vendredi 28 décembre 2007

Japon 33

La petite ville de Nikko (20 000 hab. en 1990, située à 135 km au nord de Tokyo, constitue un des principaux centres de pèlerinage du Japon et jouit d'une notoriété internationale grâce à ses trésors architecturaux. Il s'agit en particulier du temple Rinnoji, qui fut édifié par une secte bouddhique (Tendai) et abrite trois statues colossales, et une bibliothèque contenant dix mille volumes de soutras.

Et voilà où nous venons de passer nos deux derniers jours. Réputé pour être un nid à touristes nous avons opté pour un départ en pleine semaine le lendemain de notre décision d'y aller.

Nous voilà embarqué à 7h du matin pour 3h de route direction les montagnes.


cliquer pour aggrandir la photo et voir Nikko...

À l'arrivée ce qui choque le plus c'est la température. Nous ne sommes qu'à 543m mais tout de même, on se gèle les roubignoles ! Merci Columbia, nous n'avons pas froid au ventre. Nous avons booké un petit hôtel pas trop cher et qui semblait sympa, mais le check in n'ai pas avant 15h et il est 11h. Nous décidons donc (vu qu'on est parti léger) de se faire d'entrée une petite rando. Plein de confiance nous sortons de la ville à pied (la notion de marcher à pied effraie beaucoup de gens, mais si en plus les gens en question sont des japonais, tu as le droit à plein de petits bruits bizarres mais sympathiques, genre _ Mais c'est au moins 20 minutes à pied !!! _ OK Nickel _ Vous allez vraiment y aller à pied _ Ben, ouais... _ OoooooooooOOooooHoooooo SuuuuuUUuuGoOiiiiiiiiiiiiiiiiii !, bref bien japonais quoi). Arrivé au Shinkyo :



... nous remontons vers la partie des temples. Les temples c'est chouette mais ça a deux désavantages sur le trekking. Petit 1, c'est payant, et petit 2, il y a toujours beaucoup trop de monde ! Qui est plus est ce temple là semble promouvoir le mouvement gay... imaginez le peuple (c'est pas vrai bien sûr, mais ces drapeaux mis à la suite m'ont tout de suite fait penser à ça).



Nous regardons de loin les enchaînements de temple mais ne nous attardons pas car, rappelons-le, le soleil se couche très tôt au Japon (environ 17h = nuit noire), donc d'autant plus en montagne et nous avons prévu d'effectuer une petite rando facile certes, mais autant s'y prendre avec précaution. Nous redescendons sur la grand route afin de, enfin, refaire du stop au Japon. Mes souvenirs étaient si vifs à ce propos et j'en avais tellement parlé à Miléna (en bien) que j'avais peur du résultat. En tout cas une chose est sûre. J'adore faire du stop. Voir les gens passer, avec leur réaction parfois si distinct, que se soit un sourire ou une attitude très fixe sur la route qu'ils arpentent... Rapidement une jeune femme se rendant au travail ne m'aura pas fait mentir auprès de ma compagne et elle nous avance de qqs kilomètres jusqu'à un convini sur une voie express. Elle repart aussitôt après nous avoir offert un café. Malheureusement, la place est assez mal choisie pour continuer à avancer car nous sommes du mauvais côté de la route et nous pouvons difficilement nous rendre de l'autre côté pour lever le pouce.



C'est finalement quelqu'un sortant de faire ses courses qui nous récupère et nous emmène au début de notre trek. Là, la discussion s'installe car nous avons 30 minutes de voyages. Nous mettons donc toutes nos connaissances apprises pendant ses 3 derniers mois afin d'avoir l'échange le plus riche possible avec notre interlocuteur, Maeda-san. Celui-ci est propriétaire d'un hôtel non loin du début de notre randonnée. Nous parlons de cuisine française qu'il affectionne particulièrement ou encore de sa collection de timbre de Monaco !!! (papa va falloir que tu m'en envoies une jolie plaquette que je lui en fasse cadeau en remerciement !).
Lorsque nous arrivons à destination il nous propose de nous accueillir dans son établissement, mais nous avons déjà réservé dans un hôtel à Nikko, plus bas dans la vallée... il nous offrira donc de profiter de son Onsen privé, véritable source sulfureuse et excellente pour la peau. Une occasion donc de profiter en couple de notre premier Onsen.
Mais l'heure n'est plus aux discussions car le soleil avance et nous n'avons pas trop de temps à perdre. Nous le remercions et lui promettons de l'appeler à la fin de notre trek pour passer à son hôtel ensuite.

Le chemin commence sur une merveille, Ruyzû-no-taki (cascade de la tête de dragon), une magnifique petite chute d'eau à moitié gelé par le froid ! (nous sommes à plus de 1200 mètres d'altitude et la neige à remplacé l'herbe)



Commence alors une magnifique randonnée (très facile) au milieu des marais et des vallées de Senjô-ga-hara, originalité étant, que nous évoluons presque tout du long sur un chemin de bois posé par les autorités afin de rendre le parc national accessible aux plus grand nombre. Parlant de grand nombre de ce côté là nous n'avons pas à nous plaindre... nous voulions de la tranquilité, nous sommes servi... car durant un peu plus de 2h nous ne croiserons âme qui vive ! Le calme et le recueillement qui accompagnaient notre chemin nous ont permis de croiser le chemin de 4 biches qui se reposaient là et qui nous ont gratifié de prestigieux bonds lors de notre approche. La vue est imprenable et nous restons longtemps à nous imprégner et à prendre les photos des choses les plus simples... juste parce que c'est beau !



Le retour se fait simplement en levant le pouce. Nous retournons donc à l'hôtel de Maeda-san et celui-ci nous présentant sa femme nous invite donc tout naturellement à aller nous détendre dans le Onsen de l'hôtel.



L'eau est à 60ºC, ça sent le souffre à plein nez, mais une fois dedans (parce que c'est dur de rentrer là-dedans avec des pieds à moitié congelé), une vue sur la neige dehors... que c'est bon ! Nous profitons de l'occasion pour se refaire une beauté en sortant (en ce qui me concerne ça veut dire que je me suis rasé). Nous remercions nos hôtes qui ont décidé de profiter un peu plus de nous. Café, saumon... tout est bon pour discuter un peu plus. Il fait maintenant nuit noir, impossible donc de refaire du stop, nous prendrons le bus. Ils nous offrent une carte de nouvelle an et plusieurs plaquettes de timbres thématiques (ils sont un peu bizarre parfois, hein ?) ainsi que des photos d'eux. Nous les remercions encore une fois avant de rentrer pour enfin aller nous poser à notre hôtel, 30 km plus loin.

La suprise est agréable. Nous sommes reçu à l'ancienne par un couple de japonais âgés. La maison est magnifique et fait penser aux contes de Miyazaki. Nous enfilons rapidement nos Yukata car l'heure du repas est déjà bien entamée et nous sommes attendus. La porte de la salle à manger glisse. Nous restons un instant sur le seuil, pas très sûr de ce que nous voyons. L'environnement est plus japonais tu meurs, la table est débordante de mets succulents et nous nous installons sur le tapis chauffant afin de nous mettre à table. La cuisinière (fille des propriétaires) vient s'asseoir à côté de nous afin de nous servir et de s'assurer que tout aille bien ainsi que de nous faire la conversation.



La nuit fut fraiche mais totalement agréable sous un tas de couvertures ! Le lendemain c'est un petit-déjeuner tout aussi japonais que le repas qui nous attend. Entendez par "petit-déjeuner japonais" une soupe miso, un bout de saumon, des rouleaux d'omelette froide, épinards, prune marinée, concombres et RIZ ! Bref, légèrement lourd pour quelqu'un qui à l'habitude comme nous de manger léger au matin !
C'est donc la panse tendue que nous disons au revoir à nos gentils hôtes et reprenons le chemin des broussailles. Pas si broussailleux que ça d'ailleurs, puisque nous nous dirigeons vers les temples. Le temps n'a pas la clémence de la veille et de la neige est annoncé pour l'après-midi. Nous faisons le tour complet du "parc" religieux en regardant d'un oeil distant les splendides temples et pagodes de Nikko.



Nous reprendrons le train en début d'après-midi, complètement exténué, mais tellement heureux d'avoir enfin "mis le nez dehors" !

