Barcelona 07 (Flash Back)
Aller, c'est décidé, adieux les tifs, ciao cabellos, moi je dis cortage !!!
Je vais me la jouer Diego Martin, m'españoliser un peu la tête, laisser le vent me masser le cuir. Adieux cheveux d'aventures, mèchedu Japon et tresse d'Ushuaïa, je vous troque contre un brin de liberté. Voilà ce matin l'idée qui m'a traversé.
Alors pour se faire, il faut connaître, savoir, où sont les coiffeurs… Je me pointe à la mignonne du quartier, mais elle est full jusqu'à jeudi. C'est bien ma veine, d'ici là, l'idée se sera fait la malle. Alors j'insiste. Je rentre, je fouille dans les paginas amarillas et là, la liste exhaustive des perruquerias de Barcelone s'étale… Pire ! Laquelle choisir ?! Je regarde un peu les noms qui font jeun's et un encadré m'attire l'œil. « Iranzo perruquers desde 1924 Estetica Masculina », en plus c'est pas loin de chez moi et je peux y être en 15 minutes. Un coup de bigo et le rendez-vous est pris. Le temps de chopper le 28 et me voilà projeté sur le Passeig de Gracia. Cherche le n°100. Je le vois de l'autre côté de la rue. Un doute commence à pointer le bout de son nez, mais je n'y prends pour le moment pas garde. Le salon de coiffure est à l'étage et quand j'arrive dans le hall le doute commence à toquer avec insistance sur mon crâne, mais les cheveux à ce moment là devaient insonoriser mon esprit car je continue d'avancer dans la même direction.
Ce n'est finalement qu'une fois arrivé devant la porte que mes pieds s'arrêtent net. A deux mètres l'escalier en marbre s'arrête et laisse entrevoir à travers la porte en verre le « coiffeur ». C'est un salon ultra tendance, ultra chic, ultra huppé, qu'est-ce que je fous là ? La suite ? Je m'enfuis en courant, je me fous de la réservation, ils ne me retrouveront jamais avec un simple prénom… Eh bien non, la curiosité est trop forte, je continue à monter les marches, les jambes tremblantes à peine. Je pousse la porte, entre et me dirige vers la secrétaire qui ressemble à un top model. Tout est blanc, les couloirs sont éclairés de spots halogènes installés de manières à jouer des miroirs sur chaque pan de mur. Les cubes cristaux exposent les dernières créations des parfumeries de luxe. Je me perds dans un tournis, et le vertige m'aurait pris si le canon qui me pointait des yeux ne m'avait interrogé avec des cils et des mots. Je me présente, avec la motivation première de lui demander le prix d'une coupe, au risque d'être ridicule autant ne pas être saigné à blanc. Mais la manière dont elle s'adresse à moi est si rapide, si froide et hautaine comme le marbre et en même temps si sexy que j'en perds les mots et balbutie pour moi-même « putain qu'est-ce que je fous là nom de dieu »… Mais elle ne me laisse pas le temps de me relever et me refile à une femme de la quarantaine dont la beauté n'est pas à douter non plus. Le plus impressionnant est cette stature qu'elles ont. Le dos très droit, les épaulettes de leur costume deux pièces et ce regard qui transperce. Je me retrouve à marcher derrière cette femme dans ce couloir qui m'avait donné le vertige un instant plus tôt. Elle tire un miroir qui glisse sans bruit et sans trace sur les carreaux au sol, ouvrant ainsi une pièce. En face s'étale un grand miroir, et au milieu de la pièce un siège de coiffure en cuir. Là je me retourne et je la regarde en bégayant « écoutez je me sens un peu bizarre mais vous savez j'ai vu ce salon de coiffure sur les pages jaunes, je ne m'attendez pas à un truc aussi luxueux, à combien revient une coupe d'ailleurs ? », au prix qu'elle m'annonce, je trouve ça cher, puis je me dis que c'est moins cher que ce à quoi je m'attendais, vu le lieu, et rapidement je me dis que ça doit faire à présent pas loin de 10 ans que je suis allé chez le coiffeur pour la dernière fois. Alors pourquoi ne pas se payer se luxe après tout. Elle me prend mon veston et fait glisser un miroir qui laisse apparaître un cintre. C'est un jeu de miroir dans la pièce, tout glisse, change de forme et la pièce
prend un nouvel aspect pour me laver les cheveux. Je me demandais d'ailleurs comment ça aller se passer avec ce seul siège au milieu de nulle part… Mais évidemment le lavabo sort d'un miroir et se cale souplement sous ma tête tandis que le siège s'allonge et la lumière se tamise. Je passe le massage capillaire, et en arrive à la coupe en elle-même. « Tu es sûr que tu ne vas pas regretter » me dit la coiffeuse les ciseaux en suspend avant de couper la première mèche.
