mardi 20 septembre 2005

Bolivie 03

La Paz, ville grouillante où nous trouvons qu'il fait bon vivre... On y trouve de tout, on y mange bien, on y dort parfaitement... bref on aime.

La ville est entièrement étagée, alors chaque déplacement demande l'effort de monter (ou si l'on est chanceux, de descendre) ! Dans la Calle Comercio, les étales proposent aussi bien du dentifrice, que de la laque ou autres produits de beauté, que les derniers cd sortis, ou dvd (ça remplace le cinéma d'ici, exagérément cher vu le niveau de vie), que du matos hifi, ou encore des fringues en tout genre... on y trouve de tout, quasiment ! Et puis il y a Sagarnagate, rue des touristes, ou l'offre répond à la demande incessante, de nous et des autres, alors forcément on remplit des sacs entiers... pour au final se charger d'un nouveau sac à dos de 80 litres... de toutes les couleurs, de toutes les envies, moi je tourne de l'oeil en voyant toutes ces choses qui me font envie ! Ponchos, ponchos, il est beau mon poncho... et ben moi je te le prends ton poncho ! Il vaut combien ? 160 ??? Noooooooooon, je te le prends pour 50 ! 120 ? Non, 80 ! 100 ? Banco ! Tout se deal, et les sourires sont sincères ! Au final on se fait quand même pas mal avoir, mais ça reste largement acceptable !

Et puis ce matin, debout tôt. On quitte notre hôtel de junkies remplit de frenchies, on file en taxi vers Madness Biking, et direction la Cumbre à 4700m d'altitude (comment ça "encore" ?). Transformation, ssshpaffff jacket protectrice orange fluo, ssschting pantalon soit disant imperméable, scrrratch gants moto, pof le casque qui déchire le style ! Nous voilà transformés en VTTman et VTTwoman, autant dire que juste à nous regarder l'un l'autre on se tordait de rire. Mais, voilà on est haut, on se pèle, il ne fait pas beau, et nous attende 5h de descente... même pas peur... et puis de toute façon c'est presque un passage obligé quand on entre en Bolivie, un genre de test de haute routardise !
Alors voilà, on tourne deux trois minutes sur le parking, et puis "Vamos !" C'est parti ! Ça descend fort, ça descend froid, ça descend, quoi ! On file le long du bitume qui quadrille les 30 premiers kilomètres. Les roues vibrent au rythme des sculptures des pneus. Milena et moi, en côte à côte nous fichons l'un de l'autre en rigolant bien fort dans ce décor d'Écosse improbable ! Première escale, on grelotte, la pluie commence à se faire sentir, et Milena morte de rire et morte de peur, décide de stopper là, son vélo tremble de tous ces boulons, et puis le manque de pratique, l'envie de faire de superbe photos de son homme (MOI :D), et hop là au chaud dans le carrosse, écoutant un bon hip hop R'N'B pendant que moi je me gèle !

Bientôt la pluie ne sera plus une forte concentration d'humidité dans l'air, mais une vraie ondée, qui mettra à l'épreuve les fûtes waterproof dont l'agence nous avait venté les mérites ! Recalés ! Je suis trempé jusqu'à l'os ! Broooooooooouuuu que ce n’est pas drôle d'avoir les fesses mouillées collantes, sur la selle ! Du coup je me retrouve pour quelques heures en danseuse, chouette ! Et puis on grignote un peu, on a quelques kilomètres de montée... et puis nous y voilà !!!! La fameuse Death Road... la route la plus dangereuse du monde (parait-il). Le goudron laisse place à la terre et aux cailloux, et on file le long de cette descente vertigineuse, en tout 3345m de descente ! Ça le fait !
Les virages ne sont pas à prendre à la légère, et puis je trouve que mes freins sont super mou, mais bon personne ne se plains, alors je continue, jusqu'à ce que je trouve que vraiment ça commence à craindre, il faut que j'anticipe 300m pour arrêter la bicyclette !!! Je nous arrête et demande une petite vérif., car le moindre pépin et c'est le grand saut (et ce n’est pas rien de le dire). Bref, mes freins sont mous et ne fonctionne plus du tout, le guide me lance un regard éberlué et de peur me file son vélo perso ! Et nous revoilà parti (un des guides en moins) sur la piste. Les vibrations auront tôt fait d'assassiner mes pauvres poignets, et l'arrivée sera accueillit avec bonheur, au bout de 5h de Madness descente !

Nous nous retrouvons accueilli dans une jolie posada au bord de rivière, où vivent tranquillou un tas de petits animaux de la région : un Alpaca, des singes, perroquets, tortue de terre, paon et puis les traditionnels chiens, chats, poules, canards etc... Une bouffe à vous redonner la patate et notre séparation du groupe qui rejoint La Paz quand nous décidons de nous installer qqs jours à Coroico, village fort sympathique ou nous coulerons heureux les deux prochains jours.

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