La prochaine destination nous emmènera du côté de Kyoto... mais cela ne sera pas avant d'avoir conclu avec 2008, fêté nos 3 ans ensemble avec Miléna, et d'avoir fêté mes 27 ans avec moi-même... en attendant donc, on vous embrasse !

vendredi 21 décembre 2007

Japon 32

Au suivant... au suivant, dixit Jacques [Brel].

Alors, voilà, au suivant...

Je vous souhaite à tous de très bonnes fêtes de noël [Hannoukka étant déjà passé, j'espère que tout aura été nickel pour les concernés], et espère une bonne nouvelle année, pleine de nouvelles bonnes résolutions et d'amour pour votre prochain !
Commencez par casser votre routine de tous les jours. Ne prenez plus le même chemin pour aller au travail ou à l'école ; adressez la parole à ceux à qui vous ne parlez jamais ; sautez dans les fontaines (à faire seulement en été)...

Des nouvelles du front !

Nous venons de terminer notre premier relais scolaire, à savoir notre premier niveau d'apprentissage. Vendredi 14, nous nous sommes vu interrogé pendant 1h sur notre connaissance des 150 premiers kanjis (ça reste acceptable), puis le lundi suivant nous avons eu nos épreuves écrites et mardi notre entrevue orale. Yokatta, c'est fini et tout est bien qui fini bien !
La rentrée nous verra donc avec des batteries rechargées à bloc pour attaquer de front de nouvelles règles de grammaire, du vocabulaire...

Depuis la fin des examens nous en avons profitez pour fêter notre crémaillère avec le retard du à ceux-ci. Bien arrosé comme vous pouvez le voir ! Sachant que pour une fois nous n'avions pas à nous lever à 7h le lendemain !



Et puis hier, grosse journée, puisque nous avons fait Disneyland Tokyo avec qqs collègues et profs de l'école. Un bon pétage de câble été prévu... et bien ça n'a pas loupé...
Une cagoule tigrou, une queue et des pattes orange rayées et le tour est joué... les japs m'adorent et je le leur rends bien, je saute de partout et cri houhouhouhou ! Du coup, pleins de petites lycéennes toutes kawaii me demandent des photos avec elles... mais aussi de gros yakuzas velus...



Nous avons fait de tout, de la voiture de Roger Rabbit à Space Mountain (vachement moins bien qu'à Paname) en passant par les Pirates des Caraïbes... un vrai tour comme on les aime... autant vous dire qu'hier soir nous avons bien dormi.



Nous projettons notre départ pour un petit tour sur le bout du pouce around Japan, le 26 décembre... ou par là... Nous vous verrons de chouette photo sur la route. Nous commencerons probablement par Kyoto... et puis ensuite ??? Aucune idée !

Encore une fois de fortes pensées pour vous tous. 2008 is coming, faites lui sa fête !

PS : Niveau un peu plus intellectuel, nous sommes aussi passé par le musée Edo de Tokyo dont nous vous avons fait le résumé en image.

vendredi 7 décembre 2007

Japon 31

Il arrive parfois que nous n'ayons rien à raconter pendant des lustres et d'autres jours, les événements se bousculent.

Les feuilles sont bien jaunes à présent et le froid, proprement installé dans la capitale. Il nous faut nous couvrir jusqu'au menton pour éviter d'attraper le kaze traditionnel (rhume, littéralement : vent).

Hier matin était un matin spécial, puisque nous ne nous rendons pas à l'école mais au centre de simulation sismique de Ikebukuro. Sortie pédagogique... J'ai du faire plus de sorties avec cette école en deux mois que pendant toute ma scolarité de primaire !

D'abord je mets à profit l'idée que nous partons avec notre appareil photo le matin pour prendre qqs photos de la nouvelle maison à Moto-Azabu puis de notre trajet de tous les jours : maison-école.

Lorsque nous sommes tous réunit devant le BigBox (grand centre commercial non loin de l'école) nous reprenons le métro direction Ikebukuro (pour ceux et celles qui ont vu Ikebukuro West Gate Park IWGP, vous comprendrez mon excitation face au souvenir de Makoto !!!).

Nous nous rendons au Head Quarter des pompiers de la ville et allons vivre plusieurs expériences. Nous commençons avec le film 3D d'un tremblement de terre typique et des bons gestes à avoir.



Ensuite, et c'est la partie la plus drôle... nous aurons la possibilité de vivre un tremblement de terre de magnitude 6 (un peu moins fort que celui de Niigata que j'avais vécu il y a trois ans) dans une salle de simulation prévue à cette effet... notre reporter possède une caméra embarqué avec lui lors de l'intervention... la vue extérieur à été filmé par un ami et sera ajoutée plus tard.


Simulation tremblement de terre et incendie - Ikebukuro
Caméra embarquée par Emrys

Je vous passe le fait (vous pouvez l'entendre dans la vidéo) que nous nous sommes fait gentillement engueulé d'avoir fait les abrutis dans le simulateur...

La suite de l'entraînement nous à conduit dans un labyrinthe enfumé où il fallait se baisser assez bas pour pouvoir respirer normalement sans être trop gêner par la fumée. De toute façon, tout ceux qui ne se baissaient pas assez étaient repéré par un faisceau et recevaient une décharge électrique pour leur rappeler le danger... j'déconne :D

On a fini avec la mission d'éteindre le feu d'une maison à l'extincteur à eau, le tout projeté sur un écran géant que l'on arrosait joyeusement (cf. vidéo également).

Sortie, fatigué de cette matinée, j'aurai le plaisir de me voir offrir deux meubles par deux personnes différentes (une table et une bibliothèque)... 2h30 dans les transports seront de mise pour ramener ces précieuses affaires jusqu'à la maison !

Ce week-end plusieurs cours sont programmé pour ce matin et deux anniversaires pour cet aprem et demain. Il est samedi 8h du matin... Je rends l'antenne.

mardi 4 décembre 2007

Japon 30

Long time no see ?

Il y a déjà un mois tout rond je vous écrivais concernant nos aventures Tokyoïtes. Eh bien en fait d'aventures, nous sommes dans le turf jusqu'au nez. Du lundi au samedi nous n'arrêtons pas, et d'un côté c'est tant mieux. L'école nous prend nos matinées, et l'après-midi (ou aussi le matin le samedi) nous nous occupons d'enfants. Que ce soit du soutient scolaire, du baby-sitting ou encore de l'organisation d'anniversaire, nous n'avons pas le temps de souffler et cela rend difficile nos nuits de sommeil avec les révisions de jap et les exercices à rendre.
Enfin, pétons un coup, nous sommes encore loin de l'angoisse totale et nous avons bien le temps de profiter, de rire et de sortir !

Un aperçu de mes élèves et de nos activités ici ?







Nous continuons donc notre avancée vocabulérienne et grammaticale dans la jungle japonaise. Omoshiroi neee~~

J'ai récemment pu revoir mon cher Jon, ami et supérieur direct lorsque je travaillais pour Epson à Barcelona


Sortie de tout ceci, la routine, les japonaises continuent de s'habiller en jupe courte malgré le froid aigue du matin, les cartes Suica font bipbip aux passages des usagers du métro, notre récent déménagement nous offre 20m² de plus à disfrutar, et notre sapin de noël illumine un coin de notre salon.

Nos examens de fin de premier niveau arrivent vite et ensuite... direction Disneyland Tokyo pour une bonne dose de connerie fortement mérité !

Nos dernières photos sont disponibles.

dimanche 4 novembre 2007

Japon 29

Après une chouette journée à Shinjuku Gyôen, accompagné de Gaël et Kumiko _ soleil, acrobaties jolies, et débats sur les accents en général, celui de Marseille en particulier _ nous nous rentrons un peu plus tôt Mimi et moi afin de réviser les façons de compter en Japonais (c'est délirant, il y a presque une façon de compter différente par type d'objet).

Bref, nous rentrons à pied depuis Shinjuku, ce qui veut dire que nous longeons Yoyogi (côté est) pour arriver sur Harajuku. De là nous longeons le parc de Yoyogi par le sud pour rentrer chez nous. Seulement voilà, Harajuku est connu pour ces cosplay du dimanche et son animation régulière.
Alors à chaque fois que nous rentrons chez nous nous avons le droit à tout un tas d'animation le long du chemin. Si je n'en avais pas parler avant, c'est que... c'était chouette, mais il n'y avait finalement rien à débattre... alors que ce soir...

