lundi 12 septembre 2005

Pérou 05

Avec le bleu azur de notre tendre méditerranée, on a du mal croire que l'on se trouve face au plus grand lac d'altitude navigable... j'ai nommé Titicaca... Seul l'air glacial nous rappel que nous frôlons les 4000m offrant un ciel radieux à nous couper le souffle.
Le programme est de deux jours, à naviguer sur les eaux. Directions les îles flottantes des Uros (ex Uros, vu qu'ils sont tous passés, et que les Aymara ayant vu une belle opportunité touristique on repris leur flambeau sans trop de scrupule), puis l'île d'Amantani, ou nous serons accueilli et recueilli par une famille le temps d'une nuit, et le lendemain, via Taquile qui est la plus grande île du lac, avant de rentrer (crevés)...

Les îles flottantes, on les a tous vu en séquence émotion dans Ushuaia... eh ben ça flotte vraiment ! Et ça rebondit... a tel point que je sautais dans tous les sens, avec mon chapeau pointu venu d'Arequipa et me donnant une fois de plus le ridicule qui me colle si bien à la peau ! Faites d'une première couche de terre infiltrée de racines de roseaux, et ensuite des roseaux eux-mêmes disposés en quinconces sur 2m d'épaisseur, le tout ancré au 4 coins a 19m de fond... On nous déplace en barque de roseau, on s'amuse avec les enfants... ca pu le touristique, mais je m'en fous je m'amuse bien et Milena à l'air de s'y plaire... Bien sur les embarcations qu'ils utilisent pour eux sont des canots a moteur et je me dis au fond qu'on est bien con de se faire trimballer sur ces bateaux disneylandesque... est-ce que les Incas ou autre tribu auraient accepté d'utiliser un moyen de transport plus chiant parce que c'est plus jolie ? Non ! Faut être touriste pour voir les choses sous cet angle. Bref après les sautillements et qqs photos de cautionnage intempestifs (comment ca vous ne savez pas ce que c'est ? >>> http://subforum.free.fr , et hop j't'cale une pub), nous voilà reparti pour Amantani ou nous passerons la nuit dans le foyer de Sonya et son bébé Elvis !!! Les gens de l'île... Bien distinct des gens du continent, ils vivent en autarcie et sous forme communautaire. Les femmes s'habillent de plusieurs jupes multicolores fluorescentes faisant passer leur cul pour un baleinier... En haut une jolie chemise blanche brodée de couleur toutes aussi fluo, et au final une Chicho, sorte de châle noir opaque qu'elles se mettent sur la tête (mais ne se l'enrubanne pas) et laissent pendre derrière elles. Aux pieds c'est des sandales Goodyear, Michelin qui durent qui durent et qui ne coutent que deux soles ! Les hommes sont plus simples. Pantalon, chemise, poncho au besoin et puis sur la tête le chapeau... Milena et moi nous retrouvons dans cette chambre tout en terre, tapissé de vieux papiers journaux nous invitant à lire direct au mur ! La vieille horloge kitchissime n'affiche pas la bonne heure, mais qui s'en souci... nous ne savons d'ailleurs plus du tout la date d'aujourd'hui... mais son tic-tac continue nous rend lentement léthargique alors que le soleil dehors cogne fort à travers le vent froid.
Ici se cultive la patate, dont nous nous nourrirons d'ailleurs pendant tous les repas pris sur l'île (devrais-je dire toute l'Amérique du sud ?). Et l'île offrant un cône parfait ne connait pas de chemin plat... tout est en pente et les poumons en prennent un sacré coup. Les cultures sont terrassées et vu de haut je me remets à penser à ma belle Provence, ici pas de thym ou de romarin, mais de la muña et de la coca pour se faire (planer...) une bonne infusion. La nuit est dansante (touwiste touwiste à st twopey), et nous sommes morts au petit matin alors qu'il faut réembarquer pour une autre île : Taquile. Ici même genre de paysage, mais autre culture vestimentaire j'ose croire qu'il n'y a vraiment que ça de différent). Les hommes portent tous un bonnet définissant leur célibat ou non, le maire à le droit au chapeau pardessus son bonnet. Les femmes portent des robes comme ailleurs, mais ici, couleur éclatante pour les celib', couleur sombre pour les mariées (les fanées quoi...). Jolie jolie l'île, mais pareil faut crapahuter... parce que 540 marches à 4000, ben ça vous "nique" (pardon pour le vocabulaire) un poumon... sauf que nous on est malin... on a fait que les descendre... mouhaha vous vous dites, pour descendre d'une île faut bien la monter... ben non parce que la communauté a fait une jolie route pavée pour nous autre touristes (ceux qui les font manger à 80%) qui serpente tranquillement en pente douce.
Mais voilà tout ça c'est déjà du passé puisque nous revoilà dans la cité portuaire de Puno, d'où nous partirons demain pour la Bolivie.

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