On reprend la prose imposée et on donne des news !
¿Que tal ?
Buenos Aires, est une ville... impressionnante, copiée, nocturne, à double facette, polluée, verte et grise. Les couloirs de Subte (métro) paraissent miniatures quand on les compare à ceux de notre capitale, et quand je parle de copier, n’y voyez pas de dépréciation de ma part, j’utilise juste le mot que tous les Porteños utilisent en parlant de leur ville.
“¿De dónde vienes tu? ¡Francia! Ahhh como te parece Buenos Aires... Muy lindo eh? Pero no como Paris... ¡Acá solo es una copia!”
L’obélisque tranchant l’avenue 9 de Julio rappelle vaguement quelque chose et cette même avenue glace le sang tant on a d’essayer de la traverser en une seule fois sans y parvenir. Come with your shooes for dancin tango, amiga! Le tango c’est l’âme même de Buenos Aires... et les endroits prolifèrent ou l’on peut voir un couple joue contre joue déambuler en rythme et en paso sur une musique à faire pâlir les crooners de la grande époque ! Alors évidemment un cours s’impose... que dis-je un ! Deux ! Trois ! Quinze... bref tant qu’il y aura de l’argent, il y aura le tango car son venin m’a pris et je ne me sens plus libre de mes mouvements. Dans ce magasin, se profile au fond un atelier où les chaussures sont faites mains, et à côté un parquet carré ou deux professeurs dansent, attendant l’élève probable. Alors on essaye tour à tour qqs chaussures avant de se lancer timides sous les ordres souples du couple dominant. Les bras en cercle, seul avec du vide on réapprend a marcher et je repense à ma première année d’Arts du Spectacle ou mon adorable professeur Stephan Ramirez (pub gratuite ;) lui aussi nous réapprenait à nous occuper de notre corps comme de l’espace. Alors je marche le torse donnant la puissance au corps et à l’idée, vers l’avant. C’est lui qui donnera les instructions à la danseuse, comme un émetteur récepteur le couple doit apprendre à se comprendre et à s’entendre, autant vous dire que c’est dur en ce qui nous concerne car les quiproquos entre Milena et moi sont présent dans 70% de nos conversation (un bonheur) alors qui sait le tango va peut être nous aider. Et puis c’est le tour d’apprendre nos premiers pas (paso), en avant, en arrière, sur les côtés, croisés... on perd plusieurs fois l’équilibre et éclatons de rire... bien que selon ma douce je sois drôlement sérieux... encore la faute dudit prof de théâtre ! Mais j’en voulais venir à parler de cette rue...
Avenida Corrientes.
D’abord, en sortant du Subte, j’ai cru rêver... et puis en marchant le long des quelques kilomètres de cette avenue, j’ai vu que c’était vrai. Imaginez le quartier latin fusionné avec Broadway... Voila la mince idée de ce que peut-être cette avenue. Tous les dix mètres se profile un théâtre, un café théâtre, une scène, bref tout ce qui peut donner lieu à un spectacle, danse, théâtre, chant, concert, orchestre, à une lecture, à une représentation de toutes les formes imaginables... et puis d’un autre côté, des librairies à profusions... du vieux, du neuf, du parallèle, de l’ésotérique, il y en a pour tous les goûts, pour toutes les bourses, pour toutes les idées et toutes les langues. Corrientes c’est un peu le genre de rue que je rêvais plus jeune et dessinais plus vieux...
Ensuite il y a Tigre, cette petite ville mangée par les Barrios de Buenos Aires, resplendit de verdure et de sa rivière du même nom. Le soleil y chauffe bien et nous permet de faire une balade des plus plaisante en ce dimanche de grisaille dans le centre.
Je vous embrasse, nous resterons ici tant que nous ne passerons pas 30 pasos sans tomber... autant dire qu’on y est pour un moment !
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