Imaginez, Elvis Presley, Eddy Mitchell et Johnny en sortie de concert et donnant quelques cours de rock à des japonais en mal de musique ! Ben ça donne à peu près ce qu'il nous a été donné de voir ce soir. Une 15aine de jap, la banane laqué, dansant comme des tournicotis autour d'un vieux poste crachant un rock des années 50 ! La mâchoire nous en est tombée. Ça saute, ça se fait des demis grands écarts, ça tape des santiags ! La vidéo n'est pas très claire, mais en plissant bien les yeux vous y verrez sûrement quelque chose, sinon deux trois photos sont disponibles dans les photos Japon Insolite.


Après un arrêt mémorable a essayer de garder notre sérieux, nous continuons notre marche vers la maison. Mais plus loin, au milieu des vendeurs de yakisoba...



... ce succèdent les animations... toutes plus farfelues les unes que les autres. 50 mètre plus loin, un Saez japonais en herbe s'essaye à la guitare sèche avec deux fans applaudissant. Plus loin encore c'est le tour de quelques batteurs et guitaristes nous faisant une démo pas trop mal de hard rock (encore faut-il aimer le genre).

100 mètres avant d'y arriver une rumeur de reggae laisse entendre qu'un rassemblant un peu plus important à pris place. Effectivement, on tome bientôt sur un mur d'enceintes, alimenté par un pauvre groupe électrogène... où une centaine de personnes se tortillent sur un son plutôt mal transmis par le câblage. Je vous laisse admirer encore une fois plus avec vos oreilles qu'avec vos yeux.


Pour terminer la symphonie de couleurs, nous aurons droit à deux trompettistes répétant dans le noir du parc la sonnerie au mort !?
Ce n'est qu'ensuite que nous en sortons et finissons par rentrer à la maison sans rencontrer d'autres incongruités.

mardi 23 octobre 2007

Japon 28 Japan

Avant de commencer à lire nous vous invitons à écouter parmi les trois style musicaux... au choix.








Love, Day After Tomorrow par Kuraki Mai > nian nian nian... mais ça peut plaire aux dames








No Pain no Gain par Ozrosaurus & Zeebra > rap jap... ça vaut le coup d'oeil...








Music par Cornelius > plutôt zarb, avis aux amateurs

À présent passons aux choses sérieuses :

3ème semaine.
Les phrases ont pris un sens et une couleur. Nous sommes toujours assommés de vocabulaire, de conjugaison, et de jolies écolières qui se... aheum !!! pardon !

Les cours continuent et prennent de l'ampleur. Nous ne pouvons plus nous contenter de quelques minutes de révisions le soir. Nous avons à présent des devoirs à rendre, de plus en plus important, et noté sur un contrôle continue. Nous pouvons évoluer de niveau tous les 3 mois, d'où l'importance de bien réviser pour ne pas louper le coche.

Depuis que nous sommes arrivé nous collectionnons les cartes. Nous avons récemment obtenu notre carte de résident, ou plutôt notre Alien Registration Card, comme disent les Japonais.
Voici à quoi elle à l'air :



Avec ça on devient presque japonais... si ce n'est qu'on met 15 ans à comprendre ce que l'on nous dit. Bien entendu cette carte est accompagnée de la fameuse carte étudiante nous permettant des réduction conséquente sur les transports en ville (du moment que nous restons sur le trajet école - maison).



Nous avons profité avec Miléna des démarches administratives à l'arrivée pour s'inscrire à la sécurité sociale Japonaise dont nous venons de payer la première traite à la poste (choix en mensualisé ou à l'année). Une broutille puisqu'à 2 nous devons un petit 10 euros par mois.
L'anecdote de cette carte c'est qu'au moment de nous la délivrer, le japonais commis nous demande (via interprète) qui est le propriétaire... Nous lui expliquons donc que nous vivons dans une auberge et que nous louons la chambre... mais celui-ci voulait absolument que je signe sur la carte de Miléna comme étant son responsable (entendre en fait Proprétaire)... je vous laisse imaginer notre déconfiture... surtout celle de ma tendre. Nous avons finalement bien ri de cette anecdote.



Je vous épargne les cartes de transports, les cartes de fidélités...

Nous avons aussi prévu de changer d'appartement dans un mois. Nous nous saignons aux 4 veines (o.O)* puisque nous prenons une chambre de 30m² faite de deux pièces. Autant vous dire qu'on vous attend pour le coup de pieds fermes. Côté taf ça prend doucement forme. Miléna a été la première a ramener des sous à la maison avec des ménages. De mon côté je commencerai des soutiens scolaires demain, pour le fils d'un des consuls des États-Unis. Je vous rappelle que nous ne pouvons travailler officiellement avant 3 mois, période de probation établie par notre école (et garante) et le gouvernement afin de nous tester... j'imagine. Sauf que pendant trois mois, nous ne pourrons pas tenir s'il n'y a pas de rentrée d'argent... alors voilà tout doucement les choses se font et nous espérons avoir du succès au bouche à oreille, mais pour ce... encore faut-il se donner à fond.

De mon côté, j'ai trouvé une salle d'escalade que je vais visiter une fois par semaine histoire de ne pas trop perdre. La ville est si tentante qu'il n'est pas étonnant qu'elle soit la plus chère du monde. Finalement, manger à Tokyo ce n'est pas si cher. Mais si un restaurant (banal) peut nous nourrir pour 5 euros (sans boisson) il faut se dire que grosso modo cela revient au même prix de faire des courses puis de se préparer à manger... donc forcément notre coeur balance.

Nous ne perdons pas la main non plus sur les soirées, les fêtes et les sorties (même si nous n'avons plus le même débit qu'en Espagne). La bière ne coule plus autant à flot (¥_¥) la canette en supermarché discount coûte environ 1 euro 30... malheur donc aux anciens jouisseurs de soirées arrosées... il est l'heure de la diet ! En parlant de diet ! Attention à certains aliments. On se dit... ouais ! le Japon c'est trop la classe, on va manger que des poissons tout le temps et on va maigrir... cooool ! Il ne faut pas trop se leurrer non plus. Le poisson ça vaut cher chez nous... et ça vaut cher ici aussi ! Les plats tournent donc souvent autour de légumes (principalement algues, fèves, soja...), riz, porc, pâtes, etc.



Récemment deux anciens locataires ont quitté la pension des mimosas et ont organisés une fête de départ, accompagnée de chili con carne... autant dire que du monde s'est pointé pour venir boire un coup et taper dans le bifteack (qu'ils avaient oublié de mettre dans le chili au premier service...). Les photos de la soirées sont disponibles ici.

Histoire aussi de bien marqué notre départ de la péninsule ibérique nous sommes allés, accompagnés de Gaël et Kumiko (amis vivant au Japon) dans un bar à salsa où une japonaise (pour moi) et un japonais (pour Mimi) ont tenu à nous enseigner les pas de base... un comble ! Mais un comble sympatique !

Voilà pour les nouvelles récentes. Pleins d'autres photos ou vidéo sont disponibles sur notre site BrocelianDebd.com n'hésitez pas à aller visiter le site.

Sayônara



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ENGLISH
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3rd week.
Sentences take senses and colors. We're still strucked with vocabulary, conjugaison, and pretty schoolgirls that... humhum!!! Sorry!!!

The courses continue and become extensive. We cannot any more satisfy ourselves with a few minutes of revisions at night. We have now homeworks to return, increasingly important, and rated on a continuous assessment. We can move to the next class every 3 months, so it's important to study well...

Since we arrived we collect cards. We recently obtained our resident card, or rather our Certificate of Alien Registration, as say the Japanese.
Here is what it looks like :

With this we almost become japanese... even if we still need 15 minutes to understand a sentence. This card is followed by the famous student card (how strange to have one back) that allows to get some discount on transportations.

We took the opportunity of being in the administrativity to subscribe the National Health Insurance in japan. It's quite cheap since it's around 15$ for the two of us every month...
The story of this card is that at the time of delivering it to us, the japanese asked us (via interpreter) who is the owner... We explained him that we live in a guest house and that we rent a room... but this one wanted absolutely that I sign on Milena's card as being his person in charge (hear in fact Owner)... I let to you imagine our surprise... Finally we laughed...

We also planned to move in a different guest house soon. We are working like hell to get a 30m² no doubt that we are waiting for you to come and visit us. From job side it's quite ok. Milena has been the first one to bring back some cash. We provide french classes, some baby-sitting... We can't officially work in japan before 3 month of stay, so since then we try to find at least a way to eat every day :)

I just found a climbing club indoor not far from our place, I going there once a week to keep some good energy. Tokyo city is a metaphor for temptation, it's not so expensive, it's just that you have to pay for everything... and you're surrounded by stuff you want. I feel a little thirsty, there is a drink machine every 10m... A restaurant is not to expensive though... well it will depend the restaurant but it would almost cost the same price for you to go to shopping and then cook... it's hard to cook then....

We don't forget to party either. But beer is much more expensive than in Spain, unfortunately (¥_¥).
Also be careful with food. We told ourselves : "Japan's so cool... we can have lots of fishes, we gonna have a diet...." but no, no, mainly dishes are around rice, pastas, noodles, soya and pork. You can have fish as welll, but you'd better prepare some cash with you.


Recently two flatemates left the house and organised a party, with Chili con Carne, and lots of boose... estonishingly a lot of people came to get some drinks and some food :D here are the pics.

Also to forget completely about Spain, we naturally went to a Bar of Salsa, with two friends. There we had opportunities to try Japanese Salsa... good to know !

Here it is for the latest news. I hope you are doing well. You'll find all the pictures and vids @ broceliandebd (dot) com

Sayônara



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Stéphan - Emrys - DonCrocando
- http://www.broceliandebd.com -

vendredi 12 octobre 2007

Japon 27



Conteur Japonais de Shimo Kitazawa
scribouillé par Emrys


Les supérettes (convinis コンビに) vendent des boules de riz appelées onigiri (おにぎり) ; les trains du matin sont bondés et nécessitent l'aide des employés de la gare qui poussent sans douceur les passagers afin que tout le monde puisse entrer ; les distributeurs de boissons sont démultipliés et proposent du thé froid et du café chaud en canette ; les pieds des gens sont rentrés vers l'intérieur ; ça renifle sans se moucher... pas de doute... nous sommes bien au Japon.

Tous les matins on se bouscule sur l'Odakyû Line (小田急鉄道) afin de prendre notre train direction Takadanobaba (高田馬場). Nous arrivons à l'école à 9h et commençons les cours à 9h10. Voilà seulement 4 jours que nous avons commencé, seulement voilà, cela va très, très vite, autant vous dire qu'il faut s'accrocher car pas une minute durant 4h ne nous est donnée pour relâcher l'attention ! Le vocabulaire tombe très vite, les conjugaisons sont répétées, rabâchées jusqu'à ce qu'elles rentrent de force. Les cours nous sont donnés à 100% en japonais et la compréhension devient presque obligatoire. Le système de l'école est très codifié et fonctionne en fait assez bien. Un verbe est un carré rose, l'adjectif en jaune, la préposition en vert... La prof jongle avec les cartons aimantés et nous formons rapidement les phrases souhaitées.
Nous sommes content des cours, de l'école et des profs... ils sont vraiment très à la hauteur !



Aujourd'hui par exemple l'école organisait (en dehors des heures de cours) une sortie au commissariat de Totsuka (à Tôkyô). Kendo, judo et autres kata nous ont été présenté avant de nous offrir de passer à notre tour face aux combattants aguerris. Je vous laisserai vous moquer de moi gentiment lorsque j'ai été invité à passer devant tout le monde parce que le cri que je poussais les amusait beaucoup :) (ne pas préter attention au petit lion qui pendouille à mon côté... ce sont mes clés... le ridicule ne tuant pas encore...)


Kendo Emrys
scribouillé par Miléna

Après cette présentation interactive nous décidons Milena et moi de nous rendre à Ginza. Elle veut aller voir un institut de beauté d'où je me fais d'ailleurs gentiment mettre à la porte ! Interdit aux hommes ! Je pars donc me balader le temps que Milena prenne les renseignements nécessaires.



Ginza est LE quartier mode de Tôkyô ! Je pense à ma soeur au milieu de l'architecture des bâtiments "mais tu te rends compte San, ils ont utilisé du granit noirçit au glaçage de brisecawa et ramité tout le surfatiné !", bref j'exagère à peine, mais tout ça pour dire qu'elle me parlerait japonais je comprendrais certainement mieux ! Quoi qu'il en soit on en perd la notion des angles, envergures et raisonnable. Tout y est fastueux, grand, beau, brillant et outrageusement cher !

Nous avons terminé notre journée avec un Okonomiyaki (omelette japonaise que vous pouvez voir dans Lucile amour et Rock'n Roll... omelette dont Roméo le chat raffole !) délicieux avant de nous rentrer complètement exténué.



À la prochaine.

PS : Pour ceux dont les caractères japonais ne s'affichent pas, voici ce que vous auriez pu louper... whaaaaaa :p




mardi 9 octobre 2007

Japon 26




Kin kan koun kan (sonnerie du Collège Fou Fou Fou [pour la génération 80]).
Nous voici nous voilà. Les cours commencés et nous étions en avance (première mondiale).
Miléna parle bien mieux de tout ca que moi-même je vous en fait donc part (désolé pour ceux qui recevront son mail en double).

Vous pouvez nous contacter aux numéros suivants : 0081.80.3517.6988 Stephan ou 0081.80.3517.6821 Milena (0,22 euros/minute avec la freebox 0,27 euros/min avec la neufbox).

Une petite précision avant de vous laisser avec Miléna. Lorsque vous allez sur www.broceliandebd.com vous avez quatre choix, le blog (archives des présents mails), les vidéos (plus trop en action ces derniers temps, mais je vite relancer tout ça), les photos et c'est là que je veux en venir : en cliquant vous tomberez automatiquement sur le dernier album... celui du Japon, néanmoins vous avez dans la marge de droite de celui-ci les trois autres albums photo [nos fiançailles, Barcelona + divers, Amérique du Sud (pas encore fini)], et puis pour fini vous avez le profil Couchsurfing.

Voilà pour ceux qui ne comprennent pas trop n'hésitez pas à me demander ou à me faire part des simplifications que je devrais apporter (la multitude d'album Picasa est du à la limite de 1Go fixé par Google...)

Je vous laisse à présent avec Miléna, mais sachez que beaucoup de nouvelles photos sont disponibles.

Bonjour, Bonjour...

Dringggggg..... il est sept heures et demi et vite nous devons nous lever pour aller à l'école. On ouvre les yeux, on va à la douche chacun notre tour (et voui on a qu'une serviette !!) et puis on file vite dehors. Ah, il pleut !!! Comme toute les rentrée scolaire me direz vous, on attrape vite un parapluie (ici au Japon chaque maison est équipé d'au moins 20 parapluies devant chaque porte d'entrée alors c'est facile !), et nous voilà partis. Il est 8h06.
On s'arrête en chemin acheter un brownie (ouf, c'est le seul truc sucré de bon pour le matin !!) et direction métro.
Stéphan m'avait longtemps parlé de l'existence de "pousseurs" devant les portes du métro. Et bien ce matin, bingo. Le wagon arrive et plus plein que ça, tu ne peux pas ! Alors Stéphan me montre !!! Il met un pied en avant et commence à pousser. Je le suis, toute timide, mais pas fufute : mon sac déborde, je me suis mise en travers et là les portes se ferme mon sac est coincé !!!! Stéph essaie de le récupérer, une petite nippone aussi avance sa main, le "pousseur" arrive en courant, le sac rentre et paff !!! les doigts de la petite nippone sont coincés à leur tour .......!! Je sue de honte mais ça va elle arrive à retirer sa main!! OUF !!!
Eh beh !! La journée commence fort. En tout cas, les japonais ont l'intelligence de ne pas lever les bras de bon matin, et même coincé de chaque côté, écrasée comme une sardine, les odeurs ne se font pas sentir !!! Sauvée !!
Trois stations après nous voilà au changement, on descend donc à SHINJUKU. Et sincèrement ici c'est une fourmilière, y a des gens de tous les côtés, tous les mêmes, je vous assure ça donne le tournis !!!
On prend la correspondance et là ça va mieux ! On arrivera donc avec un bon quart d'heure d'avance à l'école et les japonais aiment bien ça ;) Bon point pour nous !!
Ding, dong, ding don, dung dong !! Voilà les trois coups de l'horloge de l'école. On dirait la cloche de la grosse horloge de ma grand-mère ! Beaucoup plus agréable que le DRINGGGGGGGG bien français que tout le monde connait !!
Bref, les cours débutent, tout en japonais bien-sûr. La prof est très gentille, et vraiment très agréable. La méthode de cours ici, c'est la répétition. Alors au début c'est génial, c'est nouveau ... mais au bout de deux heures, le rythmes s'accélère, j'essaie de prendre des notes et paff ça y est je suis perdue et c'est bien évidement à se moment là que la prof m'interroge et me demande de passer au tableau !!!!!!!!
La totale !! Stéph est mort de rire, je ne me souviens plus de rien et c'est là que je le regarde et que je comprends que tout simplement j'étais rouge écarlate !!!
Je vous écrit ci-dessous ce qu'il fallait dire d'un coup juste en l'ayant retenu préalablement :
Alors ça donne ça :

Hajime Mashite (enchantée)
Sconnamilla to moshimasu ( je suis madame sconnamilla)
Furansu kara maerimashita ( je suis française )
Shokû ichi-b no gakusei desu ( ça ça doit être : je suis en cours débutant B)
Dôzo yoroshiku !!! (ma foi !! ça c'est merci beaucoup je crois !!)