Ensuite c'est un ballet de « clic clic » résultant en une coupe en crête, courte sur les côtés et longue sur le dessus, très « español ».
Je vais me la jouer Diego Martin, m'españoliser un peu la tête, laisser le vent me masser le cuir. Adieux cheveux d'aventures, mèchedu Japon et tresse d'Ushuaïa, je vous troque contre un brin de liberté. Voilà ce matin l'idée qui m'a traversé.
Alors pour se faire, il faut connaître, savoir, où sont les coiffeurs… Je me pointe à la mignonne du quartier, mais elle est full jusqu'à jeudi. C'est bien ma veine, d'ici là, l'idée se sera fait la malle. Alors j'insiste. Je rentre, je fouille dans les paginas amarillas et là, la liste exhaustive des perruquerias de Barcelone s'étale… Pire ! Laquelle choisir ?! Je regarde un peu les noms qui font jeun's et un encadré m'attire l'œil. « Iranzo perruquers desde 1924 Estetica Masculina », en plus c'est pas loin de chez moi et je peux y être en 15 minutes. Un coup de bigo et le rendez-vous est pris. Le temps de chopper le 28 et me voilà projeté sur le Passeig de Gracia. Cherche le n°100. Je le vois de l'autre côté de la rue. Un doute commence à pointer le bout de son nez, mais je n'y prends pour le moment pas garde. Le salon de coiffure est à l'étage et quand j'arrive dans le hall le doute commence à toquer avec insistance sur mon crâne, mais les cheveux à ce moment là devaient insonoriser mon esprit car je continue d'avancer dans la même direction.
Ce n'est finalement qu'une fois arrivé devant la porte que mes pieds s'arrêtent net. A deux mètres l'escalier en marbre s'arrête et laisse entrevoir à travers la porte en verre le « coiffeur ». C'est un salon ultra tendance, ultra chic, ultra huppé, qu'est-ce que je fous là ? La suite ? Je m'enfuis en courant, je me fous de la réservation, ils ne me retrouveront jamais avec un simple prénom… Eh bien non, la curiosité est trop forte, je continue à monter les marches, les jambes tremblantes à peine. Je pousse la porte, entre et me dirige vers la secrétaire qui ressemble à un top model. Tout est blanc, les couloirs sont éclairés de spots halogènes installés de manières à jouer des miroirs sur chaque pan de mur. Les cubes cristaux exposent les dernières créations des parfumeries de luxe. Je me perds dans un tournis, et le vertige m'aurait pris si le canon qui me pointait des yeux ne m'avait interrogé avec des cils et des mots. Je me présente, avec la motivation première de lui demander le prix d'une coupe, au risque d'être ridicule autant ne pas être saigné à blanc. Mais la manière dont elle s'adresse à moi est si rapide, si froide et hautaine comme le marbre et en même temps si sexy que j'en perds les mots et balbutie pour moi-même « putain qu'est-ce que je fous là nom de dieu »… Mais elle ne me laisse pas le temps de me relever et me refile à une femme de la quarantaine dont la beauté n'est pas à douter non plus. Le plus impressionnant est cette stature qu'elles ont. Le dos très droit, les épaulettes de leur costume deux pièces et ce regard qui transperce. Je me retrouve à marcher derrière cette femme dans ce couloir qui m'avait donné le vertige un instant plus tôt. Elle tire un miroir qui glisse sans bruit et sans trace sur les carreaux au sol, ouvrant ainsi une pièce. En face s'étale un grand miroir, et au milieu de la pièce un siège de coiffure en cuir. Là je me retourne et je la regarde en bégayant « écoutez je me sens un peu bizarre mais vous savez j'ai vu ce salon de coiffure sur les pages jaunes, je ne m'attendez pas à un truc aussi luxueux, à combien revient une coupe d'ailleurs ? », au prix qu'elle m'annonce, je trouve ça cher, puis je me dis que c'est moins cher que ce à quoi je m'attendais, vu le lieu, et rapidement je me dis que ça doit faire à présent pas loin de 10 ans que je suis allé chez le coiffeur pour la dernière fois. Alors pourquoi ne pas se payer se luxe après tout. Elle me prend mon veston et fait glisser un miroir qui laisse apparaître un cintre. C'est un jeu de miroir dans la pièce, tout glisse, change de forme et la pièce
prend un nouvel aspect pour me laver les cheveux. Je me demandais d'ailleurs comment ça aller se passer avec ce seul siège au milieu de nulle part… Mais évidemment le lavabo sort d'un miroir et se cale souplement sous ma tête tandis que le siège s'allonge et la lumière se tamise. Je passe le massage capillaire, et en arrive à la coupe en elle-même. « Tu es sûr que tu ne vas pas regretter » me dit la coiffeuse les ciseaux en suspend avant de couper la première mèche.
Ensuite c'est un ballet de « clic clic » résultant en une coupe en crête, courte sur les côtés et longue sur le dessus, très « español ».
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