vendredi 30 septembre 2005

On est au Chili

Bonjour tout le monde...

Tout d'abord désolée pour être restée si longtemps sans donner de nouvelles mais nous ne pouvions vraiment pas.

Aux derniers écrits il me semble que nous étions encore en Bolivie et je vous disais que nous allions prochainement visiter les mines de Potosi.

Chose faite. Donc à Potosi travaillent encore 7000 mineurs, principalement jeunes (18 ans) mais quelques pères de famille s'y collent encore. Pour ceux qui ont lu Germinal de Zola, c'est un vrai retour en arrière. Difficile avant de le voir, de croire que des gens travaillent aussi dur. Un mineur travaille 8 heures par jour et son salaire dépend de la qualité de sa récolte. C'est à dire qu'au plus il ramène de l’argent (je parle évidemment du minéral) au mieux ils seront payés. Ils cherchent aussi plomb et zinc. Leur salaire peut donc varier de 600 à 1200 boliviens. Soit une moyenne de 100 euros par mois. Notre guide avait travaillé 3 ans dans ces mines, ce qui nous a valut une visite plutôt riche. A l'entrée de cette mine, un vieux mineur après le travail, la bouche noir de plomb et complètement saoul. Il faut savoir qu'un mineur boit durant son travail de l'alcool pur. Non pas à 90 mais 96 degrés. Impressionnant. A l'intérieur d'abord le froid, la boue, puis le noir. Il fallut alors nous courber !! Enfin pas trop moi car avec mes 1m60 juste de pencher la tète a suffit...pas toujours bien sur, mais pour Stéphan, 1m87, cette visite de 2 heures à l'intérieur fût éprouvante. Au sortir de là, le guide nous à fait voir ce qu'était une explosion de dynamite...de la vrai dynamite... là aussi, s'imaginer qu'ils font sauter ca sous terre... ca impressionne.

Côté histoire, les mines ont été découvertes par un sud américain puis conquises par les espagnols. Ces derniers ont pris pour esclaves des sud africains pour y travailler jours et nuits. Dur là aussi de s'imaginer que ces pauvres gens n’eussent pas pu voir le jour pendant des années. Cependant comme trop mouraient à cause du froid (et oui en Afrique ont est pas habitué...), ces derniers furent remplacés par des sud américains. Il n'y a cependant aujourd'hui plus de grèves car tous on un salaire de base et font parti d'une coopérative (plus de mules non plus sous terre, que des hommes pas de femmes). À noter juste et je finis, que les mineurs, s'ils veulent fournir un meilleur travail pour de meilleures fouilles, doivent acheter leur matériel eux mêmes ( dynamites, etc...), ce qui fait que Potosi est la seule ville où l'achat de dynamite est en vente libre...

Voilà pour cela. Le soir on est allé dans un pub avec le guide (couvre feu à 11h00 !! du jamais vu...) et le lendemain on a couru pour prendre le bus direction Uyuni , on est arrivé tard, on a vite pris nos places pour visiter le Salar le lendemain et on est reparti pour une visite du Salar sur 3 jours avec pour fin de circuit le passage à la frontière Chilienne.

Maintenant le Salar d'Uyuni... MAGNIFIQUE… C’est vraiment LE truc à voir une fois minimum dans sa vie. Le Salar c'est donc un désert de sel. Impossible d'y aller sans lunettes de soleil (soit dit en passant on à encore oublier nos lunettes dans une chambre d'hôtel avec notre guide d'Argentine où j'avais déjà tout coché!! bref...), la réverbération est immensément forte, il fait un vent glacial et un soleil à ressortir rouge écarlate... C'était fabuleux. 12500 km carré de sel... apparemment avant s'était un lac glacé salé, il ne reste que le sel. En plein milieu de ce désert on s'arrête pour manger, au milieu d'un champ de cactus, après on visite un ancien hôtel de sel, avec tables, chaises, lits en sel, et construction de maison aussi. Ensuite on va voir la fabrique de sel, là on comprend que les gens, 500 habitants je crois, travaillent pour rien, et tous dans la fabrique. 20 cts d'euros le kilo de sel je crois.