Voilà !!! Bref, tout le monde connait ma super bonne mémoire (pour la famille Perrault je ferai juste référence à ce jeu auquel j'ai joué avec Hélène à un fameux Noël chez Annie et Alain !!!!!)
Bref catastrophe mais toujours avec le sourire !!!
Donc voilà en gros notre première journée de cours. Stéphan lui, je ne pense pas que ça lui ai trop posé de problème !!! Elle a même fait plein de petite mimique en l'écoutant parler, du genre "oh qu'il est mignon ce petit !!!" mais avec les mimiques japonaise !! C’était trop rigolo !!

Ensuite on est rentré doucement à la maison, on a trouvé un supermarché pas cher, fait quelque course, et là, au moment où je vous parle il est 18h14 et Stéphan dort d'un sommeil profond !!!!

Vous l'aurez compris, tout va bien pour nous et on espère que ça va continuer dans ce sens là.

Hier on a été invité à manger chez un japonais, (la sœur d'une amie philippine que je me suis faite en Angleterre est marié à un japonais) . On s'est régalé, et pour les photos je réveille Stéphan et on vous les envoie plus tard !!

On vous embrasse très fort et vous disons à très vite par email.

Ah au fait, on s'est acheté des téléphones portables d'un autre monde !!! Moi j'ai pris un très très kitch !!! (Évidemment !!) Et Stéphan un très très technique !!! :
Ça c'est le mien en rose avec des lotus qui clignotent !! : http://mb.softbank.jp/mb/product/3G/815t/
celui là est à Stéphan en rouge : http://mb.softbank.jp/mb/product/3G/910sh/

vendredi 5 octobre 2007

Japon 25 Japan

Notre troisième journée à Tokyo s’achève doucement. Ici 18h rime avec nuit noire et nous rentrons plus tôt au bercail afin de souvent ressortir plus tard.


Au sortir de l’avion nous avons pris le bus limousine qui nous a emmené directement jusqu’à Shinjuku où nous devons prendre possession des clés de la chambre que je nous ai réservé pas loin de là. Après une paperasse impressionnante ayant l’avantage d’être clair sur tous les points, nous payons notre premier mois de loyer (101,000¥ ~ 650€) et récupérons les clés. On transbahute environ 70 kilos de bagages avec nous et décidons donc de prendre le taxi pour nous rendre à l’appartement.


Celui-ci est assez grand. Dans l’entrée, la tradition des chaussures est bien présente. Se déchausser donc et avancer en chaussette dans le salon ou les étages. Le salon est grand et possède 5 éviers, 2 pour la cuisine, 3 pour le lavage de dents etc. La TV, les 4 frigos, le canapé et la grande table complète le mobilier. Au dessus c’est notre chambre. 12m², c’est la plus grande des 15 chambres de la maison.


Dehors nous commençons par nous faire connaître à l’école, où nous serons placé dans nos classe et où nous sera donnée la réunion d’information avec nos petit paquets contenant nos livres de cours et d’exercices. Les professeurs sont jeunes et ont l’air très sympathique. La doyenne nous fait rire en grimaçant ou en prenant des poses de combats en nous parlant de la sortie de l’école (en moyenne nous ferons une sortie par mois avec l’école)… elle ne doit pas avoir loin de 65 ans…


Nous avons largement entamé la galère des papiers officiels. Gaijin Card, qui correspond à la carte d’identité japonaise, la sécu, les papiers de l’école… il nous reste bien peu de démarche à faire. Quoi qu’il en soit celles-ci sont beaucoup moins pénibles qu’en France. Exemple : Hier, la mairie ferme à 17h. Nous arrivons avec Milena à 17h15. La femme nous prend et nous fait faire nos papier faisant partir le service entier une petite demi-heure plus tard. Ou encore, aujourd’hui, nous arrivons pour faire les papiers de la sécurité sociale. En 5 minutes une interprète était à nos côtés pour nous expliquer les démarches et faire la traduction simultanée.


De bonnes rencontres aussi, avec entre autre Christophe, un homme de la 50aine ayant passé 12 ans au Japon nous propose sont aide en tant qu’interprète alors que nous avions du mal avec les explications d’un vendeur de téléphone portable. La rencontre durera finalement 5 heures face à un excellent diner et face a une personne ayant fait son doctorat sur l’histoire du Japon. Il sort avec une comédienne et habite à 5 minutes de chez nous et ses parents vivent à Nice… que de coïncidences !



Vous l’aurez compris, tout va pour le mieux pour le moment. En attendant de commencer les cours nous visitons !


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Our third day in Tokyo is ending slowly. 6 pm here looks like midnight, and we come back home to go out later on.


When we landed we took the Limo-bus from Narita to Shinjuku station where we had to go to take possession of the room’s keys I booked for us not far from here. After hundreds of signatures and pages of rules, after the payment of the first rent (101,000¥ ~ 650€) we finally got the keys. We are carrying around 150lbs (70kg) and so decide to take a cab to our new place.


This one is big enough; it’s a guest-house, meaning that we are many to share the living room, etc. Our room itself is the biggest on 15 others with 12m². The living-room offers a big table, 4 fridges, 5 sinks, a TV and all the normal conveniences.


In the outside world we begin to make ourselves known in our future school. The information meeting will show us our teachers, books and stuffs. All the teachers are young and cool which is not bad, far from that! The headmaster will make us laugh many times with her grimaces and the positions attack she’ll take when she’ll talk about the next outdoor session of the school… she’s not far from 65 years old.


We already achieved a good part of the official papers process. The Gaijin Card, Alien registration card (ID card), the National Health Insurance, the school formalities… it remains few stuff to do. Despite the moroseness of such an activity, the Japanese (until now) made it really easy for us. For instance, yesterday we arrived at 5.20pm when the city hall should close at 5pm. They allowed us to make the Alien registration right away and everybody stayed until 6.00. Or again today, to contract the national insurance, an interpreter was here in a few seconds to help us to fill the forms and to understand everything perfectly.


We did some good meetings also. We met Christophe yesterday, he presented himself yesterday to help us in a mobile phone store. Japanese-French speaker Christophe explained us the contract and everything, then we went for a cup of coffee which became a dinner for 5 hours of tremendous conversation about Japanese history (he is doctor on Japanese history). His girlfriend is an actor, they live 5 minutes away from our place and his parents live in Nice… how many coincidences.



You’ll understood, everything is alright for the moment. Before we begin classes we keep on visiting the city.


Cheers

mardi 18 septembre 2007

France 04

Putaiiin je suis en retard. Quel planning de merde ! Je savais que je ne pourrais pas y être, mais non, avec cette vieille sorcière, c’est toujours pareil, faut rentabiliser et courir partout. Ce n’est pas mon jour et c’est tout. En plus il commence à faire nuit et il pleuviote. C’est Iris qui va encore me faire la gueule parce que la pâtée à refroidie. Alors, dans quelle rue il doit se trouver ? Si je calcule avec mon retard… rho la vache le pépin à déjà du lui arriver, tant pis, je passe rapidos comme ça au moins ce sera justifié.

Après un mois et demi loin de Barcelone, c’est avec un plaisir certain que je prends le volant au côté de Miléna pour retrouver Olympe et Gilles, ancienne collocatrice et ancien collègue syndical avec qui nous arpentions les rues de la capitale Catalane. Nous nous rendons depuis Draguignan vers Toulon afin de les récupérer à la gare. Gillou vient d’acheter un bateau de 11 mètres sur lequel il a décidé de vivre et que nous allons visiter. Après les derniers papiers administratifs nous nous retrouvons sur le petit port de Pins Rolland dans la commune de St Mandrier s/mer où le bateau attend son propriétaire au sec en haut de son piédestal en acier.

Nous nous y rendons à l’aide d’une haute éche

lle branlante et découvrons avec jouissance les joies de la haute mer, en cale sèche. À l’aide de mon petit appareil photo je canarde Miléna et Olympe qui joue les divas sur le pont de Zion (le nom du bateau de Gilles).

Catastrophe. Gilles soulève le plancher de la cabine et découvre que de l’eau a envahit le bateau (de l’eau en cale sèche ?). Cela peut provenir des techniciens qui auraient fait tourner le moteur ou que sais-je… quoi qu’il en soit le temps d’acheter deux trois bricoles au Leclerc du coin et nous voilà à quatre pattes pour éponger tout ça avant de nous lancer dans une partie de Tarot endiablée.

Ceux qui me connaissent bien vous le diront : je me sépare rarement de mon sac. Aujourd’hui par je ne sais quel hasard ou raisons biscornues j’ai mis mon sac dans le coffre de la voiture qui est garée a 50 mètres de là où nous nous trouvons.

Au moment de partir, ma mémoire me jouant des tours, je ne suis plus sûr de savoir où je l’ai mis. La voiture a disparu (je la retrouverai un peu plus loin) dans le coffre, plus rien, ni GPS, ni iPod, ni appareil photo, ni portefeuille… Loin de m’attarder sur le vol matériel, mon esprit se focalise sur la seule chose importante : mon passeport ! Celui-ci a disparu aussi. 3 ans de voyages tamponnés, de souvenirs, mais surtout mon VISA pour le Japon et mon départ dans 14 jours se matérialisent face à moi prenant la forme de la terreur. Forcément nous faisons le nécessaire auprès de la Police incarné par la gentillesse de l’officier Garnier qui s’occupera de nous 4 heures durant. Lorsqu’à 22h nous sortons du poste il est bien évident que nous raccompagnerons Olympe chez elle à Aix… dans les

petites rues elle m’indique le chemin et… je pile pour laisser passer un éclair noir… un chat je crois. Tiens, me dis-je… il aurait du passer quelques heures avant lui, là j’ai déjà eu ma dose.


Le plus complexe c’est de séduire l’administration afin de pouvoir délivrer un nouveau passeport en temps et heure afin que je puisse aussi refaire faire mon VISA avant de partir… dans 14 jours… je ne stresse même plus je crois… tellement ce sentiment est loin de la vérité.

vendredi 7 septembre 2007

France 03

J-25, le grand départ se rapproche et dans 26 jours nous atterrirons à Tokyo pour au moins une année d’étude de Japonais à l’école de langue Shinjuku Nihon Gakko.

Nous avons reçu nos VISA hier. Ceux-ci font notre fierté car voilà bientôt 7 mois que nous nous battons pour les obtenir et ça y est les voilà en notre possession :

Certains d’entre vous le savent, mais après avoir fourni un dossier complet comprenant un tas d’information nous concernant dont notre dossier scolaire complet depuis la primaire (ils ont eu du mal à comprendre mon itinéraire à la suite de mon Baccalauréat), ils ont remarqué que j’avais déjà séjourné durant plus d’un mois au Japon. Il a fallut donc que je fournisse une explication complète et un agenda détaillé de mes activités au Japon ainsi que les numéros de téléphone des contacts que j’ai pu avoir sur place afin de vérifier la véracité des faits. Il s’avère après confirmation de mes compères que ceux-ci n’ont jamais été appelé pour savoir si mon récit été juste ou non… intimidation donc.

Nous voici donc en route vers le pays du soleil levant… ce coup-ci à deux.

Depuis mon retour en France (le 1er Août) je vais et viens entre le 06 et le 83. Je passe mes semaines du côté de chez ma chérie, ou j’aide régulièrement son papa au travaille de forge qui m’intéresse particulièrement mais aussi au bois à la maçonnerie etc. ; alors que mes week-end sont dédicacés à ma famille sur Nice.

J’ai eu l’opportunité de retrouvé mon grand compagnon de route, ceux qui l’auront croisé une fois n’auront pu l’oublier, Keveen. Après une virée en Van, avoir fait la danse de l’autruche sur le dance floor du Caveau des Issambres (83) (ce genre de boite choque après 1 an et des brouettes à BCN), et grimpé quelques parois sur le site d’escalade de Chateaudouble celui-ci reprend la route… mais sans son T-shirt

Alors voilà, depuis mon retour en France, je prends du bon temps, entre pêche sur le Lac de Sainte Croix, piscine, bowling, escalade à la Turbie, soirées en tout genre j’ai de quoi me régaler et profiter de revoir les visages familiers.

Encore 25 jours donc, pour préparer les bagages intelligemment (20 kilos de bagage pour un an ça fait chiche), pour fêter nos fiançailles avec la famille, pour embrasser tout le monde et pour convaincre le plus de personne possible de venir nous rendre visite chez les bridés !

J’espère avoir l’occasion de voir un maximum d’entre vous avant de partir. Mon téléphone portable en France est le suivant : 06.xx.xx.xx.xx, n’hésitez pas à m’appeler si vous passez dans le coin.

lundi 30 juillet 2007

Barcelona 14

Ça fait toujours bizarre de dire au revoir à des amis quand on ne sait pas si on les reverra. Alors forcément, on se surpasse et on assume le marathon de Barcelone. Celui qui intime sortie sur sortie jusqu’à épuisement total.


Avant que la plupart de mes compagnons de route Barcelonais ne partent tous en vacances, je décidais samedi dernier de faire ma “despedida”, ma fête d’adieu. Nous nous donnons donc rendez-vous dans notre traditionnel Belchica afin de célébrer, des retrouvailles pour certains, et surtout beaucoup de chances les uns aux autres. Les verres se lèvent… comme de coutûme. Les gens seront arrivés par vagues et au final beaucoup d’amis seront passé au bar.


Plus de photos

Mais le véritable marathon à proprement parler arrive avec une surprise… une très bonne surprise.

Jeudi, 11h, au taf.
Shut up, shut up, shut up… (c’est la sonnerie de mon portable > thx sista). “allo Steph?! _ Yep. _ C’est Pierre Antoine (mon cousin). _Heyyy! ¿Que tal? _ J’arrive à Barcelone tu y es toujours?...”

Voilà, le planning est lancé. Je récupère Pierre-Antoine, Soumia et Florence à la sortie du boulot et les emmène directos à Ocata ou nous prenons un rapide bain. Il n’est pas question de les laisser sans sortir pendant leur 2 soirs à Barcelone. Nous décidons donc après un repas lance-pierre de rejoindre mes colocataires à la Chupeteria. Nous arrivons dans un bar microscopique où des jeunes boivent pour peu d’argent des alcools forts ou des alcools très fort. La spécialité du lieu est très fine. Ça s’appelle le Monica Lewinski et comprend de la bière et un godemiché... je vous laisse imaginer la suite. Je disais donc que l’ambiance en était à son comble et ce fut une assez bonne remise en forme pour les français fraîchement arrivés. Travaillant le lendemain, nous limitons les dégats en rentrant à la maison vers les 4h du matin où les matelots investiront tous les interstices pour faire dormir les 12 résidents de l’appartement.

