Pérou 09
Jean Chalopin et Bernard Deyries nous montraient il y a 20 ans Les Mystérieuses Cités d'Or, Hugo Musella me disait il y a 3 mois "As-tu trouvé les citées d'or ? et si oui, où ?" et Nicolas Payan : "reviens le plus rarement possible...".
Bref tout cela pour dire que malgré la flemme majestueuse qui me mange ces temps-ci, je suis allé faire un tour du coté des temples del Sol y de la Luna de la civilisation Moche. Prononcer Moché ! Ils n’étaient tout de même pas tous horribles à cette époque là ! L'arrivée à Trujillo c'est faite sans encombre et, aimant les premières impressions je vous en fais part, j'ai trouvé au premier abord cette ville fort ressemblante à Coro du Venezuela... un peu plus grande mais aux façades identiques à l'ambiance similaire... Sur la Plaza de Armas la statue d'un certain héros semble danser le French Cancan vu de l'église mais non, il tient juste un flambeau de la taille de ses deux jambes réunies. Bref j'en reviens à mes Moches. Je me décide donc à aller jeter un coup d'œil à ce truc là qui de prime abord ne m'attirait pas trop. Le conducteur du minibus, une fois de plus, semble vouloir en terminer avec son job et le jeune hèle les passants afin de vérifier la capacité brute de la camionnette. Pour le coup je me retrouve avec le popotin de mamie me dévissant la tronche... heureusement qu'elle sent bon, et les pieds sous une tonne de patates. Grace à dieu ce n'est pas loin. Je distingue déjà une espèce de pyramide énorme ce perdant dans le brouillard matinal et reflétant la lumière poussiéreuse du soleil. Certainement la pyramide del Sol, le guide (routard) lui donne 340 mètres de haut... ce doit être impressionnant... même si d'ici elle ressemble déjà plus à une montagne qu'à une pyramide.
On me largue au milieu d'un petit désert de sable en me disant de marcher tout droit vers la montagne... soit... La montagne s'avère être... une montagne... et la pyramide... temple... truc... se trouve devant. Pyramide tronquée, il s'y passait donc des sacrifices humains ayant pour but d'apaiser les Dieux lorsque qu'une catastrophe naturelle se produisait. Il faut croire qu'il y en avait souvent vu le nombre de squelettes retrouves au pied de la montagne. La pyramide tronquée était tout d'abord ce que l'on pourrait appeler un autel. Pas plus d'un niveau pour se distinguer du peuple. Mais chaque dynastie décidant de changer quelque chose du passe, recouvre totalement l'autel pour en faire un plus grand... À la manière d'une poupée russe... Elle avait un joli nom mon guiiiideeee Atali... À la fin de la visite je me trouvais vachement plus intelligent qu'à mon arrivée, le souci c'est que depuis j'ai oublie pas mal de truc... Pilleurs de tombes, Chimus qui viennent mettre leurs morts au milieu des Moches, le temps et les intempéries qui estompes les couleurs des frises extérieurs... et le sable du désert qui recouvre une cite qui avait du abriter 600.000 habitants. Pour finir je ne me souviens plus des jours et je me crois un dimanche 3 quand nous sommes un lundi 5... drôle de chose que le temps... Je suis à présent dans cette petite baie de Huanchaco, faites de sable, de terre et de mer. Les falaises se déversent et la mer roule excitant ses pécheurs et ses surfeurs prenant un pied bien frisquet dans cette ambiance automnale. Les cavallitos de tortora chevauchent les vagues et ramènent le poisson de mon Ceviche (plat typique a base de poisson cru macéré dans le jus de citron). Ces embarcations faites de roseaux sont chevauchées de pécheurs essayant d'attraper plus de poissons que de surfeurs qui piquent la tête la première dans les vagues qui vont crescendo. Les pâtisseries se déplacent à vélo et klaxonne l'affamé. Les jeunes filles pédalent, ne vous en déplaise, et rayonnent qd d'autres hommes soufflent et râlent sur ces "bicyclettes panaderia". Les enfants ramassent leurs pêches et enfilent des roseaux dans les ouïes de leurs poissons. Les doigts en V quand je les photographie ils hurlent et sautent pour mieux voir leur image dans mon appareil. Huanchaco est douce, fraiche, mais vierge de tout distributeur MasterCard... Trujillo me voila donc revenir vers toi le temps d'un retrait...
Viva cerveza...
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