lundi 27 juin 2005

Colombie 01

Quand on parle de Colombie on pense de suite à drogue, traite des planches, kidnapping, otages, guérilleros… Du moins, c'est ce que moi j'ai pensé en prenant ce por puesto à 5h du matin. La décision s'est prise très rapidement… Un week-end de trois jours pour les vénézuéliens, Winder, le cousin de Billy (il a bcp de cousins), nous accompagnera donc. 4h du matin, on se lève pour être près qd le taxi collectif qui doit nous faire passer la frontière passera nous prendre vers 4h30-5h. Nous avons environ trois heures de trajet, mais les multiples contrôles vénézuéliens en approchant la frontière rendent l'avancée plus longue que prévue. En tout nous serons contrôle environ 20 fois, puis la tension monte, je paye la taxe de passage (environ 12 euros) et nous voila en Colombie… Pas de tampon signifiant mon entrée, seulement un tampon signifiant ma sortie du Venezuela (a priori j'aurais du réclamer le tampon vénézuélien me dit-on… ma foi tant pis). Et puis plus aucun contrôle. La Colombie ne se sent pas menacer d'invasion ? Nous prenons un bus pour Santa Marta, la ville la plus vieille d'Amérique du sud, celle ou mourut El Libertador, Simón Bolivar. Haut lieu touristique. Nous arrivons quand même à trouver une chambre à louer dans l'appartement d'un vieil homme, Don Viñas. Le tout nous revient peu cher puisque qu'on paye chacun $10.000 (lire pesos et non dollar), c'est-à-dire environ 3 euros. La plage est sublime, le sable noir, les cocotiers… l'endroit est très touristique. On se débrouille pour manger pas trop cher… et qd se couche le soleil, je prends mon premier bain en Amérique du sud à une eau dont je ne connais pas la température exact mais qui paraissait aussi chaude que l'air ambiant de 35 degré. Cet endroit vit de sa plage, pour sa plage, sur sa plage. Partout des kiosques a sandwichs, pizza, brochette, hot-dog… La plage le soir se transforme en une piste de danse géante et les accordéonistes, accompagné d'un chanteur et de qqs instruments de musiques locaux font danser les gens sur des airs de Ballenato. Le lendemain direction la Playa Cristal qui se trouve dans le Parc National Tayrona. 45 minutes de car suivirent de 15 en bateau pour arriver à une plage d'un blanc provocateur et d'une eau…….. Bref j'ai passe la journée le masque sur le nez, le tuba dans la bouche a flirter avec des poissons et des coraux que je n'avais vu jusqu'à présent qu'à la télévision ou dans des aquariums… Aujourd'hui dimanche Winder est rentre seul et Billy et moi poussons un peu plus loin, jusqu'à Cartagena. Cette ville coloniale est d'une beauté pure, et je n'en ai vu que la vieille ville ou nous résidons dans un hôtel familial tout a fait magnifique qui n'a seulement de gênant qu'il ne possède pas la clim (mais on ne peut pas tout avoir hein). Ici encore les rythmes sont différents, les jeunes jouent de la flûte colombienne, des percussions, et des maracas d'une façon admirable… quel bonheur de flâner dans les rues ou de s'asseoir sur les marches de l'Eglise se laissant aller a la rêverie au bord d'une bière fraîche. Nous nous perdrons ce soir dans les rues pleines de musique et nous coucherons heureux… La Colombie est finalement bien loin de ce que j'en pensais… bien que la côte Caraïbe où nous évoluons soit la plus calme du pays. Nous devrions faire le chemin de retour pour Maracaibo mardi soir ou
mercredi matin.

mercredi 22 juin 2005

Venezuela 02

Caracas, Sabane Grande, le 20 juin 2005

Cela fait 5 jours à présent que je piétine le sol Vénézuélien. Encore une fois il y a tant à dire. Depuis mon arrivée je me laisse guider par Billy et Juan… Mon espagnol s'affine doucement. Le deuxième soir, j'ai eu le droit a une belle montée d'adrénaline. Billy doit se changer chez son cousin et me demande de l'attendre à un coin de rue, car la propriétaire est assez chiante. Il y en a pour 15 minutes max me dit-il, j'ouvre mon bouquin, il est 18h. Je suis les aventures oniriques de "La Fin des Temps" avidement. Quand je m'aperçois qu'il fait trop sombre pour pouvoir lire, je regarde ma montre… 19h30 !!! Autant dire que les 10 minutes étaient largement écoulées. Je ne m'affole pas pour autant et commence à faire les cents pas. Et le temps passe... Doucement mon esprit tisse sa toile des possibles. D'abord je n'ai pas d'argent, de plus je suis dans un quartier assez dangereux, je ne connais pas l'adresse du cousin et je n'ai pas vu dans quel immeuble Billy était entré, mon sac a dos est chez le cousin... Il a du s'allonger 2 secondes et s'endormir, ou alors il s'est fait agresser, ou non, il a du se tirer avec mon sac... mais ça n'a pas de sens il m'a avancé tout l'argent depuis 2 jours... et que ferait-il avec un sac de couchage et les trois conneries que je transporte dans mon gros sac... tout ce qui a de la valeur je l'ai en permanence avec moi... bref je flippe un peu ! 20h, je demande à la pharmacienne de garde d'envoyer un message a Billy avec son portable... 20h30 le voila de retour s'excusant tout ce qu'il peut car la proprio l'a retenu tout ce temps pour des soucis avec son cousin... J'ai honte d'avoir pu penser une seconde à de telles choses et de ne pas avoir eu confiance ne serait-ce que l'espace d'une seconde...

À Caracas la rue regorge de vie. Partout des stands, pour manger des cachapas, arepas, perros ; pour téléphoner moins cher, une table de jardin, un parasol, 4 portables, 2 fixes sans fil, 250 Bs en local, 400 en national. Les vendeurs d'or, d'argent, de dollar hurlent «Dollars, plata, oro oro oro... » dans la rue, avec des vraies fausses cartes de revendeurs agrées. La vie revient bien moins cher, mais de ce fait si on se laisse aller, on finit par dépenser plus qu'en France. Par exemple, au lieu de boire une bière, on va en boire 5, 10, 15... Ça ne me viendrait pas de faire ca, mais comme je suis Billy et son cousin...

Il y a un tel clivage entre les « beaux » quartiers et la banlieue pauvre. Les pauvres sont TRÈS pauvre. Ça ressemble un peu aux favelas de Rio, ce sont de vraies fourmilières qui grimpent sur la montagne tout autour de la cuvette de Caracas. J'ai très envie d'aller y prendre des photos, d'en rapporter un témoignage, mais selon les gens d'ici, j'y risquerais ma vie... Ni Billy ni Juan n'ont de voiture, mais Alex, un collègue de travail de Juan nous trimballe gentiment. Alex, Georgina, Esmeralda, Giovanni, Jonathan travaillent tous à la Cour Suprême de Justice en tant qu'avocats. Je crois que je n'ai jamais rencontré autant d'avocats d'un seul coup. Grâce à cette voiture, on a pu voir un tas de choses, dont les quartiers pauvres (mais je n'avais bien évidemment pas mon appareil sur moi à ce moment là). La circulation est une grosse mascarade, et chacun comme il l'entend. Sur l'autopista (autoroute), les voitures roulent indifféremment sur la bande d'arrêt d'urgence, et font des écarts sans prévenir pour éviter les trous de la chaussée toujours aussi défoncée. On voit des gens debout à l'arrière de pickup rempli à craqué et roulant à 130, et tous les motards ont des casques à vélo en guise de protection. Ce pays est un régal pour l'amateur de vieilles bagnoles américaines, Pontiac, Chevrolet, Buick, Ford des années 60 sont majoritaires. Ces voitures se vendent ou se troquent suivant ; la consommation de ses monstres n'est pas un souci, le Vénézuela est le deuxième producteur mondial de pétrole (a qui il doit la totalité de son économie) et un plein de 60 litres revient à l'équivalent de 2 euros. Partout dans la ville les murs sont taggés à des fins de propagande politique. Les beaux dessins sont destinés à la mise en valeur du président Chavez et de sa politique militaire... mais s’il est autant méritant pourquoi la ville se retrouve entièrement recouverte de graffitis fait à la va-vite VOTA NO ? Les militaires armes au poing sont omniprésents et la pancarte qui m'a surpris la première fois à
l'entrée de l'université « port d'armes à feu interdit », fini par ne plus me surprendre à force d'habitude. À côté de ça la vente légale de DivX et VCD, CD audio pirate à lieu dans tous les coins de rue. La nuit les écoliers entreprennent leur ballet de balais et nettoient leur coin de rue. Sont-ils rémunérés ? Aucune idée.

Les nuits vénézuéliennes... FAIT PÉTER LES WATTS doit être le mot d'ordre, entre deux goulées de bière. Les soirées à Caracas peuvent être multiples et variées, que ça aille de la fiesta sur un morceau
d'autoroute coupé par des bagnoles diffusant leur musique latine assourdissante, au club de Strip-tease, ou encore la boite de nuit, le squat de buveurs invétérées...

Maracaibo le 22 juin 2005
Et voilà maintenant deux jours que je vis une chaleur suffocante a Maracaibo... 40 degré bien tassé... avec l'impossibilité de mettre un nez dehors à midi. Ici pas d'hiver. Le temps le plus doux qu'il puisse y avoir flirt avec les 30 degré pendant le froid le plus aride de l'hiver. Nous sommes à présent (Billy et moi) à la recherche de l'achat d'une voiture pour faire les qqs 8000km autour du Venezuela à notre guise. L'achat pourquoi ? Parce qu'au final on a trouve une solution plus avantageuse que leur location meurtrière. Une fois le tour terminé on rend la voiture et on en reste la... l'investissement sera de 2.000.000 Bs au lieu de 4.000.000 pour une location d'un mois.

Je vous tiens au courant de la suite des événements.

vendredi 17 juin 2005

Venezuela 01

Just a little message to say that I arrived in Venezuela 2 days ago and everything is going really well.
Things are so different down here...
Cars seem to come from another age... roads are completely destroyed; people sell time to phone on their cells in the street...
I think it's going to be really interesting.
Keep in touch.


Simplement pour vous dire que je suis bien arrive au Venezuela il y a deux jours de ca.
Les choses sont tellement différentes ici...
Les voitures sortent d'une autre époque... les routes sont défoncées, et les gens vendent des minutes pour téléphoner dans la rues sur leurs portables...
Ce voyage promet d'être intéressant.
On reste en contact.