Le lendemain matin n’est finalement pas si douloureux et la proposition d’une soirée à 22h dans l’appartement de l’ami d’un ami qui fête son anniversaire, me semble judicieux pour faire sortir à nouveau mes hôtes des sentiers battus de BCN. C’est une collègue de travail qui me propose le plan. Pierre, Sam, Paulo, Claudia ont également prévu d’y aller pour 22h. Je me dis donc que minuit sera le bon moment pour arriver discrètement et retrouver les têtes connues. 24h donc entend sonner le ding dong de l’immeuble où se trouve la fête, proche de la Plaça Lesseps. Un homme de la trentaine ouvre la porte. Je me présente et jetant un coup d’oeil circonspect dans la salle m’aperçois dépité qu’aucun visage ne m’est connu, pas même celui de la femme qui m’avait refilé le plan. Mais qu’importe, j’amène du Rhum 12 ans d’âge qui sera notre billet d’entrée. Le froid ne dure pas longtemps puisqu’en moins d’une demie heure, les discussions vont bon train de nos 4 côtés. Qui plus est les amis commencent à faire leur apparition et le niveau sonore des discussions commencent à monter. Le proprio de l’appartement se montrera rapidement agacé par nos va-et-vient dans l’immeuble et notre obstination à vouloir plonger dans la piscine des copropriétaires. On sera donc gentillement remercier vers 3h du matin et déciderons de prendre la route des champs direction Gracia. En chemin, nous rencontrons d’autres amis, les bras chargés de bières que nous leurs aidons à porter. La soirée se terminera vers 9h30 chez moi, ou 15 résidents s’étalent donc le long des couloirs de l’appartement. Au réveil, (aux alentours de 13h) nous décidons de nous diriger vers la plage d’Ocata. Les PA, Soumya et Flo doivent rentrer sur Montpellier dans l’après midi et nous décidons de ne pas perdre de temps. Après quelques péripéties, nous voilà rendu à Ocata où nous profitons goulûment des plaisirs de cette plage immense, eux avec l’optique de leur départ imminent, et moi avec le blues de savoir que dans quelques jours je ne serai plus à 20 minutes de ce sable.

Je me suis préparé car le soir même nous fêtons les 30 ans de Sam, ici même. Du coup lorsque les cousins partent, c’est Sergei Dimitriv Petrovskaïa qui arrive et peu de temps après Antoine et Anna. Moi je tape des roupillons bruyant et suis bien content ainsi. Le rendez-vous était fixé à 19h pour le début de la fête. Nous commençons à nous inquiéter quand nos propres réserves de boissons et nourritures arrivent à échéance et que nous sommes baignés d’un magnifique clair de lune. Les compagnons débarques avec un 3h30 de retard (joli record) dû au changement des lignes de la RENFE (SNCF espagnol). Sam en Popeye, Ju en travesti, Margot en Papillon, Paulo et Claudia en Tahitien donne une petite couleur festive au tout et la musique proche du Chiringuito sur la plage fini de donner toute sa force à l’événement. Bonne bouffe, combat dans le sable, ballon qui vole et bain de minuit le sgeg à l’air, nous rendent à 5h du matin en un clin d’oeil. Certains désertent le camp et d’autres (vaillants) dorment sur la plage. Une nouvelle fois, c’est quand on veut dormir que le froid se fait sentir... S’endormir à 6h30 du matin pour au final ouvrir un oeil aveuglé par le soleil vers 8h est une chouette expérience. Plein de peps (pour le moment) je prends ma serviette et me rapproche tout près de l’eau de manière à ENFIN pouvoir passer une journée à Ocata avec un emplacement pas trop dégueu. Que nenni. Les gens arrivent à se coincer entre nos serviettes et la mer. Ça me rend fou !

14h sonne l’heure de ma retraite et je rentre péniblement (dû aux changement de lignes) à la maison ou je prendrais pour repos quelques jeux de cartes avec mes collocs. En quittant la plage, Samuel, Pierre et moi-même avions décidé de nous revoir une dernière fois au Belchica à 22h. Accompagné d’Olympe j’arrive donc en toute logique aux alentours des 23h  et nous profitons de quelques dernières bières ensembles. Adam, lui a décidé de me trainer au Liquid, un club dans Barcelona avec piscine et gros DJ résident.

http://www.liquidbcn.com/

On se retrouve donc à 1h du matin dans un taxi direction Zona Universitaria. Nous retrouvons Dany, Martin, Linka et une Australienne qu’ils ont récupéré en route. Arrivé à la boite c’est émerveillé que je découvre une piscine immense, avec cascade, île, lumières et fontaines, et surtout autour, du monde et du gros son. Il nous faut environ 5 minutes pour se retrouver à l’eau et faire les con devant mon appareil photo submersible qui fait encore une fois sensation. Nous danserons ainsi toute la nuit, la plupart du temps dans l’eau (celle-ci étant chaude). Mais les images parlent d’elles-mêmes.


Plus de photos

À 6h, la lumières blanche se rallume et la musique se coupe brusquement. Nous sommes invités à partir de manière un peu brusque. Une soirée incroyable, à ça près, que je dois travailler dans un peu plus de 2h. Luke m’accompagne pour un petit déjeuner et nous nous séparons vers 7h30 où je rentre au bureau avant de m’écraser sur ma table. Il faudra maintenant assumer cette chouette soirée et garder les yeux (qui piquent) ouvert de 9h à 19h. Il est 16h… ça fait mal, ouille !

Ce soir, dodo pronto et demain maman arrive (ça veut dire un peu moins rodéo :p ) pour m’aider à déménager mes affaires vers la France. Me voilà donc bientôt de retour parmi vous. J’ai bien l’intention de profiter de ces 2 mois en France afin de vous voir un maximum.

jeudi 12 juillet 2007

San Fermin - Muy Internacional

mercredi 11 juillet 2007

Barcelona 13

Le départ qui approche et l'envie de bouger de nouveau sortent mes doigts de leur année (y pico) de léthargie. Je vous écris plus ces derniers temps que pendant l'année et demi qui vient de s'écouler... Bientôt je me caaaaaasse !!!

Les soldes ont fait leur apparition et les rues sont remplies, à nouveau, d'américains, de hollandais, d'anglais et autres anglo-saxons qui ne parlent pas un mot d'espagnol (ne parlons pas du catalan) et dont les peaux feraient fureur à la San Fermin tant celle-ci tendent vers l'habit traditionnel blanc/rouge. Les magasins sont prix d'assaut et l'accès au centre ville est proscrit à ceux qui recherche un peu de paix.

Heureusement je ne suis pas de ceux-ci et moi plus il y a de bordel* et mieux je me sens (ça dépend aussi des jours... met-moi la fiesta à 7h du mat' dans l'appart alors que je me lève le lendemain à 8h pour aller taffer et ça risque de mal se passer... les collocs ont essayé une fois... :D )

*D'une simple planche au... bordel !

Au commencement était le mot germanique bord (forme reconstituée), signifiant « planche », devenu borda (forme reconstituée) en francique, puis récupéré par l'ancien provençal pour signifier « cabane ». L'ancien français fera évoluer borda vers la forme borde, qui donnera, au XIIe siècle, bordel, signifiant « petite maison, cabane » et... « maison de prostitution ». (Pour « cacher ce sein », il fallait bien augmenter le nombre de planches !). Le dictionnaire mentionne qu'au XVIe siècle seulement, la forme bourdeau a prévalu sur bordel. Rien à voir avec le nom propre, évidemment !

Chapitre I – Cruilles de Cultures

Quelle que soit la définition antique du mot... le bordel a commencé vendredi soir en sortant du travail (ça n'a pas laissé beaucoup de répit depuis le week end dernier). Je récupère Samuel avec qui nous nous enthousiamons à l'idée d'aller voir MACACO en concert ( voir aussi leur MySpace). Nous prenons donc le train direction Mataró où va se dérouler une bonne semaine de concert à l'occasion du festival Cruïlla de Cultures (pour ceux qui comprennent le Castillan). Nous arrivons dans une petite ville où les maisons bordant la seule rue piétonne sont un scandale de luxe type colonial. Les balcons farandolent en petits patios en bois précieux et les fenêtres me rappelent les grands quartiers colombiens que j'ai pu croiser à Cartagena. Nous nous dirigeons à l'oreille vers El Parque Central où se dérouleront les trois concerts de ce soir. Le parc est immense et l'organisation parfaite. Nos billets achetés sur internet sont accompagnés de codebar qui sont scannés à l'entrée et nous nous retrouvons au centre de l'événement en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Le temps pour nous de nous allonger devant la scène et de finir nos petites bières fraîche acheter chez la pakis du coin de la rue et le concert commence. L'ambiance monte vite et haut. Tout le monde saute, tout le monde danse, et moi qui m'étais préparé, je chante à tue-tête. La fatigue aidant cependant, et le concert qui devait durer 2h continuant largement 1h de plus, nous profitons du moment de répit qui nous est laissé entre les deux prestations pour aller nous écrouler sur l'herbe aux alentours. Je pique un roupillon d'une petite demie-heure… tranquillement. Sam me réveille soudain dans un brouhaha général. Il est 3h du matin. Et un son d'enfer nous ramène au centre du concert. Les Muchachitos Bombo Infierno sont en démo. Alors là on parle plus du tout la même langue. Le petit gars à la guitard, Jairo Perera, s'excite tant qu'il peut sur sa gratte et fout une ambiance infernal dans le parc. Plusieurs milliers d'espagnol s'enflamme et sautillent de partout tant la musique est bonne et que le jeu s'y prête... malgré la fatigue qui m'avait envahit plus tôt, je me retrouve à sauter de partout moi aussi... sans vraiment m'en rendre compte. Pas un blanc, pas un silence, et quand le groupe est fatigué, Jairo s'en fout et continue a gratter comme un malade en tapant du pied dans la grosse caisse faisant lui-même un concert complet. Le spectacles est très réussi, mais il n'empêche qu'il est 4h et que la fatigue d'une journée de boulot retombe sans cesse sur le coin du crâne et que nous finissons finalement Sam et moi par zapper le dernier concert et prendre le chemin du retour... seulement voilà, bus il n'y a pas, et le premier train s'envol à 5h... alors on attend somnolent.