Bref ensuite on va dormir dans un endroit où la majorité des touristes se sont vraiment gelés les fesses...nous on n’a pas souffert du froid (enfin si Steph...pour une fois, l'unique d'ailleurs !! Pas moi!!!) mais surtout de ce lit une place pour nain !!, ensuite le lendemain on est allé voir ce qu'était un geyser... moi qui ne connaissait même pas le nom !! C’est donc un genre de crachat de vapeur d'eau qui pue l'œuf pourri... c'est plein de minéraux là aussi. Très volcanique tout ca. Après Steph s'est baigné dans les sources d'eau chaude...ca lui a bien plu d'ailleurs. Eau bouillante et quand il est ressorti, il devait faire entre 5 et 10 degrès dehors avec un vent de fou... Bref là il a le nez qui coule fort depuis !!!

Après...oufff ca en fait des choses tout ca !!

Après oui on a passé la frontière...et là attention, à la grande surprise de tous, il fallut nous désinfecter les pieds avant de montrer notre passeport !! un peu comme pour dire qu’on venait de Bolivie, le pauvre pays infesté !! Ma foi, en plus contrôle de sac savoir si on importait ou non des fruits et légumes...je me suis donc vu confisquer mes deux petits citron qui sentaient si bon .... Ma foi.

Et là nous voilà donc au Chili. Sincèrement on se croirait aux Etats Unis. A peine passé la frontière que la richesse de ce pays était flagrante. Gros 4x4, femmes bien habillées... rien à voir avec Pérou Bolivie. Mais alors rien du tout. Le premier village après la frontière, San Pedro de Acatama. De là on prend notre billet pour Santiago de Chile, 22 heures de bus. Il est à peu près midi et le bus part à 19h30. On mange donc un bout avec nos amis de Belgique (Clin d'œil à vous Florence, Laurence et Bénédicte) qui ont fait le Salar avec nous, puis on va visiter la vallée de la Lune, qui moi ne m'a pas transcendée mais Stéphan oui. Retour à 19h, on court dire au revoir, on monte dans le bus et voilà, nous sommes arrivés donc à Santiago ce soir et tout va vraiment bien pour nous....

Là on risque de ne rester que demain et partir direct pour Mendoza en Argentine.

Et dans le courant de la semaine prochaine on devrait être à Ushuaia....

Voilà voilou, vous comprenez maintenant mieux ce manque de nouvelles...je n'appellerai pas non plus car ici les prix sont fous...j'espère les trouver moindre en Argentine.

Enfin pour ceux qui s'y sont intéressé, rien dans le guide n'évoque ici la dictature de Pinochet. Rien sur les murs des rues, rien nulle part. Je n'ai pas arrêté de repenser à mes cours sur cette période de l'histoire d'Amérique latine... surtout quand on a passé la cordillère des Andes. Ca a du être éprouvant pour ceux qui ont voulu se réfugier en Bolivie, car la traversée de ce désert ce n'est pas rien... j'ai voulu en soutirer deux mots à notre guide en Bolivie mais pas grand chose à dire si ce n'est que les Boliviens les ont beaucoup aidé.

Difficile pour moi quand même de coller les cours de ma prof d'espagnol avec tout ce que je vois ...ou du moins que je ne vois pas. Ici c'est pro-américain alors que ce sont eux qui leur ont fourni toutes les armes... bizarre tout de même...

Sur ces bonnes paroles! On va aller se laver se coucher, et puis ma foi ne vous inquiétez pas pour nous, on est vraiment bien dans nos baskets....

Je vous embrasse tous bien fort. Ciao- Ciao. Mi.

Aucun commentaire: