosaki, l'ancienne prefecture de la region, tres reputees pour ses pommes importées il y a cent ans depuis les Etats-Unis et fournissant la seule reserve de pommes du pays (ceci expliquant peut-etre le prix exhorbitant de ces dernieres), ceux-ci apres maintes hesitations decideront de nous accompagner jusqu'a notre premier objectif. Apres la visite de plusieurs temples et du magnifique chateau, nous voici rendu dans le musée de leur festival Neputa. Les demonstrations de percussions, flutes et shamisens au milieu de ces gigantesques constructions de papier ont un vrai impact !

Le temps est superbe et je me sens encore tres decu de ne pas avoir pu faire la randonnee a travers le Daisetsu-zan. Je propose donc une petite marche de 6h afin de monter la montagne en forme de Fujiyama connu sous le nom de Iwaki-san (Montagne Rocher-Arbre). En pleine forme, nous prenons le top depart a 15h... alors que deja une fine pluie commence a tomber.

15h et pluie, voici deux choses qui aurait du me freiner et remettre au lendemain la balade... mais trop presser d'entamer un peu de vrai montagne, nous voila deja en train de gravir les marche du temple au bas de la montagne. Le trek a un denivelle de 1300 metres et nous devrions trouver un abris a mi-chemin. Assez confiant avec ces informations, je me sens pleinement maitre de la situation. A 16h la route commence a grimper un peu plus et nous sortons de la foret de sequoia. Les pentes legerement paraboliques rendent l'ascension de plus en plus dur au fur et a mesure. A 17h, la nuit tombe rapidement, me rendant inquiet. Mais c'est quand, a 17h30, que la pluie se transforme en veritable averse et que la grele se mele a la partie que le tout se transforme en veritable cauchemard. Nous avancons chacun avec un parapluie au dessus de la tete, mais la vegetation nous gene et nous nous retrouvons trop souvent la tete trempee par des trombes de vent. Au premier eclair, nous rangeons nos parapluies et avancons avec nos capuches tirées. Nous avancons desormais a la lumiere de notre lampe torche et je supplie pour que l'abris arrive vite... mais rien a faire... il se passe plus d'une heure dans ces conditions en forcant une marche rapide. Nos yeux inventent des abris dans chaque ombre biscornue, jusqu'au moment ou finalement il apparaitra... sous la forme d'un grand cube de beton. Un trou dans le sol au centre et une reserve de bois sec nous donnerons envie de nous rechauffer aupres d'un bon feu, mais tout ce que nous reussirons a faire sera de nous enfumer completement et de devoir resortir sous la pluie quelques minutes le temps que la fumee se dissipe. Finalement se sera une nuit bien froide mais au sec que nous passerons.
Le lendemain apres la visite de quelques japonais (tres matinaux), nous reprenons notre ascension jusqu'a un sommet superbe. La vue porte jusqu'a la mer du Japon et sur les champs de pommier de la region. Un petit temple agrippe au sommet recevra les dons des agriculteurs chaque année, permettant a la region de continuer a prosperer. Au sommet nous recontrerons un professeur de biologie et son fils, venu depuis Tokyo pour le week-end. Ils nous proposeront de nous emmener a l'exterieur de la ville afin que le stop soit plus facile. Mais avant tout direction le Onsen.




A present nous voici a Akita, ou nous prenons un peu de repos apres trois nuits dehors. Pour les jours a venir nous nous dirigerons doucement vers Yamagata ou nous retrouverons bientot la famille qui nous a deja accueilli au mois d'aout.


Je ne peux rajouter de photos pour le moment mais essaierai des que j'aurai a nouveau un acces a internet.

mercredi 8 octobre 2008

Japon 52

Depuis la journee pluvieuse a Sapporo nous avons ete gate d'un temps sans reproche a l'exception d'une seule nuit. Le vent balaye la mer du Japon et en longeant les cotes du nord d'Hokkaido et nous rabat les oreilles d'un bourdonnement constant. La vie en plein air fatigue vite et nous tombons le soir comme des souches. le temps a peine de planter notre tente et nous voila endormi a 18h30 par une nuit noire.
Nous avons fait la rencontre de Mio et de son pere Takagi-san, qui dans un melange de l'anglais du pere du francais de la fille et de notre japonais nous ont fait passer de tres bons moments tout en nous avancant de plusieurs kilometres en sortant de la metropole.
Apres l'ouvrier, la fille a la petite voiture de Jack l'epouvantail, l'avocat aux bons onigiris nous finirons par arriver a Wakkanai, derniere ville du nord d'Hokkaido. Nous y prendrons desuite le ferry en partance pour l'ile de Rebun, a deux heures de la. Cette ile d'une trentaine de kilometre de long ressemble a une petite maquette. Toute proprette c'est un petit paradis ambulant. Le camping y est superbe et le stop a un ratio de reussite d'une voiture sur 5. Sur cette ile, ni ours, ni renard, ni daim, ni serpent... une vrai fierte des habitants qui s'y sentent tout a fait en securite.
Le lendemain de notre arrive, apres une bonne marche et la rencontre fortuite avec le seul poney de l'ile, nous serons pris par le pretre shinto-bouddhiste de l'ile. Dans sa superbe subaru il aura decide de nous accompagner pour nous montrer tous les secrets et mysteres de l'ile. Les vues a ne pas manquer, l'histoire de celle-ci... La nuit qui suivra nous essuirons notre premier orage sous la tente... et en sortirons vainqueur par forfait.
De retour a Wakkanai par le premier ferry, nous passons trois heures a attendre la premiere voiture qui nous ferait faire le trajet en direction de Cap Soya, le bout de terre le plus septentrional du Japon. Nakayama, un judoka d'une cinquantaine d'annee s'arrete et nous parle un japonais bafouille et rapide dans sa voiture pleine a craquer. La premiere impression qui n'aura pas ete si bonne est bientot remplace par une humeur joviale et la compagnie de quelqu'un qui deviendra rapidement un bon pote avec qui nous auront de bons delires. Il nous emmenera sur la route voir les eoliennes d'une centaine de metres, et pilotees par ordinateur depuis Tokyo, puis au Cap Soya. Ce cap a une malheureuse histoire. En 1983, une Boeing 007 coreen a ete abbatu en plein vol par un mig Russe. 280 passager ainsi que 27 membres d'equipage sont mort dans l'accident.
Au bout du cap en plus d'un magasin de souvenir, une chambre froide fais vivre aux visiteurs les froids l'hiver par -10 degre... ca caille !
Aujourd'hui pour la premiere fois nous reprenons la direction du sud vers Asahikawa, ou nous esperons pouvoir faire l'ascension des plus hauts pics d'Hokkaido.
A tres bientot.

vendredi 3 octobre 2008

Japon 51

1 an tout rond !
C'est a Sapporo que nous fetons ce petit anniversaire symbolique de notre sejour sur l'ile.
Je me rearme de courage pour vous reecrire nos peripeties...
Depuis notre depart la semaine derniere la priorite est donne a la lenteur et au plaisir. Notre budget est serre mais nous permet de mener une vie que nous considerons douce et qui nous va bien.
Apres 16h de trains locaux (nous avions vecu pire en Amerique du Sud, mais finalement ca a ete quand meme tres long) nous arrivons a Aomori ou nous sommes recu par Becky que nous avions contacte via couchsurfing et qui nous offre la chaleur d'un toit pour deux nuits. Cela nous permet de nous balader le jour suivant, le dos libere de l'epreuve du sac de 20kg. Nous allons donc voir l'ASPAM (batiment en forme de pyramide) et de prendre un bus qui nous emmenera faire la connaissance du Showa Daibutsu, grande statue de Bouddah en position de fleur de Lotus (22m) a l'air libre. En pleine campagne le bouddah se trouve protege par quelques arbres et accompagne de plusieurs temples et d'une pagode a 5 etages. Le daibutsu est superbe et sa vue nous transporte, mais ce seront les quelques rayons de soleil qui, pendant quelques secondes a peine, donneront au tableau toute sa splendeur et graveront dans nos memoires cet instant superbe !
Le lendemain nous prenons la cle des champs et nous eloignons de la civilisation en avancant doucement dans la peninsule qui couronne et termine l'ile de Honshu. Dans cette peninsule les trains s'arretent a Mutsu laissant les 50 derniers kilometres aux joies de l'autostop. C'est un papi japonais qui s'arretera le premier et nous proposera de nous accompagner. Il ne sait trop quoi faire de sa journee et le soleil etant au bleu azur nous nous decidons pour un trek sur le mont Osorezan. La toute petite voiture de Taguchi-san souffre le martyr dans la montee qui doit nous emmener au point culminant de 879m. Mais tres rapidement notre hote nous propose une petite pause sur le bord de la route de montagne qu'agremente une petite cascade et quelques statues de divinites Shintoiste. Nous ayant pris au premier abord pour des Americains Taguchi-san etait fier de faire valoir ses 30 ans de service a la Navy Japonaise... mais des que le mot francais fut lacher il nous sorti un accordeon d'un rouge flambant depuis le coffre microscopique de sa voiture et se mit a nous jouer la marseillaise, "ce n'est qu'un au revoir", ainsi que d'autres airs moins connus. C'est apres plusieurs heures de visite qu'il nous deposera finalement devant un superbe camping et repartira nous laissant au soleil au bord du lac. Seul bemol... nous avons oublie nos provisions de nourriture dans sa voiture, probleme qui fut rapidement regle en retournant au combini du coin.
Le matin suivant c'est le soleil qui nous reveille. Le temps de faire notre toilette et de repacker les sacs et nous revoici donnant du pouce sur le bord de la route. En jaune et rouge nous sautillons et chantons a tue-tete les airs apris la veille. Cette fois-ci c'est au tour d'une dame de s'arreter. Akie-san accepte de nous emmener jusqu'a Oma (derniere ville avant Hokkaido). Sur le chemin. La vie d'Akie s'etant bornee a cette peninsule, elle connait la flore et la faune de sa region sur le bout des doigts et decide de nous faire gouter au fruit qu'elle sait ou trouver. Peches, pommes, glands, chataignes, ou encore quelques epices embaumeront bientot la voiture. Apres un bon onsen de pied aux abords d'un port de peche, c'est ensuite le tour de la visite des rizieres et la peche aux bigornos... que nous mangerons crus. Elle nous laissera finalement au terminal du ferry qui doit nous emmener vers Hakodate sur l'ile d'Hokkaido mais repassera nous voir une derniere fois avec sa maman que nous saluerons jovialement. En deux jours deux personnes se seront personnellement occupe de nous faire visiter les secrets de leur region et nous leur en sommes d'une reconnaissance eternelle !
Hakodate ! Arrivee de nuit nous ne savons pas vraiment vers ou aller et apres un coup de fil rapide a notre amie Mika sur Tokyo (les joies du telephone cellulaire) nous decidons de rejoindre la gare afin de sortir un peu de la ville et de rejoindre le camping qui devrait se trouver a Choshiguchi. Apres presque une heure de train, nous debarquons a 22h dans la region la plus desolee que nous ayons rencontre jusque la. Les trois maisons qui entoure la gare sont inhabitees et l'une d'elle est depuis longtemps tombee sous la force du vent. Il n'y a qu'un seul lampadaire et la route qui s'enfonce dans la penombre des deux cotes ne nous inspire pas des masses. Tout de meme decide nous prenons la direction qui nous vient la premiere et commencons a avance a la lueur la lampe flash a rechargement manuelle que ma offert mon pere il y a quelques noels de ca (tres pratique pour se muscler tout en faisant de la lumiere et du bruit pour ecarter les animaux non desires). Apres avoir file la peur de sa vie a une vieille dame que nous avons a moitie reveille pour lui demander notre chemin, nous finissons quand meme par nous perdre et decidons que le plus simple est encore de revenir en arriere et de dormir sur les deux seul banc de la minuscule gare de Choshiguchi. Le lendemain a l'aube nous nous rendrons finalement 20m plus loin ou nous etions la veille pour nous rendre compte que le campement etait la...
Rendu jusqu'a Niseko ou nous couhsurfons une fois de plus, nous reprendrons le stop depuis Kutchan ou un Salaryman nous emmenera jusqu'a Otaru, magnifique petite ville coloree ou les vieux docks sont devenus l'attractions principale de la ville. Il est bien agreable de s'y laisser dorer au soleil sous les melodies d'une espece de harpe appelee "Tympanon". Pour finalement reprendre notre route en direction de Sapporo nous devrons marcher pendant un peu plus d'une heure afin de sortir de la ville. Nous nous engageons dans un tunnel au trottoir beaucoup trop etroit pour etre sur, et decouvrons a la sortie qu'une voiture nous y attend. La jeune conductrice est en trin de faire de l'espace sur la banquette arriere tandis que le passager, un japonais au cheveux long d'une trentaine d'annee, nous aborde avec un papier sur lequel est griffonne "Where are you going?". Plutot rassure que nous puissions nous exprimer en japonais nous prenons place dans leur voiture. Pour leur journee de repos, ils avait prevu d'aller au Spa a Sapporo, mais prefere finalement nous emmener faire la visite des lieux importants de la capitale de Hokkaido (TV Tower, Tokei dai, les jardins, l'universite...). Tout ca se terminera devant un bon shabushabu/sukiyaki tabehoudai/nomihoudai (nourriture et alcool a volonte), d'ou nous sortirons tous les 4 un peu emecher mais bien heureux de continuer notre ivresse au karaoke du coin.
Depuis nous sejournons dans un petit hotel tres bon marche mais au coeur de la ville. Malheureusement la pluie est presente, et rend la visite plutot maussade. Demain nous reprendrons la route des champs en continuant notre ascension vers le nord, vers Wakkanai.
De nouvelles photos jumping Japan sont disponibles ainsi que les images de la route, sans parler de ma barbe qui pousse !

mercredi 1 octobre 2008

Japon 50

5 jours de route.



De nouvelles photos sont en ligne et un lonnnng mail vient de se perdre dans les méandres d'internet... tant pis, ce sera pour une prochaine fois. On vous embrasse bien.

Photos:
Nihon Mawaru