Je saute rapidement l'épisode du train avant que vous ne vous endormiez également...

Arrivé 6h Barcelone. Direction chez Sam... nous avons notre bus pour Pampelune et la féria de San Fermin'07 à 8h, le temps pour nous de taper un roupillon mérité avec bien sûr le réveil de garde… le réveil à du taper un roupillon aussi parce que quand on ouvre un oeil il est 8h pile. Nous sommes à 5 minutes de la gare routière... nous partons à fond de cinquième. Quand on arrive sur place, le bus est toujours là. Pierre Paulo et Romain qui nous attendent la sueur au front nous gueule dessus (nous avions leur billet de bus et notre absence aurait proscrit leur week-end). Le ptit Greg manque à l'appel et nous partons sans lui sur les routes d'Espagne.

Reino de Navarra nous voilà !

Chapitre II – Pamplona 37º à l'ombre

Ce qui m'a fait tilt c'est une affiche de Kukuxumusu. Cette marque là fait des dessins humoristiques et cynique sur le thème de la féria de San Fermin.

San Fermin c'est d'abord des couleurs. Rouge et blanc dominent et donnent à une ville déjà belle un aspect légèrement onirique. La première mission est donc de se transformer et de prendre les couleurs des rues. Nous nous rendons donc dans un magasin tenu par une chinoise (ils sont partout) qui nous impressionne par sa force de travail et sa capacité à gérer seule une cinquantaine de clients enragés. Pantalon blanc, t-shirt immaculé, ceinture et panuelo (bandana) rouge. Nous voici devenu une partie infime du mouvement magique qui meut Pampelune et sa fête gigantesque. San Fermin c'est aussi beaucoup de boisson (décidemment je vais beaucoup plaire à ma mère). La vodka, la bière et autres mélanges exotiques passent de mains en mains sans vraiment se demander d'où ils sortent. La chaleur est étouffante et il est toujours agréable de boire quelque chose de frais dans ces moments là.

À quoi se résume se résume les activités ?

- Boire

- Danser

- Être louffoque et bruyant

- Salir les t-shirt blanc

- Manger (cher)

- Courrir avec les taureaux derrière

- Entrer dans l'arêne pour l'Encierro.

Étant arrivé à 14h nous commençons par ce qui est faisable et donc, buvons à la santé des vacances. Une belle balade nous emmène dans les vieilles ruelles, à la plaza de toros et nous prenons nos repaires pour plus tard. Quand le ventre cri famine nous nous mettons à la recherche d'un restaurant restant à un prix raisonnable (tout double, voir triple de prix pendant la San Fermin). Nous nous retrouvons finalement à manger des patatas bravas et du chorizo autour d'une bonne caña. Après une bonne heure (de quoi retendre les barrigas) nous revoilà dehors... et là c'est l'horreur ! Il pleut.

MODE Flash Back ON

"Comment on fait pour la San Fermin ? _Ben on dormira dehors comme tout le monde… tu verras c'est plein de parcs c'est simple et facile"

MODE Flash Back OFF

Pour le moment le problème ne se pose pas vraiment. Nous marchons dans les rues. La nuit est jeune et entre chupitos et musique nous passons du très bon temps à danser dans les rues. Seulement voilà, quand les jambes commencent à être lourde (je rappelle que la nuit précédente nous avions dormi deux heures) la précision d'un endroit où dormir devient pressante. Or... tout est mouillé. Qu'à cela ne tienne ! À coeur vaillant rien d'impossible. Nous trouvons un parc et un coin d'herbe sous un arbre ou le sol est plus sec. J'ai laissé mon sac à la consigne et suis en t-shirt. La température entre temps est tombé à 18º et on caille. À 100m de là un concert de rock commence plus ou moins au moment ou je grelottais le plus. Et moi dormir mouillé, en t-shirt avec 400W de musique… ben ça m'a tout de suite rendu beaucoup moins vaillant. Au bout de deux heures à faire des castagnettes avec mes dents d'hidalgo je me lève tape du pied dans les dormeurs qui m'accompagnent (et qui eux [salauds] ont un sac de couchage). Hop on bouge les bougres !

Un peu plus loin dans la rue, je trouve notre refuge… notre havre de paix pour la nuit : la CAN. CAN ne veut pas dire C'est une Auberge de Navarre, mais plutôt Caja Navarra (comprendre que c'est une banque). Les guichet automatique de billets en Espagne ont leur petite pièce perso, et ils sont plutôt cool puisque pendant quelques heures ils l'ont partagée avec nous. Le temps d'une nuit (merci le verrouillage intérieur) nous serons emmerdés toutes les 10 minutes par un groupe de jeune ado high... ou par un groupe de jeunes filles prêtent à dégainer l'appareil photo "Oh des gros pandas !!!", mais au moins il fait chaud et on arrive à dormir deux petites heures.

Le petit matin se lève. Nous décidons qu'une nuit aura été suffisante et que la suivante serait tout aussi bien dans notre lit (nous avions prévu 3 jours et 2 nuits). Nous prenons le chemin de l'arêne en espérant trouver des places. Tout se deal dans la rue et nous voilà rapidement dans les tribunes où les "olas" se mêlent aux musiques qu'élèvent les cuivres au centre de la piste. La course dehors terminera dans l'arêne et nous serons là pour capter le moment. Certains d'entre vous se diront, "Comment ! Une tête brûlée comme lui ne serait pas allé courir ?". Eh bien non, et c'est bien une aventure que je mettrais à profit lors de ma prochaine San Fermin parce que de ce que j'en ai vu ce n'est pas si exceptionnel que ça. Au bout d'une petite heure d'attente les premiers coureurs entre dans l'enceinte. Ils sont trois italiens (pardon mais c'est vrai) à embrasser leur maillot (ITALIA) alors que 10.000 espagnols hurlent Hi-jos de pu-ta, qui sera le chant traditionel de toutes infractions à la tradition.

Soudain c'est un flot ininterrompu de gens qui entre dans l'arêne les jambes à leur cou, des centaines... puis une dizaine de taureaux qui déboulent à leur poursuite. Ceux-ci traverse l'arêne et ressortent aussitôt de l'autre côté.

Ensuite c'est donc l' Encierro qui consiste à jouer dans l'arêne avec une vachette (antiquement un taureau). Et là encore, les gens jouent à se prendre le taureau de face dans le ventre, à sauter par-dessus à la manière des corrida portuguaises, ou encore à se faire trainer par terre. Ce qui importe finalement c'est cette ambiance que j'avais déjà connu dans le Camp Nou et qui transcende toutes les personnes réunis dans cet espace, si ce n'est que l'arêne est esthétiquement 1000 fois plus belle avec ces costumes rouge et blanc que n'importe quel stade de foot. Le résultat qui en ressort est une grande satisfaction et un grand instant de bonheur. La prochaine fois je serai protagoniste !

Le retour à fini par s'effectuer en train, et, cerise sur le gâteau... avec un hibou qui se baladait sur le bras de sa maitresse comme si il avait été un caniche. Je vous laisse au bonheur des photos (d'autres seront ajoutés plus tard) qui agrémente mes dires.

Le week-end à donc été long et nous avons mis un point d'honneur à ne pas aller nous coucher avant de passer au bar d'Adam (mon collocataire Quebecquois) le Belchica.

Nous irons nous allonger vers 5h du matin (heureusement que nous avions pris notre lundi… au cas ou…